Hérisson victime des routes
Posté par othoharmonie le 28 août 2013
Apprécié et respecté du grand public, officiellement protégé en Europe, ce petit mammifère à piquants, auquel on prêtait au Moyen Âge toutes sortes de vertus médicinales, est aujourd’hui victime du trafic routier et de l’agriculture intensive.
Les dangers de la route et de l’agriculture
Souvent, l’été, surtout après une pluie d’orage, les hérissons fourragent et s’attardent au bord des routes. Ils sont sûrs d’y trouver de nombreuses proies (insectes, escargots, vers de terre) attirées par l’asphalte chaud. La nuit, ils peuvent aussi être amenés à traverser routes et chemins, si ceux-ci se trouvent sur leur territoire de chasse. Ces incursions leur sont souvent fatales. Qu’ils traversent en courant ou se mettent en boule dès qu’une voiture arrive, ils ont peu de chance de se retrouver sains et saufs après son passage. À la fin de l’hiver, ce sont surtout les mâles, qui n’hésitent pas à traverser les routes pour rechercher une femelle, qui succombent ; en été, les jeunes, aventureux et inexpérimentés, comptent de nombreuses victimes ; au début de l’automne, ce seraient plutôt les femelles, à la recherche de grandes quantités de nourriture entre le moment de l’émancipation des jeunes et celui de l’entrée en hibernation, qui se feraient écraser.
Il est difficile d’estimer le nombre de hérissons victimes du trafic automobile, mais, selon certaines estimations, ce seraient, au niveau européen, 700 000 de ces petits mammifères qui succomberaient chaque année sur les routes. La mortalité par accidents de la route dépasserait 20 %, selon certaines estimations.
L’utilisation des engrais, des herbicides et des pesticides par les agriculteurs et les jardiniers est l’autre grande cause de mortalité chez les hérissons. Les empoisonnements par ces produits entraîneraient une mortalité de 26 %. La mort par intoxication aiguë touche surtout les jeunes entre 6 et 12 mois : curieux et peu expérimentés, ils s’aventurent volontiers dans les jardins d’agrément entretenus, là où la nourriture est facile à trouver, mais aussi là où les plantes sont fertilisées et traitées contre les insectes et les parasites. Par ailleurs, l’épandage généralisé de pesticides, notamment d’insecticides, entraîne la diminution des ressources alimentaires des hérissons.
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