Hérisson et l’homme
Posté par othoharmonie le 26 août 2013
Semblable au hérisson, se mettant « en boule » au moindre bruit insolite, l’être humain « se hérisse » parfois dès que quelqu’un conteste son point de vue ou critique son comportement.
Le hérisson est présent presque partout.
Avec un peu d’attention, nous pouvons le repérer aisément : il est dans les jardins, les parcs, les taillis, les bois, les champs et les campagnes, gambadant et se faufilant, surtout la nuit, à l’heure… où nous dormons !
Assez connu et populaire, ce mammifère insectivore n’a pas besoin d’un grand territoire pour subvenir à ses besoins car il se nourrit de tout ce qu’il trouve autour de son trou recouvert de feuilles sèches, qui lui sert d’abri : insectes, escargots, limaces, grenouilles, souris, lézards, oisillons tombés du nid, etc. etc. A l’occasion, étant relativement sensible au venin des reptiles, il ne dédaignera pas le serpent venu s’empaler malencontreusement sur ses piquants acérés.
Pendant la belle saison, le hérisson se nourrit abondamment. Il lui faut acquérir de l’embonpoint, s’enrober d’une épaisse couche de graisse pour subsister pendant la période hivernale. En l’occurrence, il ne peut compter sur son manteau d’épines pour le préserver du froid. De surcroît, l’hiver étant venu, le petit mammifère ne trouvera plus de nourriture, les petits animaux lui servant de proie ayant disparu ou demeurant bien cachés. Et l’on peut dire que même s’il avait un chaud manteau de poils pour le protéger du froid, le manque de nourriture l’empêcherait de trouver le combustible nécessaire au maintien à niveau de la température de son corps. Il ne faut donc pas s’étonner que le hérisson soit l’un des rares hôtes de nos campagnes à hiberner.
Le sommeil hibernal est tout autre chose que le sommeil ordinaire.
Dormant d’un sommeil ordinaire, le hérisson se réveille comme n’importe quel autre animal. Au moindre dérangement il peut réagir immédiatement, hérisser ses piquants ou fuir en cas de nécessité . En revanche, en période d’hibernation, les piquants sont dressés (sur la défensive), le réveil est long et laborieux. L’ennemi qui le surprend à ce moment-là peut le vaincre avant qu’il soit en mesure de réagir.
Chez l’hibernant, la température du corps est égale à celle du milieu ambiant, bien qu’en ce qui concerne le hérisson, ce soit un animal à sang chaud ! Dérangé dans son hibernation, il faut d’abord que sa température s’élève au niveau normal avant qu’il puisse agir normalement. Il tremble longtemps et ne reprend vie que lentement.
Dès que la température extérieure descend au-dessous de 15°C le hérisson penche vers son sommeil hivernal. Il cherche un endroit enfoui sous les feuilles, un trou où il peut s’enrouler dans les herbes et les feuilles sèches. Là, il va mettre hors service sa combustion interne et s’endormir : désormais, il n’a pas besoin de nourriture et ne sent pas le froid.
Quand le temps est ensoleillé et que la température extérieure se réchauffe, le hérisson se réveille et reprend un semblant d’activité. Mais plus l’hiver avance, plus son sommeil devient profond. Plus le froid est intense, plus sa combustion interne se ralentit. Si le gel s’installe durablement, le petit feu interne chauffe le plus économiquement possible. S’il fait trop froid, l’insectivore se réveille. Sa température interne revient à la normale en quelques heures….et il va chercher ailleurs un endroit mieux protégé pour y reprendre son sommeil interrompu.
UNE SENSIBILITE A FLEUR DE PEAU :
A moins de sombrer dans l’indifférence ou d’être un adepte de « la pensée molle », l’être humain ne peut pas vivre harmonieusement sans certitude. Sans conviction bien ancrée.
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