Un mangeur d’insectes gourmand : le Hérisson
Posté par othoharmonie le 24 août 2013
Présent dans de nombreux jardins et dans les haies bordant les champs cultivés, le hérisson est pourtant un petit animal difficile à surprendre. Car ce n’est qu’à la tombée du jour qu’il se hasarde à sortir de son abri de feuilles pour partir à la recherche de nourriture.
Lentement, sans cesser de renifler l’air ambiant, il se déplace en fouillant dans les feuilles mortes, les mottes de terre et les touffes d’herbe avec son museau pointu.
Prospectant de préférence les zones légèrement humides qu’il choisit comme territoires de chasse, il détecte ses proie grâce à son ouïe et à son odorat, attendant patiemment qu’un lombric (ver de terre) émerge de son terrier ou qu’un scarabée imprudent passe à proximité de son museau. Pour les avaler, les techniques sont variées : le lombric sera découpé en tronçons d’une dizaine de millimètres, alors que le scarabée et les autres coléoptères seront croqués.
Le menu du hérisson comporte une grande variété d’invertébrés terrestres : chenilles, lombrics, coléoptères, larves d’insectes divers, mille-pattes, perce-oreilles et même araignées. Le repas peut être complété par des œufs ou de jeunes oisillons, des crapauds ou grenouilles, des petits mammifères comme les souris. Le hérisson, de toute façon, ne se fatigue pas à courir après ses victimes, il se contente de celles qui passent à sa portée ! C’est un opportuniste. Il peut même manger des cadavres de rongeurs ou de serpents et fréquenter les décharges publiques à la recherche de restes de poissons, dont il est friand. Doté d’un appétit féroce, il peut ingérer plus de 80 coléoptères ou vers de terre en quelques heures ! Quand le choix est permis, il délaisse les scarabées, durs à croquer, pour des chenilles ou lombrics et ne s’attaque qu’aux petits mollusques, dont il ne fait qu’une bouchée.
S’il vit dans un champ, le hérisson peut manger beaucoup plus de vers de terre (jusqu’à 80 %) que s’il chasse dans un sous-bois, où les coléoptères sont plus nombreux. Lorsque la nourriture est abondante, il peut en avaler près de 70 g par nuit. 50 g lui suffiraient amplement, mais il prévoit et se constitue des réserves : ce supplément transformé en graisse lui fournira les calories indispensables à sa survie pendant son long sommeil hivernal.
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