Actions de protection du Hérisson
Posté par othoharmonie le 21 août 2013
On peut aider le hérisson de différentes façons, notamment en l’invitant à s’installer dans notre jardin. Il sera ainsi un très bon auxiliaire dans la lutte contre les limaces et les divers insectes du potager. Les mesures concrètes de protection du hérisson sont simples et à la portée de chacun d’entre nous. Des informations sont disponibles sur le site du Sanctuaire des Hérissons.
On peut maintenir ou planter des haies champêtres constituées d’essences indigènes à votre région qui attireront sans doute aussi de nombreux oiseaux. Également laisser des bandes enherbées le long des haies ou des allées et aménager un passage de 10 X 10 cm dans le bas de vos clôtures de jardin l’aidera dans sa chasse.
Il faut éviter d’épandre des produits chimiques de synthèse dans son jardin et préférer le jardinage biologique. Ainsi pour lutter contre les limaces des solutions biologiques existent comme le piège à bière (à recouvrir par une bouteille d’eau coupée et percée de trous pour éviter que le hérisson ne la boive), la cendre ou la sciure de bois autour des plants, les granulés à base de phosphate de fer (ferramol) ou le nemaslug (nématodes prédateurs des limaces) et les appâts végétaux (peau de pamplemousse retournée).
Il faut favoriser les gîtes à hérisson dans les parcs, les haies, les bois, en laissant en place des tas de feuilles, de foin ou des fagots et des broussailles.
Si on trouve un hérisson blessé ou malade, il convient de le remettre à un centre de sauvegarde de la faune sauvage ou à l’association « Le sanctuaire des hérissons ».
Le Hérisson d’Europe bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux mammifères protégés sur l’ensemble du territoire. Il est inscrit à l’annexe III de la convention de Berne. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l’enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l’utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l’acheter.
Enfin, les maltraitances envers ces animaux peuvent être signalées à l’association « le Sanctuaire des Hérissons » qui se charge de porter plainte, y compris lorsque les auteurs des faits sont inconnus.
Le hérisson commun dans la culture
Toutes espèces de hérissons confondues, ce petit mammifère bardé de piquants est très présent dans la culture, en particulier enEurope où le hérisson commun et le Hérisson oriental sont majoritaires. Animal peu farouche, il est bien connu car il n’hésite pas à s’introduire dans les jardins ou les communs, jusque dans les villes. Il n’est pas rare non plus de le surprendre la nuit, traversant les routes où il paie un lourd tribut à sa témérité, jusqu’à mettre en danger certaines populations de hérissons. Attendrissant quand il est apprivoisé mais redoutable quand il hérisse ses piquants et se met en boule, parfois convoité pour sa chair, le hérisson est ainsi à l’origine de multiples croyances, rituels ou influences artistiques.
Attendrissant quand il est apprivoisé mais redoutable quand il hérisse ses piquants et se met en boule, parfois convoité pour sa chair, le hérisson est à l’origine de multiples croyances, rituels ou influences artistiques.
Dans l’Égypte antique, on croyait probablement que le hérisson protégeait les morts. De nombreuses représentations de cet animal ont en effet été trouvées dans plusieurs tombes. Deux de leurs dieux, Âbâset et Temet sont associés au hérisson
Pour les Romains de l’Antiquité, le hérisson était un animal d’une grande importance lors d’une coutume qui est encore familière aujourd’hui. En effet, le 2 février de chaque année, les anciens Romains tentaient de prévoir l’arrivée du printemps en observant le hérisson sortir de son terrier. Si le hérisson voyait son ombre (et avait peur), cela signifiait que l’hiver allait durer encore six semaines. Dans le cas contraire, cela signalait l’arrivée du printemps. Aujourd’hui, cette coutume est célébrée avec le jour de la marmotte, mais c’est le hérisson qui en était à l’origine.
Au Moyen Âge le hérisson apparaît dans de nombreux Bestiaires : vers 1210 le chapitre 13 du Bestiaire divin composé en vers par Guillaume le Clerc de Normandie est consacré au « Heriçon », ainsi que le chapitre 19 intitulé « Heriçun » du Bestiaire de Philippe de Thaon, un moine et poète anglo-normand du début du xiie siècle. Vers la même époque, le chapitre 15 du Bestiaire de Gervaise traite du « Eriçon ». Au cours du second quart du xiiie siècle, Le Bestiaire d’Amour par Richard de Fournival comprend « Li hyreçons ». Le Bestiaire de Pierre de Beauvais parle du hérisson au chapitre 13, etc.
Dans la mythologie kabyle, la grande Settut, « Première Mère du Monde » (Yemma-t n dunnit) laisse la marque de sa méchanceté sur le hérisson qui n’a pu se débarrasser des épines d’une carde avec laquelle elle l’a battu.
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