La plume du corbeau 2
Posté par othoharmonie le 11 août 2013
[Elfes]
Ici, dans la cité elfique, tout était imaginable…même de voir un corbeau portant une lettre arriver et se poser juste devant la fenêtre de la chambre du roi Llandon. Qui pouvait être assez futé pour avoir découvert où était caché la cité elfique. Qui était cette personne ?
Llandon prit le corbeau dans ses mains et le caressa doucement pour qu’il lâcha la lettre. Il avait l’habitude de recevoir des messages mais pas de l’extérieur et les corbeaux étaient assez rares dans le royaume elfique. Le roi ramassa la lettre, et lut attentivement…
*Ceci n’annonce rien de bon*
A peine eut-il finit de la lire, qu’il en informa sa sœur qui était dans la salle de réunion avec quelques conseillers. Le soir même, la lettre était finit et elle fut envoyée par le même corbeau à qui on avait modifié l’enchantement pour qu’il retrouve son destinataire.
« A l’attention de Morgane La Fée, en réponse à la missive précédemment reçue.
Serviteur de la puissante enchanteresse Morgane la Fée, descendante de Gorlois de Tintagel, et reine du château invisible.
Nous, anciens détenteurs du chaudron de Dagda, autrement appelé Graal par la race humaine, avons bien reçu la lettre que vous avez réussit à nous envoyer par enchantement. Cet artefact dont vous parlez est bien connu des elfes, et nous avons effectivement été invités au château de Arthur Pendragon, Roi de Bretagne légitime afin d’en parler.
Notre peuple a accepté ce présent du Dieu-Druide et nos ancêtres avaient pour mission de tenter de le protéger. Malgré les siècles qui passent, la mission des Elfes reste la même. Comme tout artefact, le Chaudron de Dagda peut être en de mauvaises mains dangereuses. Nous devons ainsi le protéger de la convoitise des autres peuples, mais aussi protéger les différents royaumes de cette terre d’une utilisation obscure.
Nous vous remercions de votre résumé très explicite sur la situation en Bretagne à ce moment précis. Même si nous vivons quelque peut reculer, nous ne fermons aucunement les yeux face à cette situation. Comme vous l’avez si bien stipulé, la neutralité est une des bases du respect entre nos deux royaumes. Pourtant, nous constatons tous les jours les dégâts que la race humaine engendre; votre désaccord en vient alors à toucher notre propre peuple et cela nous attriste profondément.
Malgré tout, nous, peuple de la Mère Nature, nous comptons avant tout garder notre neutralité dans votre querelle. Ainsi lors de la réunion avec le roi Arthur, nous parlerons de ce qu’il nous propose et nous verrons si nous pouvons faire quelque chose pour lui sans intenter un danger quelconque à notre peuple.
En ce qui concerne cette invitation, elle ne touche en rien à vos affaires et il est dans votre intérêt de ne pas chercher à nous menacer aucunement car le peuple elfique n’est pas manipulable et il voit tout de suite lorsque des personnes veulent intenter à leur race. J’espère que ce n’est pas le cas pour vous et que vous ne nous considérez aucunement comme des ennemis. En tout cas, cette missive n’était pas nécessaire car elle n’influencera en rien nos futurs actes nobles et majestueux.
Je vous serais également grée de ne pas intenter à nos personnes royales lors du voyage de la Délégation.
Avec l’espérance d’une paix future entre tous les hommes, et pourquoi pas avec toutes les créatures de ce monde.
Puissent vos projets ne pas tuer plus de personnes qu’il n’en ait déjà, et en espérant que notre Délégation ne soit pas la source de plus de querelle.
Notre respect, »
Les vagues de la mer venaient se briser avec fracas contre les falaises, tandis que des éclairs zébraient le ciel crachant une pluie battante. Le Corbeau progressait, infaillible grâce au sort qui le rattachait à Accolon.
Tel un phare sur la côte, le Chevalier se tenait sur son destrier, attendant malgré la pluie et le vent et sa pèlerine qui semblait bien dérisoire face aux éléments. L’oiseau messager vint se poser sur sa main gantelée et émit un cri strident.
Parcourant la réponse des elfes des yeux à couvert de sa cape, le sourire d’Accolon s’accrut de plus en plus. Tout se passait comme prévu. Il inscrit quelques annotations à l’attention de Morgane au dos de la missive, la remit dans son étui et rattacha ce dernier au corbeau.
- Vole vers Morgane, mon petit. Vole vers ta Fée. Le traître leva brusquement son bras pour faire s’envoler le volatile.
Accolon de Boron fit faire demi-tour à son fidèle destrier et rentra, chevauchant sous la pluie…..
Roi Llandon et Reine Lliane, Seigneur souverain du royaume elfique. (FIN)
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