La Corneille ou Corbeau : Bodb ou Bran
Posté par othoharmonie le 11 août 2013
Si la Corneille était considérée comme un oiseau de mauvais augure et annonciateur de Macha, Bodb et Morrigan, les déesses irlandaises de la guerre, on reconnaissait aussi à la corneille de l’habileté, de l’adresse et de la constance.
C’est une dispensatrice de connaissance, bien que celle-ci ne soit pas toujours au goût de l’auditeur. Dans l’Autre Monde, c’est une compagne sage et bien informée, bien que parfois rusée. De même, le grand Corbeau, le terrible charognard des champs de batille, était aussi un oiseau oraculaire, source de présages, bien que là encore, sa réputation soit équivoque.
Oiseau sacré du druidisme, le Corbeau était le messager des ténèbres (Bran) et de la lumière (Lug), tandis que la déesse Bodb portait son nom et que Morrigane se manifestait sous l’aspect d’un ou de trois de ces oiseaux. Le Corbeau possédait la Connaissance divine. Il conseillait par sa puissance chthonienne et sa sagesse céleste.
Les légendes celtiques regorgent de Corbeaux qui jouent principalement des rôles prophétiques. La déesse celte de la guerre, Marrigan, ainsi que le dieu Lug sont des dieux aux Corbeaux, et en Irlande, le surnom de la Déesse de la Guerre, Bodb, veut dire « Corneille« . D’autres personnages des légendes celtes sont accompagnés de Corbeaux, et lorsqu’il s’agit de femmes, ce sont toujours des représentes de la guerre et/ou de la mort.
Le Corbeau était d’ailleurs un animal sacré chez les gaulois, et dans les mythologies germanique et nordique, il est symbolisé par Hugin (Esprit) et Munin (Mémoire), les deux compagnons d’Odhinn (Wodan).
Ces deux Corbeaux sont à la fois des messagers et les envoyés d’Odhinn sur terre. Odhinn porte d’ailleurs parfois des noms voulant dire « Dieu aux Corbeaux« . Ces deux Corbeaux survolent la terre du milieu chaque jour et chaque soir ; ils rapportent à Odhinn ce qu’ils ont vu et entendu. A ce titre, le Corbeau devient donc un représentant des forces chtoniennes des forces de la terre. Il symbolise le lien entre les hommes épris de spiritualités symbolisés par odhinn et la terre le monde physique.
Le Corbeau est aussi un symbole de la solitude, de la retraite volontaire, c’est-à-dire de l’isolement destiné à atteindre un niveau de conscience supérieur. Il est aussi un symbole de l’espoir, son croassement répétitif voulant dire « demain, demain » en Latin.
En plus de ses rôles de héros solaire, de démiurge ou de messager divin, le Corbeau a aussi un rôle de guide, et entre autres de guide des morts, de par son aspect psychopompe il perce le voile des ténèbres sans se perdre.
Le Corbeau semble avoir un symbolisme positif chez les peuples nomades, chasseurs et pêcheurs ; et négatif chez les peuples sédentaires, liés à l’agriculture. Il symbolise le côté sombre de la psyché qui peut se transformer et devenir bénéfique dès que l’on prend conscience de cet aspect de nous et qu’on l’intègre à la lumière de notre conscience. Les traditions celtiques reflètent bien cette symbolique double puisque dans celles-ci, le Corbeau est à la fois un oiseau céleste et solaire, et un oiseau des ténèbres et de la partie sombre de nous-mêmes.
D’ailleurs, l’expression irlandaise « posséder la sagesse du Corbeau » signifie avoir la connaissance suprême. Le Corbeau proclame la nécessite de faire des changements radicaux dans vos attitudes et dans la façon dont vous percevez les choses. Le Corbeau vous encourage à mettre de la magie réelle dans votre vie, à espérer l’inespérable, à vous préparer pour la plénitude. Disperser cette attitude négative qui vous a retenu en arrière si longtemps, remplacez-la par l’entrain et l’enthousiasme de la vivacité ; ressentez le bonheur de vivre.
Le Corbeau est le courrier de flux d’énergie qui suscite les changements et créé de nouvelles réalités. Dans les traditions amérindiennes, le Corbeau était le gardien de la magie cérémonielle de la guérison de l’absent ; il représenterait aussi le pouvoir qui convoyait le message ou l’intention de la cérémonie à sa destination et suscitait aussi sa manifestation.
A traiter avec précaution. A cause de sa noirceur, le Corbeau a, dans les cultures occidentales, été considéré comme un signe d’infortune et associé aux actions noires. Mais dans les traditions des Amérindiens, la lumière vient de l’obscurité et le noir est associé au vide, la source de toute énergie, ainsi le Corbeau est son messager. C’est pourquoi il est associé à la magie et au destin, car c’est un messager de ce qui est à venir.
Corbeau : c’est un oiseau solaire, de Kor, Kar, gal « pierre levée (solaire), menhir » et de Bal, bel, belenos » « le soleil », d’où corbel, Corbeau, corneille, Coronis en latin, Kornyx en Grec. Mais en Germanique, c’est la racine Rabe-Ram d’où le prénom Bertrand, adaptation de Bercht-Ramù « brillant Corbeau ». Assez proche en est le Bran des Gaulois, donnant son nom au peuple des Brannovices et à la ville de Bram-iolum, devenue l’Eglise, Saint Corneille !
Du peuple Irlandais.
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