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Le Grand Corbeau et l’homme

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2013

Le Grand Corbeau et l’homme dans CORBEAU brown-necked_ravenLe Grand Corbeau a évolué dans l’ancien Monde pour traverser le pont terrestre de la Béringie jusqu’en Amérique du Nord. Des analyses génétiques récentes ont examiné l’ADN de grands corbeaux provenant de différentes régions du monde et ont déterminé que les oiseaux pouvaient être classifiés en au moins deux clades : un clade californien, présent uniquement au sud-ouest des États-Unis, et un clade holarctique, présent dans le reste de l’hémisphère nord. Les individus des deux clades se ressemblent physiquement mais les groupes sont génétiquement distincts et ont commencé à diverger il y a environ deux millions d’années.

Ces résultats indiquent que, en se fondant sur l’ADN mitochondrial, les Grands Corbeaux du reste des États-Unis sont plus apparentés aux individus de l’Europe et de l’Asie qu’à ceux du clade californien. De plus, les individus du clade californien sont plus apparentés au Corbeau à cou blanc (C. cryptoleucus) qu’aux Grands Corbeaux du clade holarctique. Par contre, les corbeaux du clade holarctique sont plus proches parents du Corbeau pie (C. albus) que des individus du clade californien. Ainsi, l’espèce Grand Corbeau telle que traditionnellement définie est considérée comme paraphylétique.

Une hypothèse avancée pour expliquer ces résultats surprenants est que les Grands Corbeaux se seraient établis en Californie il y a au moins deux millions d’années et auraient divergé des individus d’Europe et d’Asie pendant une ère glaciaire. Il y a un million d’années, un groupe du clade californien aurait évolué en une autre espèce, le Corbeau à cou blanc. D’autres individus du clade holarctique auraient recolonisé plus tard l’Amérique du Nord à partir de l’Asie, peut-être en même temps que les humains. Une solution taxonomique serait de considérer au moins C. c. sinuatus comme une espèce distincte. En fait, cette sous-espèce est intermédiaire en de nombreux points entre le Grand Corbeau et le Corbeau à cou blanc. De plus, elle a déjà été considérée assez distincte pour avoir un nom vernaculaire à elle au début du xxe siècle. La question de savoir si sinuatus devrait être incluse avec le Corbeau à cou blanc pourrait être résolue par des études sur le transfert génétique et sur le déplacement écologique.

Une étude récente de l’ADN du Grand Corbeau montre que les individus de la sous-espèce C. c. tingitanus diffèrent significativement au niveau génétique du reste du clade holarctique. Cette sous-espèce est présente uniquement en Afrique du Nordet aux îles Canaries. Cette étude montre également que les individus C. c. tingitanus ne se reproduisent pas avec les autres sous-espèces.

Il est notable que le Corbeau brun et le Corbeau d’Édith en Afrique semblent être les descendants du groupe Grand Corbeau – Corbeau pie. Ce groupe semble avoir évolué de façon parallèle en plusieurs aspects (surtout écologiques) avec les Corbeaux à cou blanc et les individus de la sous-espèce C. c. sinuatus. Ainsi, indépendamment de l’éventuel statut taxonomique utilisé, il semble que le groupe ancestral du Grand Corbeau (et, dans une plus faible mesure, du Corbeau pie) ait tendance à s’étendre vers des climats plus arides et subtropicaux à partir des régions humides et tempérées, cette situation résultant en des lignées distinctes. Si on considère la spécificité de C. c. tingitanus, une telle évolution parallèle des corbeaux adaptés à un climat méditerranéen se serait produite quatre fois à partir du moment où le Grand Corbeau et le Corbeau pie n’étaient pas encore distincts jusqu’à aujourd’hui.

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gestion des populations de corbeaux

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2013

gestion des populations de corbeaux dans CORBEAU corvus_corax_and_half_domeL’aire de répartition du Grand Corbeau est étendue et l’espèce n’est pas en danger d’extinction. Dans certaines régions, il y a eu des déclins localisés causés par la perte d’habitat et les persécutions. Ailleurs, les populations ont augmenté de façon dramatique et ils sont devenus nuisibles pour l’agriculture. Le Grand Corbeau peut causer des dommages aux cultures de noix et de céréales et peut nuire au bétail. En particulier, il peut tuer les chevreaux, les agneaux et les veaux. Les corbeaux attaquent généralement la tête du jeune bétail mais leur comportement charognard, plus commun, peut être identifié à tort comme de la prédation par les propriétaires de ranch.

À l’ouest du désert des Mojaves, la colonisation humaine et le développement des terres ont mené à une multiplication des populations de Grand Corbeau par un facteur estimé de 16 en 25 ans. Les villes, les décharges, les lacs artificiels et les stations d’épuration créent des sources de nourriture et d’eau pour les oiseaux. Les corbeaux utilisent également les poteaux électriques et les arbres ornementaux comme sites de nidification et sont attirés par les animaux victimes de collision sur les autoroutes. L’explosion de la population du désert des Mojaves a augmenté les préoccupations concernant la Tortue du désert, une espèce menacée. Le Grand Corbeau est un prédateur des juvéniles de cette espèce qui possède une carapace molle et se déplace lentement.

Le contrôle des populations de grands corbeaux inclut le trappage, la chasse ainsi que l’établissement de contacts avec les gestionnaires des décharges afin que ceux-ci réduisent la quantité de déchets exposés. Historiquement, des primes de chasse étaient utilisées comme méthode de contrôle en Finlande du milieu du xviiie siècle jusqu’en 1923. L’abattage a eu lieu de façon limitée en Alaska, où l’augmentation de la population des Grands Corbeaux menace l’Eider de Steller (Polysticta stelleri), une espèce vulnérable.

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le paradoxe du Corbeau

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2013

 

le paradoxe du Corbeau dans CORBEAU images-7Appelé le paradoxe de Hempel a été proposé par le logicien allemand Carl Gustav Hempel dans les années 1940 pour illustrer le fait que la logique inductive pouvait violer l’intuition. Ce paradoxe est aussi nommé paradoxe du corbeau ou de l’ornithologie en chambre.

Lorsqu’on dit « Tous les corbeaux sont noirs », cette phrase est logiquement équivalente à « Tous les objets non-noirs sont des non-corbeaux », conformément à la loi de contraposition : p → q est équivalent à non-q → non-p).

Soit l’affirmation « Tous les corbeaux sont noirs » ou, ce qui revient au même, « Si un être est un corbeau alors cet être est noir ». Conformément à la loi de contraposition, la proposition « Si un être est un corbeau alors cet être est noir » est logiquement équivalente à « Si ce n’est pas noir alors ce n’est pas un corbeau ». Ainsi, chaque fois qu’on voit un objet non noir qui n’est pas un corbeau (une vache blanche par exemple) cela confirme la proposition initiale « Tous les corbeaux sont noirs ». Hempel fait remarquer que cette conclusion est absurde.

Ce que met en évidence Hempel, c’est que le fait qu’il existe un être blanc qui n’est pas un corbeau ne confirme en rien que tous les corbeaux sont noirs. C’est seulement incompatible avec le fait que cet être soit un corbeau. Le verbe « confirmer » n’a d’ailleurs pas de sens en logique.

 

Syntaxe logique

Langue naturelle

Proposition initiale Si p alors q ou p → q « Si un être est un corbeau alors cet être est noir »
Contraposée Si non-q alors non-p ou ¬q → ¬p « Si un être n’est pas noir alors ce n’est pas un corbeau »
Signification On n’a pas non-q vrai et non-p faux « On n’a pas d’êtres non noirs qui soient des corbeaux »
Conclusion On n’a pas q faux et p vrai « La vache blanche n’est pas noire et n’est pas un corbeau »

On voit sur cette table de vérité que de la proposition initiale on ne peut déduire que ceci : « La vache blanche n’est pas noire et n’est pas un corbeau ». Autrement dit « Si p alors q» (c’est-à-dire que p implique nécessairement q, ou que le fait d’être un corbeau implique nécessairement d’être noir) signifie « On n’a pas q faux et p vrai» (on ne peut pas avoir p vrai et q faux, des corbeaux qui ne soient pas noirs), et ne signifie rien d’autre que cela. Il est donc absurde de dire que le fait de voir une vache blanche confirme l’affirmation selon laquelle tous les corbeaux sont noirs.

Ce qui induit en erreur c’est que l’on fait dire à l’expression « Si un être est un corbeau alors cet être est noir » plus qu’elle ne dit en réalité. Elle signifie : « Il n’y pas d’êtres qui soient des corbeaux et qui soient non noirs », rien d’autre.

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Du Corbeau et du Renard.

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2013

Un Corbeau s’était perché sur un arbre, pour manger un fromage qu’il tenait en son bec. Un Renard qui l’aperçut, fut tenté de lui enlever cette proie. Pour y réussir et pour amuser le Corbeau, il commença à le louer de la beauté de son plumage. Le Renard voyant que le Corbeau prenait goût à ses louanges :  » C’est grand dommage, poursuivit-il, que votre chant ne réponde pas à tant de rares qualités que vous avez.  » Le Corbeau voulant persuader au Renard que son chant n’était pas désagréable, se mit à chanter, et laissa tomber le fromage qu’il avait au bec. C’est ce que le Renard attendait. Il s’en saisit incontinent, et le mangea aux yeux du Corbeau, qui demeura tout honteux de sa sottise, et de s’être laissé séduire par les fausses louanges du Renard.

analyse d’Esope

Du Corbeau et du Renard. dans CORBEAU images-6

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