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AUTRUCHE ANTIQUE

Posté par othoharmonie le 2 juillet 2013

 

 

L’autruche est connu pour l’Egypte jusqu’au milieu du dix-neuvième siècle et est encore occasionnellement attestée dans les déserts de l’Egypte au vingtième (Houlihan 1986: 1). Plusieurs représentations rupestres d’autruches, sont généralement attribuées à la période prédynastique (Houlihan 1986: 1-3). Ceci n’est pourtant pas toujours évident, vu le style dans lequel est par exemple exécuté le dessin rupestre bien connu de el-Hosh représentant un homme tirant une flèche sur une autruche (Houlihan 1986: 3, fig. 2), qui semble bien plus récent que la période prédynastique. L’autruche est pourtant identifiable avec certitude sur un nombre d’objets prédynastiques, dont les palettes décorées. Ce sont elles qui fournissent les représentations les plus détaillées.

AUTRUCHE ANTIQUE  dans AUTRUCHE - EMEU antique

Sur la Palette de la  Chasse,  l’autruche figure dans une scène de chasse, ce qui est éventuellement aussi le cas pour la palette de Manchester.  Sur la palette d’Hierakonpolis,  on retrouve l’autruche sur l’avers, en haut, entre les deux têtes de serpopards,  tandis que sur un fragment au British Museum, on peut reconnaitre deux autruches partiellement préservées, dont le contexte ne se laisse pas déterminer.  Il est fort probable qu’on puisse aussi identifier des autruches parmi les nombreuses palettes et amulettes en forme d’oiseau. Mais à cause de leur exécution très schématisée, il demeurera toujours des doutes, particulièrement pour les palettes. Pourtant, on évoquer plusieurs exemples où l’identification comme autruche de l’oiseau qui y est figuré est difficile à contester.  Par contre, des représentations de flamants semblent absentes et il est à noter que les becs très recourbés, argument important dans l’identification du flamant sur les vases Decorated (cf. infra), font défaut pour les palettes et les amulettes. Enfin, les objets en ivoire et en os décorés de reliefs paraissent ignorer les représentations d’autruches, alors qu’elles mobilisent d’abondance la faune égyptienne de l’époque, et particulièrement de nombreux types d’oiseaux, certains dotés de longues pattes et de cous allongés qu’on pourrait à première vue confondre avec ceux l’autruche.

groupe dans AUTRUCHE - EMEU

Mais le dessin égyptien de l’autruche est généralement symétrique, sa position horizontale. Au contraire, celui des oiseaux de ces objets les représentent le corps en pente et plus épais vers l’avant. On ne retrouve pas non plus l’autruche parmi les figurines d’animaux, surtout en faïence, provenant d’Elephantine (Dreyer 1986), Hiérakonpolis (Adams 1974), Abydos (Petrie 1902, 1903; Müller 1964) et Tell Ibrahim Awad (van Haarlem 1995, 1996, 1997, 1998). Vraisemblablement, l’autruche ne rentre pas dans le contexte de ces objets de caractère votif. Il est d’ailleurs remarquable que l’autruche n’apparaisse que très exceptionnellement en combinaison avec des autres oiseaux dans les représentations prédynastiques.  Remarquons finalement que les vases en forme d’oiseaux (Petrie 1920: pl. XXIV, 1-11; 1921: pl. XVIII, F 69 a – F 69 T) très difficile à identifier du point de vue zoologique, ne paraissent pas figurer des autruches et certainement pas des flamants. Pour la période pharaonique, l’autruche est régulièrement attesté comme élément de décoration sur des objets diverses (Houlihan 1986: 3-5; Behrens 1986a). Malgré le caractère réaliste de certaines représentations, l’attention, a, à juste titre, été attirée par le fait que le contexte dans lequel elles figurent ne l’est pas (Houlihan 1986: 4).

 Les motifs des vases ne forment donc pas des entités descriptives et ne figurent pas de paysage, mais associent plus certainement des éléments sur un plan symbolique et sémiotique. Quelques exemples où l’oiseau est dessiné sur un arbre ou arbuste ont aussi été utilisés pour éliminer l’idée de la présence de l’autruche sur la céramique Decorated (e.g.Brunner-Traut 1975: 53, n.40). Pourtant, le flamant n’a pas non plus l’habitude de s’installer dans les arbres. De toute évidence on ne peut pas regarder la décoration des vases comme une imitation fidèle de la nature. La combinaison [arbuste~oiseau] reçoit vraisemblablement aussi des explications plus satisfaisantes du point de vue symbolique.

 L’idée lancée par Keller (1913: 212) et reprise, avec des réserves, par Boessneck (1988:27-28) selon laquelle les triangles sur lesquels semblent de temps en temps reposer les oiseaux seraient des nids de boue de flamants, est certainement à rejeter. Non seulement ces triangles ne ressemblent pas aux nids de flamants, mais chose plus importante, ils sont représentés, en très grand nombre, dans des contextes où les flamants ne figurent pas habituellement. S’ils doivent recevoir une valeur significative, ce qui semble bien les cas, ces triangles représentent la montagne.

 Tous ces oiseaux ne sont pas dessinés de manière identique, et ne s’intègrent pas dans les mêmes compositions. La grande majorité des compositions consiste en rangées d’oiseaux formant des bandes. Bien qu’on puisse relever une certaine hétérogénéité stylistique, il s’agit d’une manière de représentation devenue conventionnelle, comme le prouve le fait que exceptionnellement on peut rencontrer des rangées dans lesquelles le nombre des corps ne correspond pas à celui des pattes.

 

Issu des Cahiers Caribéens d’Egyptologie n°1, février/mars 2000 par Stan Hendrickx

Autruches et flamants – les oiseaux représentés sur la céramique  prédynastique de la catégorie Decorated

 

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Autruches sur céramiques d’Egypte

Posté par othoharmonie le 2 juillet 2013

 

Autruches sur céramiques d'Egypte dans AUTRUCHE - EMEU ceramique-192x300Pour conclure, il semble possible de dire que l’oiseau représenté sur la céramique Decorated possède plus de caractéristiques de l’autruche que du flamant. Ceci est surtout évident pour les exemples dont le dessin est les plus détaillé. Parce que nous avons, tout au long de notre analyse, tenu compte des caractéristiques stylistiques de l’art prédynastique dans l’expression graphique des oiseaux, nos conclusions diffèrent de celles de la plupart des spécialistes du monde animalier.L’argument principal qu’ils avancent pour identifier le flamant sur les vases Decorated, la forme de la tête, parait en effet être le résultat d’une convention artistique, et non celui d’un graphisme réaliste.

 Il nous paraît en outre d’autant plus difficile de reconnaître des flamants dans les oiseaux des vases Decorated que la Haute Egypte où cette céramique a son origine, ne connaît pas le flamant, dont le milieu se limite au nord du Delta, et que ses artistes en ignoraient alors pratiquement le modèle.

 Même à l’Ancien Empire, au moment ou l’unification de l’Egypte était déjà depuis longtemps un fait accompli, les artistes avaient des difficultés à rendre le flamant de façon réaliste.

L’autruche par contre est souvent attestée, aussi bien par l’archéozoologie que dans l’art égyptien.

 

Issu des Cahiers Caribéens d’Egyptologie n°1, février/mars 2000 par Stan Hendrickx

Autruches et flamants – les oiseaux représentés sur la céramique  prédynastique de la catégorie Decorated

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l’AUTRUCHE Egyptienne

Posté par othoharmonie le 2 juillet 2013

 

l'AUTRUCHE Egyptienne dans AUTRUCHE - EMEU autrucheL’autruche est connue pour être un oiseau agressif, comme l’illustrent ses combats d’appariement. Il faut peut-être y voir la raison pour laquelle ses plumes étaient, dès le début de l’histoire de l’Egypte, ainsi qu’en témoigne l’art prédynastique, associé de manière emblématique aux guerriers et à leurs commandants (Behrens 1986b: 78).

 L’exemple des chasseurs au chef emplumé de la Palette de la Chasse montre qu’il y avait déjà pendant le prédynastique une relation entre l’autruche et la guerre ou la chasse. Mais, malgré le fait que tout ceci peut facilement être mis en rapport avec le champ sémantique du mot dšr, jamais ce mot n’est employé à propos de l’autruche – il ne ressort nulle part dans les textes une relation directe entre le mot dšr et l’autruche.

 Les plumes des autruches symbolisent aussi le divin dès la première dynastie (Behrens 1986b: 79). Pendant les premières dynasties, le mot dšr a pu qualifier une fête religieuse, seulement attestée sur la pierre de Palerme. On n’en connait pas le caractère exact, mais le bateau y jouait certainement un rôle important (Wilkinson 1999: 302). La relation entre dšr et le bateau est confirmée par l’expression “šd m dšr”,“to build a boat” (Jones 1988: 228, n° 115) dans les mastabas de Rahotep, Ti et Nianchchnoum. On peut facilement supposer que cette fête remontait aux temps prédynastiques. Sur la céramique Decorated, la relation entre les bateaux et les oiseaux est évidente. Des 65 vases complets à provenance connue sur lesquels figurent des oiseaux (tab. 1), 35 sont aussi décorés de bateaux. Pour les 30 autres, les oiseaux, en rangées ou isolés, sont quasiment toujours les seuls motifs clairement figuratifs. On peut en conclure que malgré la relation avec le bateau, les oiseaux avaient aussi une signification propre.

 Prenant toutes ces données en considération, il semble possible de formuler une hypothèse sur la signification des représentations d’oiseaux sur les vases Decorated.

 L’autruche, qui est à l’origine de ces dessins, renvoie dès le début de l’histoire égyptienne, c.à.d. entre deux et trois siècles après la fabrication des vases Decorated, à une symbolique militaire et religieuse. Cette combinatoire n’est certainement pas étonnante vu le lien étroit entre le pouvoir religieux et militaire en Egypte. Si on accepte qu’il y a une confusion intentionnelle entre l’autruche et le flamant, ce dernier permet de faire le lien avec la fête dšr et cette façon d’associer les oiseaux aux bateaux sur les vases Decorated.

 Ces bateaux à leur tour renvoient certainement au pouvoir politique et religieux, dont témoignent les scènes de la peinture de la tombe 100 à Hiérakonpolis et du lin décoré de Gebelein (cf. Williams & Logan 1987). On aurait alors une iconographie politique et religieuse standardisée qui se laisse parfaitement intégrer dans le cadre du développement de la royauté, au moins à partir du Naqada IIC. Comme bien d’autres éléments iconographiques de cette période, on en retrouve la trace dans les représentations formelles des premières dynasties.

 Issu des Cahiers Caribéens d’Egyptologie n°1, février/mars 2000 par Stan Hendrickx

Autruches et flamants – les oiseaux représentés sur la céramique  prédynastique de la catégorie Decorated

 

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pourquoi les autruches courent si vite ?

Posté par othoharmonie le 2 juillet 2013

 

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Traduit par Chloé Cormier

L’évolution a relevé le défi de se mouvoir sur deux pattes de deux manières distinctes : les humains sont des plantigrades pourquoi les autruches courent si vite ? dans AUTRUCHE - EMEU course(nous posons tout notre pied au sol quand nous marchons ou courons), tandis que les oiseaux sont des digitigrades (ils se déplacent sur leurs orteils ou « doigts »)

Certaines espèces aviaires peuvent (non seulement) courir plus vite que les humains (mais sont également plus rapides que leurs congénères en vol). L’espèce qui court (le plus vite sur les longues distances) est l’autruche africaine (Struthio camelus). Avec un 60 km/heure régulier et une vitesse de pointe de 70 km/heure, cet oiseau peut courir un marathon olympique en 40 minutes alors qu’il faut 2 heures à un humain pour parcourir cette même distance. Cette combinaison étonnante de vitesse et d’endurance permet à l’autruche de couvrir de grandes distances dans le but de trouver des pâturages ou de distancer les hyènes affamées.

Les scientifiques ont longtemps exploré les défis de la locomotion terrestre, plus particulièrement les capacités de course chez les canidés et les équidés. Toutefois, les études menées sur les modes de locomotion des espèces aviaires ont surtout exploré les dynamiques de vol tout en se concentrant moins sur les espèces coureuses.

Des pattes longues et légères pour maximiser la vitesse

Chez un animal coureur, les vitesses les plus élevées sont possibles sont atteintes en augmentant à la fois la longueur et la fréquence des pas. Des pattes plus longues permettent une plus longue étendue des bonds, et si la masse musculaire de la patte est localisée de façon proximale (proche du corps), la patte peut rebondir plus vite, tel un métronome dont on ajuste le poids en le rapprochant du pivot dans le but d’accélérer le tempo.

Toute une série de mouvements d’articulation permet aux humains de grimper aux arbres ou de pratiquer la danse classique. Toutefois, cette souplesse a un prix. Quand nous courons, la puissance musculaire est employée pour la propulsion mais également pour éviter le mouvement latéral des articulations, ce qui augmente nos besoins en énergie sur une distance donnée. Je pensais que les autruches avaient une approche plus efficace.

Contrairement aux muscles gourmands en énergie et leurs tendons, les ligaments peuvent agir comme un “corset” sur l’articulation, réduisant le mouvement latéral sans dépenser d’énergie. Pour démontrer l’existence de ce mécanisme, j’ai filmé mes autruches en pleine course sous divers angles afin d’enregistrer tous les mouvements dont sont capables les autruches. J’ai refait des mesures sur un cadavre d’autruche intact, puis sur un cadavre disséqué dont les muscles et les tendons avaient été enlevés : il ne restait que le squelette et les ligaments des articulations. L’étendue des mouvements des autruches, que ce soit sur une autruche morte ou une autruche vivante, était quasiment identique. À l’inverse, chez l’humain on ne constate pas le même phénomène, encore plus au niveau de l’articulation de la hanche, stabilisée par l’action du muscle. Les mesures que j’ai effectuées ont montré que les ligaments sont les éléments principaux qui guident le pas de l’autruche, permettant de consacrer toute la puissance musculaire à la propulsion.

Lors de la manipulation des pattes disséquées d’autruche, j’ai fait une nouvelle découverte plus approfondie. Au moment où j’ai essayé d’effectuer une flexion sur l’articulation de la cheville, j’ai rencontré une certaine résistance, phénomène étonnant sur un membre mort et dépourvu de muscles. Lorsque j’ai retiré l’articulation, elle revenait brusquement en position étendue, suggérant ainsi l’idée que les ligaments tenaient la jambe étendue de manière passive. Pour mettre à l’épreuve cette théorie, j’ai exercé une pression exercé une pression sur le dessus de la patte disséquée en position debout, jusqu’à ce que l’articulation de la cheville se retrouve en position fléchie. Pour cela il a fallu employer une pression de 14 kg vers le bas, soit un poids de 28 kg qu’une autruche debout sur ses deux pattes n’aurait pas eu besoin de supporter de façon active, en marchant ou en courant.

 article  de Nina Schaller qui a conduit des recherches sur le sujet pendant 10 ans.

paru sur  le site de http://www.scienceinschool.org

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