la vie de l’autruche
Posté par othoharmonie le 16 juin 2013
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L’autruche est le plus grand et le plus gros des oiseaux actuels. Ses ailes, aux immenses plumes, ne lui servent qu’à parader, à s’éventer ou à protéger ses petits : elle est incapable de voler. Mais elle court très vite, avec ses longues pattes aux cuisses rebondies. Victime de la désertification, elle a disparu d’une grande partie de l’Afrique et s’est réfugiée surtout au sud de l’équateur.
En dehors de la période de reproduction, l’autruche consacre la plus grande partie de la journée à la recherche de sa nourriture. Ce n’est guère étonnant vu sa taille et son poids (2 m et plus, pour 65 à 150 kg). D’autant qu’elle se nourrit principalement de végétaux, dont l’apport énergétique est médiocre. Pour compenser, elle en consomme d’énormes quantités, et, afin de tirer le meilleur parti possible des plantes herbacées, des arbustes et des arbres qu’elle rencontre, elle en picore aussi bien les graines, les feuilles, que les racines, les bourgeons, les pousses, les fleurs ou les fruits. Elle peut ainsi manger des figues, des pousses de mimosa, des graminées du désert telles que Stipagrostis uniplumus ou Crotalaria saharae, ou les feuilles juteuses d’une plante parasite de l’acacia, Oxystelma bornouense, qu’elle est un des rares animaux à atteindre grâce à sa taille.
À l’instar d’autres oiseaux qui consomment des végétaux – par exemple, les pigeons –, l’autruche ingurgite aussi régulièrement des éléments minéraux pour faciliter la trituration des végétaux et la décomposition de leur cellulose. Elle absorbe ainsi quotidiennement la valeur de plusieurs poignées de graviers et de cailloux.
Bien que son régime soit à dominante phytophage (à base de végétaux), l’autruche est néanmoins omnivore. Elle ne dédaigne pas les insectes, qu’il s’agisse d’adultes ou de larves. Criquets et termites figurent souvent à son menu, car ils sont abondants, notamment lors des pullulations cycliques de criquets migrateurs. Dès que l’occasion s’en présente, l’autruche capture aussi de petits mammifères (des rongeurs, surtout), des reptiles (principalement des lézards), des oisillons et des tortues.
L’autruche a un grand besoin d’eau. Quand elle n’en trouve pas, elle se rabat sur des plantes grasses salées et juteuses (halophytes) et sur des fruits. Mais, dès qu’elle aperçoit un point d’eau, elle le rejoint rapidement et boit abondamment. Pour les jeunes oiseaux, c’est même une nécessité impérieuse. Quand cela est possible, l’autruche boit chaque jour en grande quantité.
Mais elle ne se baigne jamais, préférant les bains de poussière, qui lui servent à compenser son absence de glande uropygienne. Cette glande, située à la base du croupion de la plupart des oiseaux, sécrète une substance huileuse, le sébum, qui, étalée sur le plumage à l’aide du bec, imperméabilise les plumes. Dans le cas de l’autruche, la poussière agit comme un substitut partiel du sébum.
Levée 40 minutes avant l’aurore, couchée 40 minutes après le coucher du soleil, l’autruche peut parcourir de 10 à 40 km par jour à la recherche de nourriture et d’eau, dans un milieu où l’une et l’autre sont chichement dispensées. Elle mène ainsi une vie de nomade, sauf en période de nidification ; elle ne s’installe alors que dans des régions où elle est sûre d’assurer facilement son alimentation.En passant ses nuits auprès des autruches, le chercheur K. Immelman a pu observer comment elles dormaient : accroupies au sol, le cou dressé, elles somnolent ; de 1 à 4 fois par nuit et, chaque fois, pendant 1 à 16 minutes, elles tombent dans un profond sommeil, allongeant le cou par terre devant elles, ou le repliant pour le poser le long de leur corps.
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