Une seule espèce d’autruche
Posté par othoharmonie le 15 juin 2013
un FORUM : http://devantsoi.forumgratuit.org/
Pouvant atteindre 2,75 m de haut et 150 kg, l’autruche est le plus grand des oiseaux vivants. Les femelles sont, néanmoins, nettement plus petites que les mâles.
Tout ce qui rend possible le vol chez les oiseaux a subi chez l’autruche de sensibles modifications. Les plumes ont une structure bien particulière (voir encadré). Les muscles pectoraux sont atrophiés, de même que le bréchet, cette saillie osseuse du sternum sur laquelle ils s’implantent normalement. Les clavicules ont disparu, le squelette et la musculature des ailes ont subi une simplification. Seuls les fémurs sont pneumatisés : leur structure osseuse alvéolaire les allège sans diminuer pour autant leur résistance.
Comme tous les oiseaux, l’autruche mue, mais on ne connaît ni la périodicité ni les modalités de ces mues en nature.
L’autruche est dotée de membres postérieurs très développés, terminés par deux doigts, fait unique chez les oiseaux. Le doigt interne, plus imposant que l’autre, porte un ongle robuste qui peut être utilisé comme arme contre les prédateurs à l’occasion de puissants coups de pied. La longueur des pattes, leur volumineuse musculature et la conformation particulière des pieds autorisent des déplacements rapides. L’autruche atteint facilement 30 km/h (et même 50 km/h) pendant un quart d’heure, voire une demi-heure. En cas de nécessité vitale, elle peut même pousser des pointes jusqu’à 70 km/h. Une telle endurance suppose un muscle cardiaque puissant et développé. Même les jeunes d’un mois sont déjà capables de courir à 50 km/h ! Championne à la course, l’autruche possède aussi une bonne technique du saut en hauteur. En prenant de l’élan, elle parvient à franchir des obstacles s’élevant à 1,50 m.
La vue et l’ouïe de l’autruche sont toutes deux excellentes. Les yeux, placés à plus de 2 m de haut, constituent un excellent système de repérage, tant de la nourriture que des congénères ou des périls. Le trou auriculaire, largement ouvert, capte les sons les plus ténus et parfait ainsi le système de défense.
Son régime alimentaire à dominante herbivore et les grandes quantités de nourriture qu’elle absorbe ont valu à l’autruche des spécialisations anatomiques. Son estomac a trois lobes pour augmenter la surface de la muqueuse gastrique sécrétant les sucs digestifs, sans pour autant accroître le volume total de l’organe. Quant à l’intestin, il atteint la longueur respectable de 14 m.
En ce qui concerne les organes génitaux, l’autruche présente la particularité, commune avec les canards et avec d’autres oiseaux non volants (comme le nandou ou l’émeu), d’avoir un pénis exsertile : normalement caché dans le cloaque – partie terminale de l’intestin –, il apparaît en se déroulant comme le ferait le doigt retourné d’un gant.
Contrairement à la plupart des oiseaux, et notamment à tous ceux qui volent, l’autruche élimine l’urine sous forme liquide et séparément des excréments. Cela est sans doute en relation avec les énormes quantités d’eau qu’elle absorbe.
Quatre sous-espèces d’autruches existent encore :
Autruche d’Afrique du Nord, Struthio camelus camelus, menacée, habite les zones saharienne et sahélienne.
Autruche des Somalis, Struthio camelus molybdophanes, vit dans la corne de l’Afrique, au nord-est du continent.
Autruche des Massaïs, Struthio camelus massaicus, vit en Afrique orientale.
Autruche d’Afrique du Sud, Struthio camelus australis, se rencontre au sud du continent, à partir du fleuve Zambèze.
Les différentes populations ne diffèrent que par la couleur des parties nues, du cou notamment.
Une autre sous-espèce, l’autruche d’Arabie, Struthio camelus syriacus, commune jusqu’au début de ce siècle, est considérée comme éteinte depuis 1941.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.