Autruche en Milieu naturel et écologie
Posté par othoharmonie le 15 juin 2013
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Selon les régions d’Afrique qu’elle fréquente, l’autruche peut habiter des milieux sensiblement différents, mais toujours caractérisés par leur aspect dégagé autorisant un champ de vision étendu. Il peut s’agir de plateaux pierreux, d’étendues sablonneuses à végétation clairsemée, mais aussi de la savane semi-désertique de la zone sahélienne, au sud du Sahara, ou de la savane herbeuse, à condition que les arbres et les buissons épars n’y soient pas trop nombreux. L’autruche apprécie également, surtout en période de nidification, le lit à sec des oueds traversant des terrains accidentés. En Afrique du Sud, on la rencontre dans le « veld », terme afrikaans qui désigne une formation herbeuse plus ou moins parsemée de buissons. En général, son habitat se situe en deçà de 100 m d’altitude. Localement, toutefois, l’autruche s’aventure plus haut, par exemple lorsqu’elle entreprend de remonter le lit asséché des cours d’eau. Mais, quel que soit son habitat d’élection, l’autruche évite toujours à la fois la proximité de l’homme et les milieux qu’il a remaniés. En revanche, elle est très attirée par l’eau, qu’il s’agisse de ruisseaux, de rivières, de mares temporaires ou même de minuscules points d’eau situés dans des anfractuosités de rochers.
Les milieux qu’habite l’autruche, surtout ceux de type semi-désertique, présentent d’importantes variations de température entre le jour et la nuit. Les températures diurnes excèdent souvent 40 °C, alors que les valeurs nocturnes descendent au-dessous 0 °C. Pour lutter contre ces conditions extrêmes, l’autruche dispose d’un plumage fourni et bouffant qui, en emprisonnant l’air, forme un bon matelas isolant. Durant la journée, il empêche le rayonnement solaire d’atteindre directement la peau du corps et, pendant la nuit, il conserve la chaleur corporelle. Ses ailes, agissant à la façon de larges éventails, servent à l’oiseau pour rafraîchir le sang qui circule dans les vaisseaux superficiels de la peau nue des cuisses. Un système supplémentaire de refroidissement est constitué par les palpitations rapides de la peau de la gorge et du haut du cou. Là aussi, le sang circulant dans cette partie du corps est rafraîchi au contact de l’air et contribue à l’abaissement de la température interne.
La pauvreté nutritive du milieu qu’elle fréquente et la difficulté à y trouver de l’eau ont une influence directe sur la stratégie de déplacement de l’espèce, qui parcourt ainsi facilement 10, 20, 30 ou 40 km par jour. Plus les conditions écologiques sont rudes, plus l’autruche nomadise. Elle peut aussi retarder sa nidification, ou ne pas nidifier du tout. L’espèce est équipée pour parcourir sans fatigue excessive des distances respectables, mais des sécheresses prolongées sur des régions étendues peuvent entraîner de sévères baisses des effectifs.
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