la pureté de l’Hermine
Posté par othoharmonie le 28 mai 2013
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La robe d’une blancheur immaculée qu’elle porte dans les pays de neige a fait de l’hermine un des symboles de la pureté. Mais ce mammifère, l’un des plus récents de notre faune, est surtout un carnassier, parfaitement adapté à la chasse aux campagnols.
L’hermine fait partie des mustélidés, famille de chasseurs remarquables probablement apparue au début de l’éocène, il y a une cinquantaine de millions d’années. Les mustélidés descendent d’ancêtres communs à l’ensemble de l’ordre des carnivores, les miacidés, qui vivaient en Europe au paléocène, il y a environ 60 millions d’années. L’un des mieux connus de ces animaux est Miacis, trouvé en Allemagne, qui devait ressembler à la martre et était au moins en partie arboricole.
Dans la lignée des mustélidés, le genre Mustela apparaît au miocène, il y a une vingtaine de millions d’années, après la séparation du tronc commun avec les genres Martes et Gulo (martres et glouton). Au pliocène, on trouve la première hermine connue, Mustela plioerminea, datée de 4 millions d’années, dont on a mis au jour des fossiles dans plusieurs sites d’Europe et d’Asie. De la fin du tertiaire au début du quaternaire, période pendant laquelle apparaissent la plupart des mammifères contemporains, Mustela plioerminea évolue en Mustela palerminea.
L’hermine actuelle, Mustela erminea, existe seulement depuis 500 000 ans environ. De son berceau d’origine, l’Asie, elle gagne bientôt l’Amérique du Nord, en passant par le détroit de Béring lors d’un abaissement du niveau des eaux.
On peut certainement lier l’apparition de l’hermine, et probablement celle de la belette, Mustela nivalis, qui lui ressemble, à l’extension des paysages ouverts, propices aux rongeurs, et auxquels les forêts cèdent la place avec le refroidissement du climat, au pliocène. Les premiersMustela, peut-être arboricoles, se spécialisent alors dans la capture des petits rongeurs terrestres susceptibles de pulluler dès qu’abondent les graminées. À l’arrivée des glaciations, l’hermine et la belette se sont maintenues dans les paysages devenus inhospitaliers pour de nombreuses autres espèces, car elles sont capables de poursuivre lemmings et campagnols jusque dans leurs galeries sous la neige. Elles se sont ainsi largement développées dans les zones tempérées et froides de l’hémisphère Nord, alors que la pression de la concurrence et de la prédation a considérablement limité leur extension vers le sud.
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