L’hermine à La chasse

Posté par othoharmonie le 15 mai 2013

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L’hermine est un grand chasseur de campagnols. Elle excelle dans la capture de ces petits rongeurs très amateurs de graminées, et elle n’hésite pas à poursuivre même les campagnols amphibies, ou rats d’eau jusque dans leurs galeries souterraines. Elle apprécie les campagnols roussâtres, mais préfère chasser ceux du genre Microtus, ces campagnols des champs que l’on rencontre partout en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, et qui, le plus souvent, constituent au moins la moitié de son alimentation. L’autre moitié se compose d’oiseaux, de lézards ou d’autres petits rongeurs, comme les rats, les souris et les mulots. Elle peut prendre un œuf dans un nid d’oiseau, le coincer entre son menton et une patte avant et l’apporter jusqu’à son abri en marchant sur trois pattes.

   En période de disette, l’hermine consomme même des insectes, des vers de terre, des fruits, des poissons ou des mammifères insectivores telles les musaraignes ou les taupes.

   L’hermine s’attaque aussi à de plus grosses proies, lapins et lièvres, bien qu’une ruade de lapine protégeant sa portée ne soit pas sans danger pour elle. Les hermines de Grande-Bretagne se nourrissaient essentiellement de lapins jusqu’en 1952-53, mais, dans les deux décennies qui ont suivi l’épidémie de myxomatose qui a décimé ces derniers, seules ont survécu celles qui ont su élargir l’éventail de leurs captures. Aujourd’hui, les lapins représentent à nouveau près du tiers des proies des hermines britanniques.

   En temps d’abondance, l’hermine est sélective, mais, en cas de nécessité, elle se contente de ce qu’elle trouve. Une étude réalisée au nord du Canada pendant le court été arctique a montré que les lemmings, à eux seuls, constituaient les trois quarts des restes de proies identifiés. Le dernier quart était composé de restes d’oiseaux et d’insectes. Plus au sud, dans l’Ontario, il a été observé des hermines qui se nourrissaient à 90 % d’une seule espèce de campagnol, Microtus pennsylvanicus, alors que d’autres rongeurs étaient présents. En Californie, dans la sierra Nevada, c’est l’espèce Microtus montanus qui représentait l’essentiel du régime.

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À L’OREILLE ET À L’ŒIL

L’hermine en chasse n’est pas facile à observer, car elle est très vive et se cache dans la végétation. Le suivi d’animaux équipés d’un collier émetteur et la lecture de traces dans la neige l’hiver permettent de dire que l’hermine chasse en solitaire, en explorant régulièrement et systématiquement tous les coins et recoins susceptibles d’héberger un rongeur. Elle court en zigzag, d’un point à un autre, sans rien oublier, utilisant probablement sa mémoire des chasses précédentes et sa bonne connaissance du terrain.

   C’est sans doute à l’ouïe qu’elle repère ses proies, car elle ne remarque pas un campagnol immobile à découvert. La vision semble jouer un rôle beaucoup plus important pour l’attaque finale. Après avoir rattrapé en deux bonds sa proie qui se sauve en courant, l’hermine la mord à la nuque et la tue presque instantanément. Lapins, lièvres ou lagopèdes meurent plutôt d’arrêt cardiaque que des blessures qu’elle pourrait leur infliger. Quant aux oiseaux, elle les saisit à la gorge. Si une goutte de sang perle de la blessure, l’hermine la lèche (mais elle ne suce pas le sang de ses proies) puis, après avoir brisé le crâne avec ses puissantes canines, elle mange d’abord le cerveau. Si la chasse est très fructueuse, l’hermine rapporte dans son nid les proies tuées et les consomme tranquillement dans le ou les jours qui suivent.

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