Le Dromadaire et sa bosse
Posté par othoharmonie le 23 avril 2013
Le dromadaire a une silhouette bien caractéristique, avec sa bosse unique, son long cou incurvé et la présence de callosités sur les pattes avant et arrière, ainsi que sur le sternum.
Son unique bosse est plus ou moins haute, selon que l’animal est bien nourri ou à jeun depuis plusieurs jours, voire quelques semaines. Mais elle reste toujours verticale, à la différence de celle du chameau de Bactriane qui ploie quand elle se vide. Une deuxième bosse, antérieure, existe chez l’embryon, mais, chez le dromadaire, elle ne se développe pas.
On a souvent prêté au chameau un air hautain, qui tient, en réalité, à de simples dispositions anatomiques : son cou assez long porte la tête haute, si bien qu’au repos le nez de l’animal est souvent plus élevé que ses yeux.
Habitant des paysages ouverts du désert, le chameau possède une bonne vue. Ses paupières bordées de longs cils protègent ses yeux des vents de sable. Son odorat lui sert essentiellement à reconnaître ses congénères : membre du groupe, couple mère-jeune, état reproducteur des femelles et des mâles. Il semble que les chameaux soient capables de se sentir à plusieurs kilomètres de distance. L’ouïe est normalement développée. La taille, relativement modeste, des pavillons et les poils internes assurent une protection de l’oreille contre le sable. Peu bruyant, le chameau blatère.
Le chameau adulte a 34 dents (soit par demi-mâchoire : 1/3 incisives, 1/1 canine, 3/2 prémolaires et 3/3 molaires). La paire d’incisives supérieures ressemble à de petits crocs. Les canines mesurent jusqu’à 4 cm de long. Les animaux se servent de ces dents acérées pour cueillir leur nourriture, mais aussi pour combattre entre mâles. Le chamelon possède 22 dents de lait. L’âge de leur remplacement, puis l’usure des dents adultes permettent de reconnaître approximativement l’âge des animaux jusqu’à 7 ans. Au-delà, la distinction devient difficile.
Les pattes du chameau sont longues et se terminent par deux doigts. La longueur de la patte postérieure paraît d’autant plus importante que le chameau n’a pas ce pli de peau qui va du genou au flanc et camoufle l’avant de la cuisse chez la plupart des quadrupèdes.
Les callosités que présente le chameau à l’articulation du carpe et du coude des pattes avant, au niveau du genou des pattes arrière et sur le sternum servent, peut-être, à protéger les parties de son corps sur lesquelles il s’appuie quand il est au repos. Ces callosités existent déjà chez le fœtus (des dromadaires et des chameaux de Bactriane domestiqués), mais sont absentes chez les derniers représentants sauvages de l’espèce, les chameaux de Bactriane vivant dans le désert de Gobi. Autant dire que ce fait a suscité de nombreux commentaires de la part des évolutionnistes !
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