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Les derniers chameaux sauvages

Posté par othoharmonie le 22 avril 2013

 

Il existe peut-être un million et demi de chameaux de Bactriane entre la Mongolie, la Chine et la Turquie. À côté de cette population d’animaux domestiqués, on estime qu’il en subsiste moins d’un millier à l’état sauvage dont 600 en Chine et 350 en Mongolie (2004). L’espèce sauvage est classée par l’U.I.C.N. (Union internationale pour la conservation de la nature),  sous le nom de Camelus ferus, dans la catégorie « en danger critique d’extinction » depuis 2002.

   Les chameaux de Bactriane sauvages sont moins lourds et ont une silhouette plus fine que leurs congénères domestiques. Leur pelage, relativement plus court, est toujours brun, leurs oreilles sont plus petites, leurs bosses, coniques et moins développées. Leurs pieds sont également plus petits. Mais, surtout, ils n’ont pas ces callosités au poitrail et aux pattes qui sont si caractéristiques des animaux domestiques.

Les derniers chameaux sauvages dans CHAMEAU - DROMADAIRE sauvages

   Les derniers chameaux de Bactriane sauvages de Chine et de Mongolie se réduisent désormais à quelques sous-populations fragmentées. En Chine, l’espèce se maintient dans le Gashun Gobi (Gansu), le désert Taklamakan (Xinjiang, peut être éteinte aujourd’hui) ; au nord des montagnes Arjin Shan et dans les zones adjacentes de la Réserve nationale de Lop Nur ainsi que dans une zone strictement protégée du désert de Gobi (Mongolie intérieure). En Mongolie, l’espèce vit dans le désert de Gobi,  y compris les avant-monts de la chaîne de l’Edren, jusqu’au Mt Shiveet Ulaan, et dans une zone située entre la chaîne Hükh Tömörtei et la frontière sino-mongole.. Ils se nourrissent de plantes comme les tamaris, d’ail sauvage (Allium chrysantum), d’une chénopodiacée, le saxaoul (Haloxylon), et de peuplier Populus diversifolia. Ils peuvent tenir un mois sans boire, quand l’alimentation est suffisamment riche en eau. Pendant l’hiver, ils se rassemblent dans le fond des vallées, où la nourriture et l’eau abondent. Ils se déplacent alors en troupeaux habituellement constitués d’une trentaine d’animaux. Leurs caractéristiques biologiques sont proches de celles des chameaux domestiques. Leur maturité sexuelle se situe autour de 4 ou 5 ans, la gestation dure 13 mois ; et ils vivent entre 30 et 50 ans.

   Même s’ils sont officiellement protégés par le gouvernement de la Chine, dont ils relèvent, ces derniers chameaux sauvages ont un avenir fort incertain. Avec un effectif si réduit, ils sont à la merci d’un puits asséché, d’un mauvais pâturage, ou de la concurrence des troupeaux des nomades…

Croisements entre dromadaires et chameaux

Les deux espèces se rencontrent ensemble, des rives orientales de la mer Noire à l’est de la mer d’Aral. Pendant longtemps, on a cru qu’elles étaient stériles l’une pour l’autre. En réalité, dromadaire et chameau de Bactriane se croisent, et, de plus, leurs hybrides sont féconds. De tels croisements, sans doute rares à l’état sauvage, se sont multipliés depuis l’intervention de l’homme. L’hybride a une silhouette un peu étrange avec sa bosse qui semble allongée. En fait, sa bosse arrière, celle du dromadaire, se prolonge dans une bosse avant peu individualisée. Mais les accouplements entre chameau et dromadaire ne sont pas toujours sans dangers. Le mâle de Bactriane, avec ses pattes plus courtes, peut perdre son équilibre sur une femelle dromadaire et tomber. Si la femelle est de Bactriane, le dromadaire mâle peut, avec son poids différemment réparti, blesser la deuxième bosse de sa partenaire qui, pour se dégager, roule sur le côté.

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Le Chameau magique

Posté par othoharmonie le 22 avril 2013

 

Le Chameau magique dans CHAMEAU - DROMADAIRE chameau-magique-300x225Selon les potiers de Guellala, le village de Djerba spécialisé dans cet artisanat, son inventeur serait Mesaoud Elghoul (décédé en 1972). La création de cette poterie remonterait aux 1940-1950.

Jean-Louis Combès et André Louis, dans leur livre décrivant en détail les activités des artisans potiers, sur la base de données de la période 1942-1944, signale en effet la création par « M. El Ghoul » d’une « pièce » novatrice sous la forme d’un chameau. Cependant, une image reproduite dans le livre laisse apparaître cette pièce comme un ancêtre du chameau magique, puisque celle-ci est encore dépourvue d’ouverture permettant l’introduction de liquides, et constitue une simple décoration ; ce qui est souligné à l’époque comme une nouveauté est plutôt la peinture qui l’orne. Le principe à la base du chameau magique était néanmoins déjà bien connu, comme le montre un dessin d’un buqal bu ruhin dans lequel un liquide, introduit à partir du haut, ressort par le bec via un système de tubes internes.

Le phénomène qui le rend « magique » est le fait qu’il est possible d’introduire un liquide par deux ouvertures sur le haut de la bosse et à la base de la poterie ; celui-ci s’échappe ensuite par le bec, représentée par le cou sinueux coiffée par la tête et une grande bouche, comme dans une théièreordinaire.

En présentant la pièce à l’acheteur, le vendeur fait généralement observer qu’il se prête au mélange de deux liquides, comme le café et le lait, introduits séparément en haut et en bas, puis ressortant mélangés par la bouche. En effet, lorsqu’on insère un liquide par le trou supérieur, le liquide ne coule pas une fois la poterie retournée. Il est ensuite possible de mettre un autre liquide par le trou inférieur ; même en secouant la poterie, aucun des deux liquides ne sort par le haut ou par le bas. En revanche, ils sortent uniquement par la bouche.

Cet effet est obtenu par un système de tubes internes qui partent des extrémités, inférieure et supérieure, et empêchent la fuite du liquide par l’ouverture d’où il est entré. La fabrication de ces pièces, qui exige la préparation de tubes en argile très fins, est réalisée à la main sur le volant du tour et exige une grande habileté de la part du potier.

Le chameau magique est une poterie artisanale en argile typique de la Tunisie, en particulier de l’île de Djerba. Le sujet représenté est un dromadaire à une bosse et non un chameau comme son nom tendrait à l’indiquer.

Cette poterie est souvent présente dans les souks où les touristes peuvent l’acheter comme souvenir.

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Ecologie et milieu naturel du Chameau

Posté par othoharmonie le 22 avril 2013

 

Des îles Canaries, à l’ouest, à l’Inde, à l’est, on estime la population mondiale de dromadaires à environ 20 millions d’individus (probablement davantage). Si, ces dernières décennies, leur nombre a fortement régressé dans certaines régions, notamment la Turquie, l’Iran et la Syrie, du fait de la sédentarisation forcée des nomades, et la Libye, du fait de la mécanisation, la population globale reste stable.

  Ecologie et milieu naturel du Chameau dans CHAMEAU - DROMADAIRE drom1-300x206 Environ 80 % des dromadaires habitent l’Afrique et le reste, l’Asie. À eux seuls, la Somalie et le Soudan totalisent environ 9 millions de têtes. La densité de chameaux, qui est, en moyenne, de 3,6 animaux par kilomètre carré en Afrique de l’Est, est de 8,7 animaux en Somalie. Les chiffres tombent à 0,4 dromadaire par kilomètre carré en Afrique de l’Ouest et à 0,14 en Afrique du Nord. Au Sahara, une surface moyenne de 12,5 km2 héberge un seul chameau ! En Asie, les chiffres varient de 1,7 dromadaire par kilomètre carré en Inde à 0,14 dans la péninsule arabique. Ces données reflètent les disponibilités alimentaires des différents milieux dans des zones d’élevage où les animaux doivent, pour l’essentiel, subvenir seuls à leur nourriture. Toutes ces régions se caractérisent par l’aridité de leur climat. La pluie y atteint rarement 500 mm par an, et souvent beaucoup moins. La température peut monter jusqu’à 50 °C dans la journée pour redescendre à près de 0 °C la nuit. À cette amplitude journalière très élevée s’ajoutent de forts écarts de température entre l’hiver et l’été. Le vent contribue également, pour une large part, à l’aridité du milieu où se rencontre le dromadaire. L’humidité relative de l’air y est parfois inférieure à 10 %.

   Pour vivre et se maintenir dans cet écosystème désertique, le dromadaire pâture en marchant, ce qui, nous l’avons vu, favorise la repousse de la maigre végétation. En saison des pluies, il recherche le tapis herbacé vert et s’en nourrit le plus longtemps possible. En saison sèche, il délaisse les herbes jaunies pour consommer les rameaux d’arbres, même si leur densité est nettement moindre que celle des herbes. Prélevant de 1 à 20 g par bouchée, le dromadaire peut, en une heure de pâturage, ingérer de 2 à 3 kg de fourrage, quand les conditions sont favorables, et de 1 à 1,5 kg seulement, si la végétation est pauvre.

UNE COHABITATION FACILE

Le fait que le dromadaire n’opère, à chaque fois, qu’un prélèvement léger sur la végétation, à la différence du mouton ou de la chèvre, favorise sa cohabitation avec d’autres herbivores. Sur une grande partie de l’aire occupée par le chameau, on rencontrait, autrefois, diverses espèces de gazelles en Afrique et en Asie, l’oryx algazelle et l’addax en Afrique, l’oryx d’Arabie au Moyen-Orient. Leur différence de taille et d’habitat leur permettait d’éviter une trop grande concurrence alimentaire. Toutes ces espèces avaient ce même comportement évitant au maximum le surpâturage : elles prélevaient peu de nourriture à chaque endroit et prospectaient rapidement de larges surfaces. Victimes de la chasse et de la concurrence des troupeaux domestiques, gazelles, oryx et addax sont, de nos jours, très menacés ou au bord de l’extinction dans la nature.

   À l’autre bout de la chaîne alimentaire, le chameau fait également vivre des petits animaux par ses excréments. Ces derniers sont pourtant extrêmement secs : ils ne contiennent qu’entre 40 et 60 % d’eau. Un chameau de 500 kg absorbant une nourriture sèche, ne perd que 2,5 kilos d’eau par jour dans ses fèces, alors qu’un bovin peut en éliminer de 20 à 40 litres dans le même temps ! Malgré cela, les excréments du chameau sont recyclés par toute une faune d’invertébrés et par des rongeurs comme les gerboises, qui sont capables d’en récupérer une partie de l’humidité.

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Le Chameau, une domestication ancienne

Posté par othoharmonie le 22 avril 2013

 

« Vaisseaux du désert » et compagnons fidèles

Le Chameau, une domestication ancienne dans CHAMEAU - DROMADAIRE cham1Transportant à travers les déserts la soie, les épices, l’or ou le sel, les chameaux ont contribué à l’épanouissement de royaumes. Ils ont permis à l’homme de subsister dans les régions les plus désolées. En échange, l’homme les a aidés à trouver de l’eau.

 Sur les 17 millions de chameaux existant dans le monde, quelques centaines seulement sont restés sauvages… Tous les autres ont été domestiqués depuis des temps très anciens, même si l’espèce est une des dernières à avoir été soumise par l’homme.

   Le sud de l’Arabie pourrait avoir été le refuge des derniers dromadaires sauvages et le site de leur domestication initiale. Sans savoir exactement ce qu’il en est, on peut supposer qu’un peuple présémite de pêcheurs et de chasseurs aurait apprivoisé des chameaux pour se nourrir de leur lait. Cela devait se passer il y a environ 4 000 ans avant notre ère dans la région de l’Hadramaout, du Mahrah et du Dhufar et dans celles qui forment actuellement le nord-est de la république démocratique du Yémen et le sud-ouest d’Oman. L’absence relative de prédateurs et la rareté des points d’eau facilitaient l’approche de l’animal par l’homme. Près de la côte, encore maintenant, les éleveurs de chameaux complètent la ration de leurs animaux avec des restes de poissons séchés, sardines ou requins. Ils sont les seuls à agir de la sorte, et l’on peut imaginer qu’autrefois ces mêmes restes de poissons servaient à attirer les dromadaires vers les pièges de capture. Quoi qu’il en soit, le sud de l’Arabie était très isolé du reste de la péninsule et l’expansion du dromadaire n’a commencé que quelques siècles plus tard, probablement vers le nord, d’une part, et vers la corne de l’Afrique, d’autre part, entre 2 500 et 1 500 ans avant notre ère. Les navires de l’époque ont parfaitement pu transporter hommes et bêtes de l’autre côté de la mer Rouge et du golfe d’Aden, vers la Somalie et même l’île de Socotora. La raison essentielle de l’élevage du chameau restait toujours la production de lait, mais le commerce de l’encens contribua également à son expansion.

   Depuis la Somalie, le dromadaire a traversé l’Afrique le long de la bordure sud du Sahara jusqu’à la côte Atlantique, entre 1 500 et 500 ans avant notre ère. Par une autre route, il arriva en Égypte, en provenance de Palestine, et, le long des côtes, jusqu’au Maghreb.

   La domestication du chameau de Bactriane se serait faite indépendamment de celle du dromadaire, il y a environ 4 500 ans, dans le nord-est de l’Iran et le sud-ouest du Turkestan. Des fouilles récentes faites à Sistan (est de l’Iran) ont mis au jour des os de chameaux, des excréments et des poils tissés qui témoignent sans doute d’un stade précoce du lent processus de domestication du chameau à deux bosses. L’espèce était alors, pense-t-on, au bord de l’extinction et fut sauvée par l’homme, qui vit en elle un puissant animal de trait. D’Iran, le chameau domestiqué se répandit dans le sud de l’Oural et dans le nord du Kazakhstan vers 1700-1200 avant J.-C., puis vers la Sibérie occidentale et l’Ukraine. Le chameau arriva en Chine seulement quelque 300 ans avant notre ère. Connu en Mésopotamie il y a 4 000 ans, le chameau de Bactriane domestique se répandit également dans le nord, l’est et l’ouest de l’Afghanistan et pénétra dans la vallée de l’Indus avec les Aryens.

LA ROUTE DE LA SOIE ET LE CROISEMENT DES CHAMEAUX

Sur les routes qui reliaient la Chine à l’Occident, et par où transitèrent non seulement la soie mais aussi les épices, le papier ou la porcelaine, les chameaux jouèrent un rôle très important. Les premières caravanes, qui, à l’époque des Parthes (IIe et Ier siècle avant J.-C.), se rendirent de Chine à Bagdad à travers les steppes désertiques d’Asie centrale et le nord de l’Iran, étaient constituées de chameaux à deux bosses. En Mésopotamie, ceux-ci rencontrèrent des dromadaires et se croisèrent avec eux. Les hybrides à une bosse auxquels ils donnèrent naissance s’avérèrent plus résistants et remplacèrent bientôt les chameaux à deux bosses sur la route de la soie, du moins jusqu’à la hauteur de l’Oxus, l’actuel Amou-Daria.

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