Vie de chameau
Posté par othoharmonie le 19 avril 2013
Le nom du genre latin est Camelus provenant lui-même du grec kamélos. Ce nom a été emprunté à une langue sémitique, le phénicien, où son nom était gamal.
Le nom du chameau peut être également à l’origine d’une lettre de l’alphabet phénicien (lointain ancêtre de l’alphabet latin), soit la troisième lettre de l’alphabet proto-sinaïtique, gamel (qui a donné gamma en grec).
On pense qu’à l’origine cette lettre représentait une bosse qui en s’inclinant a donné le C de l’alphabet latin. Cette lettre se nomme par ailleurs gimel en hébreu et en arabe (les voyelles n’étant pas notées, la succession des trois consonnes gml peut donc se lire gimel (la lettre g) ou gamal (le chameau).
D’autre part, on peut entendre dans le midi de la France le mot technique camelle – venu du provençal camello qui signifie « chamelle » – pour désigner les longs tas de sel qui s’étendent au bord des marais salants.
Un chameau, lorsqu’il pousse un cri, blatère. Le petit du chameau est un chamelon.
Les chameaux paraissent originaires de l’Asie centrale, la première espèce (Camelus bactrianus) a été retrouvée sous sa forme sauvage dans le désert de Gobi. D’après des données récentes, il semble que le chameau sauvage du désert de Tartarie appartienne à une espèce génétiquement différente du chameau de bactriane que les chercheurs ont baptisé Camelus ferus.
Le chameau est plutôt utilisé dans l’Asie centrale. Dans l’Asie méridionale, l’Asie mineure et l’Afrique, c’est le dromadaire qui le remplace.
Le chameau de Bactriane était anciennement très répandu, mais sa population est aujourd’hui réduite à environ 1,4 million d’individus essentiellement domestiques. Il semble qu’il reste environ 1 000 chameaux de Bactriane sauvages dans le désert de Gobi et de petites quantités en Iran, en Afghanistan, en Turquie et en Russie.
Bien qu’il y ait presque 20 millions de dromadaires aujourd’hui, l’espèce est inconnue à l’état sauvage en Afrique ou en Asie. Cependant, suite à l’introduction de l’espèce dromadaire dans les déserts d’Australie, les individus ont plus ou moins été
abandonnés par les agriculteurs au début du XXe siècle ont donné naissance à une population retournée à l’état sauvage (dromadaires marrons). On compterait actuellement environ1 000 000 dromadaires sauvages surtout dans le désert de Simpson. Les plus importantes populations se trouvent par ordre décroissant en Somalie (6 millions de têtes), au Soudan (3,5 à 4 millions) en Mauritanie (1,5 à 2 millions) en Inde (1 million), en Éthiopie (1 million). Toutefois, en l’absence de statistiques fiables, ces chiffres présentent probablement une sous-évaluation de la population réelle.
Il existe une population d’hybrides (dromadaire, chameau de Bactriane) principalement au Kazakhstan afin d’associer la robustesse du chameau (notamment sa résistance au froid) avec la productivité laitière de la chamelle dromadaire.
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