• Accueil
  • > Archives pour le Mardi 9 avril 2013

Les esturgeons menacés

Posté par othoharmonie le 9 avril 2013


Les esturgeons menacés dans POISSON esturg-300x157Il existe 24 espèces d’esturgeons dans le monde, dont 17 appartiennent au genre Acipenser et dont la moitié sont des poissons anadromes. On ne retrouve les esturgeons que dans l’hémisphère nord. Recherchés depuis fort longtemps pour leur chair, mais surtout pour leur caviar, ils font l’objet d’une exploitation qui n’a cessé de s’accroître au cours des dernières décennies. Les esturgeons anadromes sont des poissons de forte taille qui utilisent les grandes rivières et les grands fleuves comme lieu de reproduction. Or, ces habitats ont subi de nombreuses agressions au cours du dernier siècle : construction de barrages, dragage pour permettre la circulation maritime, utilisation de l’eau pour des fins agricoles, sans compter la pollution sous diverses formes. Certaines espèces sont disparues, plusieurs sont menacées d’extinction et la situation de plusieurs autres espèces est précaire.

En Europe, l’esturgeon atlantique est très voisin de notre esturgeon noir. Il est disparu de l’Angleterre, du Danemark, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne alors qu’en France, il ne reste plus qu’une très petite population dans la Gironde dont la survie n’est pas assurée.

LES ESPÈCES NORD-AMÉRICAINES SONT EN DIFFICULTÉ

Quatre espèces d’esturgeon appartiennent à la faune nord-américaine, dont deux se retrouvent au Québec, soit l’esturgeon noir et l’esturgeon jaune. Les deux autres espèces se retrouvent plus au sud et à l’ouest, soit l’esturgeon à museau court, dans les eaux intérieures des États-Unis et dans la rivière Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, et l’esturgeon blanc, sur la Côte du Pacifique.

Ces quatre espèces font l’objet de préoccupations importantes. L’esturgeon à museau court est maintenant sur la liste des espèces menacées et son exploitation est interdite partout. L’esturgeon blanc faisait l’objet de pêcheries commerciales et sportives importantes sur la Côte du Pacifique jusqu’à dernièrement ; des mortalités massives d’adultes, constatées au cours de la dernière décennie dans le fleuve Fraser en Colombie-Britannique et vraisemblablement reliées à la pollution, ont fait en sorte que son exploitation est maintenant interdite. L’esturgeon jaune fait encore l’objet d’une pêcherie sportive et commerciale, mais avec de sévères restrictions, un peu partout au Canada et aux Etats-Unis. Quant à l’esturgeon noir, des études américaines ont permis de constater la disparition de plusieurs stocks et ont conclu qu’il fallait en interdire l’exploitation aux États-Unis pour préserver les populations qui restent.

LES ESTURGEONS NOIRS DU SAINT-LAURENT SOUS SURVEILLANCE

L’esturgeon noir est une espèce anadrome soumise à une exploitation commerciale importante dans le fleuve Saint-Laurent. Au début des années 1990, la récolte annuelle d’esturgeons noirs a oscillé autour de 120 000 kg. Les débarquements proviennent de l’estuaire moyen du fleuve Saint-Laurent, entre Québec et Trois-Pistoles, la majorité des captures provenant des secteurs de Montmagny et de Kamouraska. Afin de réduire la mortalité, l’exploitation de l’esturgeon noir a fait l’objet de restrictions importantes au cours des dernières années, principalement pour les gros individus qui atteignent la taille de la reproduction. Toutefois, un suivi annuel des débarquements indique une faiblesse importante dans le recrutement au cours des dernières années.

On doit se rappeler que l’esturgeon noir a failli disparaître complètement du fleuve il n’y a pas si longtemps ! Depuis le début des années 1940 jusqu’au milieu des années 1960, la récolte d’esturgeon noir était relativement stable et oscillait entre 30 000 et 40 000 kg par année. Puis, en 1967, c’est la catastrophe : l’esturgeon noir est complètement disparu de la pêcherie pour une période de 7 ans. D’après les pêcheurs de la région, c’est à cause des travaux effectués pour l’Exposition Universelle à Montréal. De plus, à la même époque, le bar rayé disparaissait du fleuve. Ce n’est qu’en 1976 que l’on a assisté à un retour graduel des captures d’esturgeon noir ; la grande longévité de l’espèce a sans doute permis à certains individus qui se trouvaient en dehors du fleuve de revenir frayer avec succès après le rétablissement des conditions de fraye et de repartir une population, après plusieurs années infructueuses. Le bar rayé n’a pas eu cette chance et il est complètement disparu du fleuve.

dépêchez-vous de visiter… Ivoire de mer   

Venez rejoindre le forum de Francesca : http://devantsoi.forumgratuit.org/

 

 

 

Publié dans POISSON | 2 Commentaires »

La légende de l’esturgeon

Posté par othoharmonie le 9 avril 2013

 

La légende de l'esturgeon dans POISSON esturgeonDans les feuilles du ginkgo biloba, on entend parfois des contes qui remontent à des époques très lointaines.

Avant le temps des dinosaures, il y a 250 millions d’années, dans l’océan clair et limpide nage un très grand poisson. Sa peau est lisse. Son squelette est principalement constitué de cartilage. Son museau allongé, terminé par des barbillons, lui donne un air rigolo. Il n’est pas bien méchant avec sa petite bouche sans dent. Son seul moyen de défense reste son puissant coup de queue. C’est tout. Alors, il est prudent et regarde toujours un peu partout. Il se promène sans embêter personne et espère que personne ne l’embête.

Ce jour là, il fait beau, et l’esturgeon, ce poisson grand, fort et barbu, remonte à la surface de l’eau pour voir briller le soleil sous les vagues. Tout à coup, il aperçoit la fille du Grand Manitou. Elle vole au dessus de l’océan, belle comme un lever de soleil. Fasciné par sa beauté, il ne peut détacher son regard d’elle.

Dans sa nonchalance juvénile, elle s’est aventurée trop loin. Le vent du Nord menace de la balayer encore plus loin… Après un long moment, elle le réalise mais il est déjà trop tard. Elle est exténuée et ne se sens plus la force de rentrer. Paniquée, elle regarde autour d’elle : personne! Elle appelle à l’aide : personne ne répond! Elle invoque le Grand Manitou de lui venir en aide : il l’entend et scrute l’océan autour d’elle. Il y a bien quelques grands poissons aux dents acérées (des requins) assez près pour la secourir mais ils font la sourde oreille. Ils ne s’intéressent qu’à ce qu’ils peuvent manger. Et les autres poissons s’avèrent bien trop effrayés pour tenter quoi que ce soit.

L’esturgeon, ce poisson grand, fort et barbu, est complètement ébloui par la beauté et profondément touché par la détresse de la fille du Grand Manitou. Alors, il s’élance, sans même penser au danger qui le guette! Sa peau lisse et sans défense attire immédiatement les requins. Le plus grand d’entre eux s’élance et le mord au flan! L’esturgeon, donne un immense coup de queue, il se dégage de justesse des mâchoires meurtrières et se débat vaillamment pour avancer malgré les requins.

Le Grand Manitou à tout vu. Touché par le geste courageux de l’esturgeon, il lui accorde sa protection. Content d’être vivant, l’esturgeon, ce poisson grand, fort et barbu bondit dans les airs. Puis, se déplaçant à fleur d’eau, il prend sur son immense dos la fille du Grand Manitou. Il la transporte avec beaucoup d’attention jusqu’à un immense estuaire où, enfin, elle met pied à terre.

Aussitôt, elle touche délicatement le flan de l’esturgeon. Alors, il guérit de toutes ses blessures. Puis pour le remercier de son aide, elle lui fait un don. À chaque fois qu’il observera quelque chose en se laissant toucher par la beauté, cette observation s’inscrira au plus profond de sa peau, le transformera et le protégera. Il sera donc protégé par la beauté qu’il trouvera…

Et depuis ce temps, dans la peau lisse et douce de l’esturgeon, ce poisson grand, fort et barbu, il y a des rangées de boucliers osseux en forme d’oiseaux marins, de poissons et même de voiliers. Ces plaques osseuses le protège si bien qu’il n’a pas de prédateur. Alors, depuis 250 millions d’années, ce poisson préhistorique est resté le même. Il a gardé la même forme et c’est ainsi que nous pouvons encore aujourd’hui observer l’esturgeon, ce poisson grand, fort, barbu et protégé de boucliers osseux!

Ourepik (Décembre 2009 )

Si vous avez aimé cette légende, dépêchez-vous de visiter… Ivoire de mer

site web d’un artiste québécois, André Sénécal, où vous pourrez découvrir des bijoux uniques et exclusifs créés à partir des écailles de l’esturgeon noir.

 

Venez rejoindre le forum de Francesca : http://devantsoi.forumgratuit.org/

 

Publié dans POISSON | Pas de Commentaire »

Mouche, la Volucelle

Posté par othoharmonie le 9 avril 2013

Mouche, la Volucelle dans MOUCHE mouche-131x150Sous le manoir de papier gris, redisons-le, le sol s’excave en cloaque où tombent les déchets du guêpier. Là sont précipitées les larves mortes ou chétives qu’une incessante revue extirpe des alvéoles pour faire place à de nouvelles occupantes ; là sont jetés les vers retardataires lors du massacre de l’arrière-saison ; là finalement, pour une bonne part, gît la foule que tuent les approches de l’hiver. A la débâcle de novembre et décembre, ce bas-fond regorge de matière animale.

Telles richesses ne resteront pas sans emploi. L’économie du mangeable, grande loi de ce monde, pourvoit à la consommation d’une simple pelote de bourre dégorgée par la chouette. Que sera-ce des énormes victuailles d’un guêpier ruiné ! S’ils ne sont déjà venus, attendant la manne qui bientôt descendra de là-haut, ils ne tarderont pas à venir, les consommateurs chargés de remettre en circulation vitale ces copieuses épaves. Ce grenier d’abondance, bourré de vivres par la mort, va devenir fervent atelier de retour à la vie. Quels sont les conviés ?

Si les Guêpes transportaient au vol les vers défunts ou maladifs et les laissaient choir sur le sol dans les alentours de leur demeure, ces conviés seraient, en première ligne, les oiseaux insectivores, les becs-fins, tous amateurs de menu gibier. A ce sujet, permettons-nous une brève digression.

On sait avec quelle jalouse intolérance les rossignols occupent chacun leur cantonnement. Chez eux, voisiner est interdit. A distance, entre mâles, il y a fréquents échanges de bravades par couplets ; mais si le provoqué s’approche, l’autre le fait déguerpir. Or, non loin de ma demeure, dans un maigre bosquet de chênes verts où le bûcheron trouverait à peine de quoi faire une douzaine de fagots, j’entendais, tous les printemps, un gazouillis de rossignols tellement nourri que les cantates des virtuoses, donnant du gosier tous à la fois et sans ordre, devenaient assourdissant charivari.

Pourquoi ces passionnés de solitude sont-ils venus s’établir en si grand nombre en un point où, d’après les règles, il y a juste l’étendue nécessaire au ménage d’un seul ? De l’isolé, quels motifs ont-ils fait assemblée ? Je m’informai de la chose auprès du propriétaire du fourré.

« Toutes les années c’est ainsi, fit-il, le bosquet est envahi par les rossignols.

— Et la cause ?

— La cause, c’est qu’il y a là, tout près, derrière le mur, un rucher. »

Ebahi, je regardais mon homme, ne comprenant pas la relation qu’il pouvait y avoir entre un rucher et la fréquence des rossignols.

« Eh oui, ajouta-t-il, il y a beaucoup de rossignols parce qu’il y a beaucoup d’abeilles. »

Nouveau regard interrogateur de ma part. Je ne comprenais pas encore. L’explication vint.

« Les abeilles, dit-il, jettent dehors leurs larves mortes. Le matin, le devant du rucher est semé, et les rossignols accourent les cueillir pour eux et leur famille. Ils en sont très friands. »

Cette fois, j’avais saisi le noeud de la question. Des vivres exquis, abondants, chaque jour renouvelés, avaient convoqué les chanteurs. Contre leur habitude, les rossignols voisinent, nombreux, dans un fourré de broussailles, pour être près du rucher et avoir le matin plus large part à la distribution des fines andouillettes.

Pareillement le rossignol, et ses émules en gastronomie, fréquenteraient le voisinage des guêpiers si les vers morts étaient rejetés à la surface du sol ; mais c’est à l’intérieur du terrier que tombe cette friandise, et nul oiselet n’oserait pénétrer dans la ténébreuse caverne, dont l’entrée, d’ailleurs serait trop étroite pour lui. Il faut ici d’autres consommateurs, de taille petite et d’audace grande ; il faut le diptère et son asticot, roi des trépassés. Ce que les Lucilies, les Calliphores, les Sarcophages font en plein air aux dépens de toute espèce de cadavres, d’autres mouches, spécialisant leur domaine, le font sous terre aux dépens des Guêpes.

En septembre, portons notre attention sur l’enveloppe d’un guêpier. A la surface extérieure et uniquement là, cette enveloppe est semée d’une multitude de gros points blancs elliptiques, solidement fixés au papier gris et mesurant environ deux-millimètres et demi de longueur sur un millimètre et demi de largeur. Aplatis en dessous, convexes en dessus et en outre d’un blanc lustré, ces points ressemblent à des gouttelettes très régulières tombées d’une bougie stéarique. Enfin le dos en est rayé de subtiles stries transversales, élégant détail qui demande le secours de la loupe pour être reconnu. Ces curieux objets sont disséminés sur toute la surface de l’enveloppe, tantôt distants l’un de l’autre, tantôt rassemblés par archipels plus ou moins denses. Ce sont les oeufs de la Volucelle (Volucella zonaria Linn.).

Egalement accolés au papier gris de l’enceinte, abondent, pêle-mêle avec ceux de la Volucelle, d’autres oeufs d’un blanc crétacé, lancéolés, parcourus en long par sept ou huit fines côtes, à l’imitation de certaines semences d’ombellifères. Un subtil pointillé sur toute la surface complète l’élégance. Ils sont moitié moindres que les précédents. J’en ai vu sortir des vermisseaux qui pourraient bien être le point de départ des asticots pointus reconnus déjà au fond des terriers. Mes essais d’éducation n’ayant pas abouti, je ne peux dire à quel diptère ces oeufs se rapportent. Qu’il nous suffise de noter en passant cet anonyme. Il y en a bien d’autres, qu’il faut se résoudre à laisser sans étiquette, tant est complexe la mêlée des convives dans les ruines d’un guêpier. Ne nous occupons que des plus remarquables, au premier rang desquels est la Volucelle.

C’est une superbe et puissante mouche, dont le costume, zoné de bandes jaunes et brunes, présente une vague ressemblance avec celui des Guêpes. Les théories en vogue se prévalent de ce jaune et de ce brun pour faire de la Volucelle un exemple frappant de mimétisme. Obligée, sinon pour elle, du moins pour sa famille, de s’introduire en parasite chez la Guêpe, elle ruse, dit-on, et endosse par tromperie la livrée de sa victime. Dans le guêpier, elle vaque tranquille à ses affaires, prise qu’elle est pour l’un des habitants.

mouche1-131x150 dans MOUCHECette naïveté de la Guêpe, dupe d’un costume très grossièrement imité, et cette scélératesse du diptère se dissimulant sous un travesti excèdent les bornes de ma crédulité. La Guêpe n’est pas aussi sotte, et la Volucelle aussi rusée qu’on nous l’affirme. Si vraiment cette dernière s’est avisée de tromper l’autre par son aspect, reconnaissons que son déguisement n’est pas des mieux réussis. Des écharpes jaunes au ventre ne font pas une Guêpe. Il faudrait de plus, et avant tout, la sveltesse du corps, la prestesse de l’allure, et la Volucelle est trapue, dilatée, de pose grave. Jamais la Guêpe ne confondra avec l’un des siens cet insecte lourdaud. La disparate est trop grande.

Pauvre Volucelle, le mimétisme ne t’a pas suffisamment renseignée. Il te fallait, point essentiel, prendre taille de Guêpe, et tu l’as oublié ; tu es restée grosse mouche, trop facile à reconnaître. Tu pénètres néanmoins dans la terrible caverne ; tu peux, sans péril, y séjourner longtemps, comme l’attestent les oeufs semés à profusion sur l’enveloppe du guêpier. De quelle façon t’y prends-tu ?

Considérons d’abord que la Volucelle n’entre pas dans l’enceinte où sont empilés les gâteaux ; elle se tient, pour y déposer sa ponte, à la face extérieure du rempart de papier. Rappelons-nous d’autre part le Poliste mis en compagnie des Guêpes dans ma volière. En voilà certes un qui n’a pas besoin de recourir au mimétisme pour se faire accepter.

Il appartient à la corporation, il est Guêpe lui-même. Chacun de nous, s’il n’a pas le regard exercé de l’entomologie, confond les deux genres. Or cet étranger, tant qu’il ne devient pas trop importun, est très bien toléré des Guêpes sous cloche. Nulle ne lui cherche noise. Il est même admis autour de l’a table, la nappe de papier servie de miel. Mais il est infailliblement perdu si par mégarde il prend pied sur les gâteaux.

Son costume, sa forme, sa taille, qui sont précisément, de bien peu s’en faut, le costume, la forme et la taille de la Guêpe ne le tirent pas d’affaire. A l’instant reconnu étranger, il est assailli et mis à mal avec la même fougue que le sont les larves de l’Hylotome et de la Saperde, larves dont l’aspect n’a rien de commun avec celui des Guêpes.

Si l’identité de la forme et du costume ne sauve pas le Poliste, que sera-ce de la Volucelle, grossière imitation ? Le regard de la Guêpe, qui sait discerner le dissemblable dans le pareil, ne s’y laissera pas méprendre. Aussitôt reconnue, l’étrangère sera jugulée. Là-dessus, il n’y a pas l’ombre d’un doute.

Faute de Volucelles au moment de mes expérimentations, je fais emploi d’un autre diptère, le Milesia fulminans, qui, par sa tournure svelte et ses belles bandes jaunes, présente avec la Guêpe une ressemblance bien autrement accentuée que celle de la grosse mouche zonée. En dépit de cette similitude, s’il s’aventure sur les gâteaux, l’étourdi périt poignardé. Ses écharpes jaunes, son ventre fluet, n’en imposent pas le moins du monde. Sous les traits d’un sosie est reconnu l’étranger.

Variés au hasard de mes captures, les essais sous cloche m’amènent tous à cette conclusion : tant qu’il y a simple voisinage, même autour du miel, les autres incarcérés sont assez bien tolérés ; mais s’ils viennent aux cellules, ils sont assaillis et souvent tués, sans distinction de forme et de costume. Le dortoir des larves est le saint des saints où nul profane ne doit pénétrer sous peine de mort.

Avec les prisonnières de ma cloche, j’expérimente au jour, et les Guêpes libres travaillent dans la profonde obscurité de leur souterrain. Où la lumière manque, la coloration n’a plus de rôle. Une fois entrée dans la caverne, la Volucelle ne tire donc aucun avantage de ses bandes jaunes, sa sauvegarde, nous dit-on.

Dans les ténèbres, à la condition d’éviter le tumultueux intérieur du guêpier, il lui est aisé de faire son coup, costumée comme elle l’est ou costumée d’autre manière. Pour peu qu’en sa prudence elle s’avise de ne pas coudoyer les passants, elle peut, sans danger, plaquer ses oeufs sur la muraille de papier. Nul ne saura sa présence.

Le dangereux, c’est de franchir le seuil du terrier en plein jour, sous les regards des allants et des venants. En ce moment seul, le mimétisme serait opportun. Or, est-elle bien périlleuse cette entrée de la Volucelle en présence de quelques Guêpes ? Le guêpier de l’enclos, celui qui plus tard devait périr au soleil sous une cloche de verre, m’a permis de longues stations, mais sans résultat concernant le sujet qui me préoccupait le plus. La Volucelle n’a pas paru. L’époque de ses visites était sans doute passée, car dans le nid exhumé, j’ai trouvé de ses larves en abondance.

D’autres diptères m’ont dédommagé de mon assiduité. A distance respectueuse, bien entendu, j’en ai surpris qui, d’humble taille et de coloration grisâtre, rappelant celle de la mouche domestique, pénétraient dans le souterrain. Dépourvus de la moindre tache jaune, ceux-là certainement n’avaient aucune prétention au mimétisme. Ils entraient et sortaient néanmoins tout à leur aise, sans émoi, comme chez eux. Pourvu qu’il n’y eût pas trop grand concours sur la porte, les Guêpes les laissaient faire. S’il y avait foule, les visiteurs gris attendaient, non loin du seuil, un moment d’accalmie. Rien de fâcheux ne leur survenait.

A l’intérieur de l’établissement, mêmes relations pacifiques. J’ai sur ce dernier point le témoignage de mes fouilles. Dans le charnier du souterrain, si riche en larves de muscides, je ne parviens pas à découvrir des cadavres de diptères adultes. Si, dans le parcours du vestibule ou, plus bas, les étrangers étaient occis, ils tomberaient au fond du terrier pêle-mêle avec les autres ruines. Or, dis-je, dans ce charnier, jamais de Volucelles mortes, jamais de mouche quelconque. Les entrants sont donc respectés. Leurs affaires terminées, ils ressortent indemnes.

Cette tolérance des Guêpes a de quoi surprendre. Alors un doute vient à l’esprit : est-ce que la Volucelle et les autres ne seraient pas ce que dit l’histoire classique, des ennemis, des égorgeurs de larves saccageant le guêpier ? Informons-nous ; interrogeons-les dès l’éclosion.

Aux mois de septembre et d’octobre, rien n’est plus facile que de récolter les oeufs de la Volucelle en tel nombre que l’on veut. Ils abondent à la face externe du guêpier. En outre, comme le font d’ailleurs les larves de la Guêpe, ils résistent assez longtemps à l’asphyxie par l’essence de pétrole : aussi l’éclosion de la grande majorité est-elle certaine. Avec des ciseaux, je détache de l’enveloppe du nid les morceaux de papier les mieux peuplés et j’en remplis un bocal. Ce sera l’entrepôt où journellement, pendant près de deux mois, je puiserai des larves naissantes.

L’oeuf de la Volucelle reste en place, tranchant toujours par sa blanche coloration sur le fond gris de son appui. La coque se ride, s’affaisse, et le bout antérieur bâille d’une déchirure. Il en sort une gentille larve blanche, atténuée en avant, quelque peu dilatée en arrière et toute hérissée de papilles charnues. Sur les flancs de la bête, ses papilles s’étalent en dents de peigne ; en arrière, elles s’allongent et divergent en éventail ; sur le dos, elles se raccourcissent et se rangent en quatre séries longitudinales. L’avant-dernier segment porte deux brefs canalicules respiratoires, d’un roux vif, dressés obliquement et accolés l’un à l’autre.

L’avant, à proximité de la bouche pointue, s’assombrit de brunâtre. C’est, vu par transparence, l’appareil buccal et moteur, formé de deux crochets. En somme, gracieuse bestiole avec son hérissement et sa blancheur, qui lui donnent l’aspect, d’un tout petit flocon de neige. Mais cette élégance n’est pas de longue durée : devenue forte, la larve de la Volucelle se souille de sanie, se colore de roussâtre et rampe sous la forme d’un grossier porc-épic.

Que devient-elle au sortir de l’oeuf ? Mon bocal entrepôt me l’apprend en partie. D’équilibre peu stable sur des surfaces déclives, elle se laisse choir au fond du récipient, où je la trouve, par éclosions quotidiennes, errant inquiète. Ainsi doivent se passer les choses chez la Guêpe. Inhabiles à se maintenir sur la pente de la muraille de papier, les nouveau-nés tombent au fond du souterrain. Là s’amasse, à la fin de la saison surtout, copieuse provende de Guêpes défuntes et de larves mortes extraites des cellules et rejetées hors du logis, le tout faisandé et devenu victuaille chère aux asticots.

Eux-mêmes asticots, malgré leur parure neigeuse, les fils dela Volucelle trouvent dans ce charnier vivres à leur goût, incessamment renouvelés. Leur chute des hauteurs de l’enceinte pourrait bien ne pas être un accident, mais un moyen d’atteindre au plus tôt, sans recherches, les bonnes choses qu’il y a là-bas, tout au fond de la caverne. Peut-être aussi quelques-uns des vermisseaux blancs, à la faveur des lacunes qui font de l’enveloppe un couvert spongieux, parviennent-ils à se glisser dans l’intérieur du guêpier.

vToujours est-il que, pour la majeure part, les larves clé la Volucelle, à tous les degrés de développement, se tiennent dans le bas-fond du terrier, parmi les résidus cadavériques. Les autres, établies dans le domicile même des Guêpes, sont relativement en petit nombre.

Ces relevés affirment déjà que les vers de la Volucelle ne méritent pas la réputation qu’on leur a faite. Satisfaits de la dépouille des morts, ils ne touchent pas aux vivants ; ils ne ravagent pas le guêpier, ils l’assainissent.

L’expérience confirme ce que nous apprend l’examen des lieux. Dans de petites éprouvettes, d’observation commode, je mets en présence, maintes et maintes fois, des larves de Guêpes et des larves de Volucelles. Les premières sont bien portantes, en pleine vigueur ; je viens de les extraire à l’instant de leurs cellules. Les autres sont variées d’état, depuis celui de flocon neigeux né du jour, jusqu’à celui de robuste porc-épic.

La rencontre n’a rien de tragique. Les vers des diptères rodaillent dans l’éprouvette sans toucher à l’andouillette vivante. Tout au plus, ils appliquent un moment la bouche sur le lardon, puis la retirent, insoucieux du morceau.

Il leur faut autre chose : un blessé, un mourant, un cadavre qui difflue en sanie. Si je pique, en effet, de la pointe d’une aiguille la larve de Guêpe, les dédaigneux de tantôt viennent s’abreuver à la blessure saignante. Si j’offre une larve morte, brunie par la pourriture, les vers l’éventrent et se repaissent de ses fluides.

Il y a mieux. Je peux très bien les alimenter avec des Guêpes devenues putrilage sous leurs anneaux cornés ; je les vois humer avec satisfaction le suc de larves de Cétoine en décomposition ; je les maintiens prospères avec un hachis de viande de boucherie, qu’ils savent fluidifier suivant la méthode des vulgaires asticots.

Et ces indifférents sur la nature de la proie tant que celle-ci est morte, la refusent quand elle est vivante. En vrais diptères qu’ils sont, en francs défricheurs de cadavres, avant de toucher à une pièce, ils attendent que la mort ait fait son ouvrage.

A l’intérieur du guêpier, les larves valides sont la règle, et les impotentes la rare exception, à cause de l’assidue surveillance qui élimine tout ce qui dépérit. Là néanmoins, sur les gâteaux, parmi les Guêpes en travail, des larves de Volucelle se rencontrent ; non aussi nombreuses, il est vrai, que dans le charnier d’en bas, mais enfin assez fréquentes. Or, que font-elles en ce séjour où les cadavres manquent ? S’attaquent-elles aux bien portants ? Leurs continuelles visites, d’une cellule à l’autre, tout d’abord le feraient croire ; mais nous serons vite détrompés si nous suivons de près leurs manoeuvres, ce que permet l’établissement sous cloche.

Je les vois ramper affairées à la surface des gâteaux, ondulant du col et s’informant des loges. Celle-ci ne convient pas, cette autre non plus ; la bête hérissée passe outre, cherche toujours, dardant, de-ci, de-là, son avant pointu. Cette fois, la cellule paraît être dans les conditions requises. Luisante de santé, une larve y bâille, croyant à l’approche de sa nourrice. De ses flancs rebondis, elle remplit la chambrette hexagone.

Le sordide visiteur, lame d’exquise souplesse, s’infléchit, glisse son avant délié entre la paroi et l’habitant, dont la molle rotondité doucement cède à la pression de ce coin animé. Il plonge dans la loge, ne laissant au dehors que son large arrière-train, où font tache rousse les deux tubes respiratoires.

mouche2-131x150Quelques temps il reste dans cette pose, occupé de son travail tout au fond de la loge. Cependant les Guêpes présentes laissent faire impassibles, preuve que la larve visitée n’est pas en péril. L’étranger en effet, se retire d’un glissement doux. Le poupon, sac d’une parfaite élasticité, reprend son volume sans avoir rien éprouvé de fâcheux, comme en témoigne son appétit. Une nourrice lui présente une gorgée, qu’il accepte avec tous les signes d’une vigueur non offensée.

Quant au ver, de la Volucelle, quelques instants il se pourlèche à sa manière, rentrant et sortant son double croc ; puis, sans perdre temps, il va recommencer ailleurs son coup de sonde.

Ce qu’il convoite, à l’arrière des larves, au fond des cellules, ne saurait être déterminé par l’observation directe ; il faut le deviner. Puisque la larve visitée reste intacte, ce n’est pas une proie que le ver de la Volucelle recherche. D’ailleurs, si le meurtre entrait dans ses projets, pour quels motifs descendre au fond de la loge, au lieu d’attaquer directement la recluse sans défense ? Il serait bien plus simple de sucer la patiente par l’orifice même de la cellule. Au lieu de cela, un plongeon, toujours un plongeon, et jamais d’autre tactique.

Qu’y a-t-il donc en arrière de la larve de Guêpe ? Essayons de le dire aussi décemment que possible. Malgré son extrême propreté, cette larve n’est pas affranchie des misères physiologiques conséquence inévitable du ventre. Elle a, comme tout mangeur, des scories intestinales, au sujet desquelles sa claustration lui impose une extrême réserve.

Comme le font tant d’autres larves d’hyménoptères logées très à l’étroit, elle diffère, jusqu’au moment de la transformation, le débarras de ses déchets digestifs. Alors, en une fois pour toutes, se rejette l’immonde amas dont la nymphe, délicat organisme en résurrection, ne doit garder la moindre trace. Cela se retrouve plus tard, en toute loge vide, sous forme d’un tampon d’un noir violacé.

Mais sans attendre cette épuration finale, ce bloc, de temps à autre s’évacuent de maigres résidus, aussi limpides que de l’eau. Il suffit de tenir une larve de Guêpe dans un petit tube de verre pour reconnaître ces excrétions fluides, de loin en loin rejetées.

Eh bien, je ne vois pas autre chose qui puisse expliquer le plongeon des vers de la Volucelle au fond des cellules sans blesser les larves. Ils y recherchent cette humeur, ils en provoquent l’émission. C’est pour eux une friandise qui s’ajoute à la nourriture plus substantielle fournie par les cadavres.

Officier de santé de la cité vespienne, la Volucelle remplit double office : elle torche les enfants de la Guêpe, elle débarrasse le guêpier de ses morts. Aussi, est-elle accueillie paisiblement, en auxiliaire, quand elle pénètre dans le terrier pour y déposer ses oeufs, aussi, au coeur même de la demeure, où nul ne vaguerait impunément, sa larve est-elle tolérée, mieux que cela, respectée.

Rappelons-nous le brutal accueil fait aux larves de Saperde et d’Hylotome que je dépose sur un gâteau. Aussitôt happés, meurtris, lardés de l’aiguillon, les misérables périssent. C’est une tout autre affaire avec les fils de la Volucelle. Ils vont et viennent à leur guise, sondent les cellules, coudoient les habitants, et nul ne les moleste. Précisons par quelques exemples cette mansuétude, bien étrange chez l’irascible Guêpe.

Pendant une paire d’heures, mon attention se porte sur une larve de Volucelle établie dans une cellule, côte à côte avec la larve de Guêpe, maîtresse de céans. L’arrière-train émerge, étalant ses papilles. Parfois aussi se montre l’avant pointu, la tête, qui se meut avec de brusques oscillations de serpent. Les Guêpes viennent de se remplir le jabot à la flaque de miel ; elles distribuent la becquée. Le travail est très actif, et les choses se passent en pleine lumière, sur une table, devant la fenêtre.

Allant d’une cellule à l’autre, les nourrices, à nombreuses reprises, frôlent l’intrus, l’enjambent. Elles le voient certainement. L’autre ne bouge, ou, piétiné, rentre pour reparaître tout aussitôt. Quelques-unes des passantes s’arrêtent, penchent la tête sur l’orifice, semblent s’informer, puis repartent sans autrement se préoccuper de l’état des choses. L’une d’elles fait mieux : elle essaye de donner la becquée au légitime propriétaire de la loge ; mais celui-ci, comprimé par son visiteur, ne se sent pas en appétit et refuse. Sans le moindre signe d’inquiétude au sujet du nourrisson qu’elle vient de voir en gênante compagnie, la Guêpe se retire, va distribuer ailleurs sa gorgée.

En vain mon observation se prolonge : d’émoi, il n’y en a pas. On traite le ver de la Volucelle en ami, ou du moins en indifférent. Nul essai pour le déloger, le harceler, le mettre en fuite. Le ver non plus ne semble guère se préoccuper des allants et des venants. Sa tranquillité dit qu’il se sent chez lui.

Soit encore le témoignage que voici. Le ver est plongé, la tête en bas, dans une cellule vide, trop étroite pour le recevoir en entier. L’arrière déborde, très visible. De longues heures il stationne, immobile, dans cette position. A tout instant des Guêpes passent et repassent tout à côté. Trois d’entre elles, tantôt ensemble et tantôt isolées, viennent rogner les bords de la cellule ; elles en-détachent des parcelles qu’elles réduisent en pâte pour un nouvel ouvrage.

Si les passantes, préoccupées de leurs affaires, n’aperçoivent pas l’intrus, ces dernières certainement le voient. Pendant leur travail de démolition, elles le touchent des pattes, des antennes, des palpes, et cependant nulle n’y prend garde. Le gros ver, si reconnaissable à sa tournure étrange, est laissé tranquille, et cela au grand jour, sous les regards de tous. Qu’est-ce donc lorsque la profonde obscurité des souterrains le protège de ses mystères !

Je viens d’expérimenter avec des larves de Volucelle déjà fortes et colorées de ce roux sale que l’âge amène. Quel effet produira le blanc pur ? Je sème à la surface des gâteaux des larves récemment issues de l’oeuf. Les vermisseaux neigeux gagnent les cellules voisines, y descendent, en ressortent, cherchent ailleurs. Très pacifiquement, les Guêpes les laissent faire, insoucieuses des petits envahisseurs blancs comme des gros envahisseurs roux.

Parfois, quand elle pénètre dans une loge occupée, la bestiole est saisie par la propriétaire, la larve de Guêpe, qui la happe, la tourne et la retourne entre les mandibules. Est-ce morsure défensive ? Non, mais simple confusion avec une bouchée présentée. Le mal n’est pas grand. Grâce à sa souplesse, le petit ver sort intact des tenailles et continue ses recherches.

L’idée pourrait nous venir d’attribuer cette tolérance à quelque défaut de perspicacité dans le coup d’oeil des Guêpes. Voici de quoi nous détromper. J’introduis isolément dans des cellules vides une larve de Saperde scallaire et une larve de Volucelle, toutes les deux blanches et choisies de façon à ne pas remplir tout à fait la loge. Leur présence ne se révèle que par la pâleur du râble qui fait tampon à fleur de l’orifice. Un examen superficiel resterait indécis sur la nature du reclus. Les guêpes ne s’y méprennent pas : elles extirpent le ver de la Saperde, le tuent, le jettent aux gémonies ; elles laissent en paix le ver de la Volucelle.

Les deux étrangers sont très bien reconnus dans le secret des cellules: ici est l’importun qu’il faut chasser, ici se trouve l’hôte habituel qu’il faut respecter. La vue vient en aide, car les événements se passent au grand jour sous la cloche ; mais les Guêpes ont d’autres moyens d’information dans l’obscurité du terrier. Si je fais la nuit en couvrant l’appareil d’un voile, le meurtre des non tolérés ne s’accomplit pas moins.

Ainsi le veut la police du guêpier : tout étranger surpris, doit être massacré et jeté aux ordures. Pour déjouer cette vigilance, il faut aux vrais ennemis une immobilité sournoise, une dissimulation de haute scélératesse. Mais le ver de la Volucelle ne se dissimule pas. Il va et vient, à découvert, où bon lui semble ; il recherche au milieu des Guêpes les cellules à sa convenance. Qu’a-t-il donc pour se faire ainsi respecter ?

La force ? Certes non. C’est un inoffensif que la Guêpe découdrait d’un coup de ses cisailles. Atteint de l’aiguillon, il serait foudroyé. C’est un hôte connu, à qui, dans un guêpier, nul ne veut du mal. Pourquoi ? Parce qu’il rend des services ; loin de nuire, il travaille à l’assainissement. Ennemi ou simplement importun, il serait exterminé ; auxiliaire méritoire, il est respecté.

Alors quelle nécessité pour la Volucelle de se déguiser en Guêpe ? Gris ou bariolé, tout diptère est admis dans le terrier du moment qu’il est utile à la communauté. Le mimétisme de la Volucelle, l’un des plus concluants, dit-on, est, en somme, une puérilité. L’observation patiente, en continuel tête-à-tête avec les faits, n’en veut pas ; elle l’abandonne aux naturalistes de cabinet, trop enclins à voir le monde des bêtes à travers l’illusion des théories.

 

source : Souvenirs entomologiques, Jean-Henri FABRE, 1903, VIIIème Série, Chapitre 21. 

Publié dans MOUCHE | Pas de Commentaire »

Comment prendre soin de son lapin

Posté par othoharmonie le 9 avril 2013

Comment prendre soin de son lapin dans LAPIN - LIEVRE lapin

Vous êtes l’heureux maître d’un lapin bélier ou d’un lapin nain tête de lion ? Vous avez beaucoup de chance, car le lapin est un animal particulièrement affectueux et attachant. Toutefois pour son épanouissement, vous devez bien veiller à lui prodiguer les soins dont il a besoin. Suivez le guide.

Votre petit compagnon à 4 pattes – dont deux plus longues que les autres à l’arrière – a besoin d’un lit, ou plus exactement d’une cage équipée d’une litière. « Elle doit être située dans un endroit frais car les lapins sont sensibles aux coups de chaleur », soulignent les vétérinaires de l’Hôpital Lesage, Robin, Tousignant à Québec. La litière pour sa part, doit de préférence être fabriquée à base de papier recyclé. Evitez à tout prix le papier journal -même recyclé – car votre animal risquerait d’absorber l’encre qui y reste imprimée. Quant aux copeaux de bois, souvent poussiéreux, « ils prédisposent aux troubles respiratoires ». En revanche – pas étonnant que ce conseil nous vienne du Québec…- vous pouvez tout-à-fait placer une mini-cabane en bois à l’intérieur de sa cage. Il adorera s’y réfugier de temps en temps.

En pleine santé

Les lapines sont prédisposées à présenter des tumeurs de l’utérus, du type adénocarcinome. C’est l’une des principales causes de mortalité chez ces animaux. Pour en réduire le risque et augmenter l’espérance de vie de votre lapine, faites-la stériliser entre 6 mois et 2 ans. Les mâles aussi peuvent être stérilisés, après 6 mois. Tout simplement pour votre confort personnel, car la réputation des lapins est loin d’être usurpée.

Ces petits animaux de compagnie sont sujets à d’autres problèmes de santé. « En période de mue, il est essentiel de leur fournir des aliments qui éviteront les boules de poils. Les pâtes laxatives sont d’excellents choix », conseillent les vétérinaires québécois. Elles réduiront le risque d’occlusion des viscères par les poils que votre lapin aura avalés. Par ailleurs et notamment en période estivale, si votre lapin sort dans le jardin, prévoyez de le protéger des puces et des tiques. Demandez conseil à son vétérinaire. Leslapins ayant besoin d’user leurs dents tout au long de leur vie, vous pourrez lui donner quelques branches de pommier. Mais de pommier non traité…

Régime équilibré

Votre lapin a besoin de trois éléments essentiels pour l’équilibre de son régime : du foin, de la moulée (sous forme de granulés), et des légumes frais. « Le foin régularise le système gastro-intestinal et améliore l’usure normale des dents », expliquent nos vétérinaires québécois. Evitez toutefois le foin de luzerne. Il contient trop de calcium, ce qui peut « favoriser la formation de sable et de pierres dans le système urinaire ». D’où un risque de coliques néphrétiques…

Suivez le même conseil pour le choix de la moulée. Evitez la luzerne, pour les mêmes raisons que le foin. Et privilégiez une moulée à base d’autres graminées, comme la fléole des prés par exemple. En revanche, contrairement au foin que vous pouvez lui donner à volonté, soyez moins généreux avec la moulée. Sinon votre lapin risque de prendre un peu d’embonpoint !

Les légumes font partie intégrante de son régime alimentaire. Misez sur les carottes (évidemment !), le céleri avec son feuillage, les endives, le persil ou encore la laitue. Et sachez également qu’il apprécie la coriandre ! Quant aux fruits comme les pommes ou les bananes, ils ne doivent pas représenter plus de 5% de son régime quotidien. Enfin, évitez absolument de lui proposer des mélanges de graines, de noix ou de fruits séchés. Trop riches en amidon, ils prédisposeraient votre petit compagnon à l’obésité. Evitez aussi les friandises sucrées et salées, le chocolat, les légumineuses, les pâtes et les céréales.

Source : Hôpital vétérinaire Lesage, Robin, Tousignant à Québec, Canada, 21 juillet 2011

Venez rejoindre le forum de Francesca : http://devantsoi.forumgratuit.org/

Publié dans LAPIN - LIEVRE | Pas de Commentaire »

 

Жихен - Tendresse Éternelle |
binsle120 |
Univers sans lisse |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les maux avec des mots
| Iz avance
| mbuello