Libellule et comportement
Posté par othoharmonie le 29 mars 2013
Avec leurs superbes couleurs et leurs ailes en dentelle finement travaillée, les libellules animent de leurs vols rapides les lacs et les rivières depuis des millions d’années.
Les æschnes sont carnivores et ne capturent que des proies vivantes, volantes et abondantes dans le milieu où elles se trouvent. Leur régime alimentaire est constitué de diptères (moustiques, mouches) et d’éphémères. Elles ne s’attaquent que très rarement à des proies de grande taille, comme les zygoptères (demoiselles) ou les papillons.
L’æschne distingue très facilement ses proies grâce à ses yeux de grande taille et à la mobilité de sa tête. Elle les repère lorsque celles-ci sont au-dessus d’elle, puis les approche par-dessous. Les vols alimentaires ont généralement lieu loin des points d’eau. Les æschnes sont très agiles et peuvent aussi suivre leurs proies en volant avant de les capturer. À la tombée de la nuit, on voit parfois plusieurs æschnes chasser un même essaim de moucherons, sans agressivité entre elles.
La libellule capture ses proies à l’aide de ses deux paires de pattes avant, puis les déchiquette avec ses mandibules. La capture et la consommation des proies se font toujours en vol. Toutefois, si la proie capturée est de grande taille (un papillon, par exemple), il arrive que l’æschne se pose pour l’ingérer. Ce comportement, fréquent chez d’autres espèces, et particulièrement chez les libellulidés, est rare chez les æschnes. Une fois qu’elle a consommé sa proie, l’æschne a pour habitude de faire sa toilette.
Les larves d’æschnes ne s’attaquent qu’à des proies vivantes et en mouvement, mais leur régime alimentaire est plus diversifié que celui de leurs aînées. Leurs menus varient en fonction des saisons, et la taille des proies est en nette corrélation avec celle des larves. En été, elles consomment plus volontiers des larves de diptères, d’éphémères et de zygoptères, alors que, en hiver, elles préfèrent les héteroptères (punaises) et les larves de phryganes.
Toutes les libellules, au stade larvaire, détectent leur proie visuellement. Pour la saisir, elles peuvent procéder de deux façons : à l’affût ou de façon active. À l’affût, elles sont accrochées à un support et, lorsqu’une proie passe à proximité, elles projettent leur masque labial de façon fulgurante, en 25 millisecondes. Ce masque (nom de la lèvre inférieure des larves), replié sous la tête et le thorax lorsqu’il est au repos, est contrôlé par les muscles labiaux et les contractions abdominales qui forcent la circulation du sang vers l’avant. Il est pourvu de crochets terminaux qui ont pour fonction de saisir la proie. Les larves peuvent aussi adopter une chasse plus active en suivant leur proie, ne lançant leur masque qu’au moment où celle-ci est correctement orientée vers elles.
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