Libellule appelée aeschne bleue
Posté par othoharmonie le 23 mars 2013
Comme chez tout insecte, le corps de l’æschne bleue se subdivise en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.
La tête, très mobile, comporte deux yeux très développés, trois ocelles (yeux simples impliqués dans la perception des variations de luminosité) et deux petites antennes composées de sept articles, renfermant un organe particulier d’orientation composé de cellules contenant des statolithes (structures minérales jouant un rôle dans l’équilibre et l’orientation). Les pièces buccales sont de type broyeur, avec de fortes mandibules. La morphologie du thorax est très caractéristique et doit être mise en relation avec la puissance de vol. Le thorax est formé de deux parties, le prothorax et le synthorax. Le prothorax est peu important ; il supporte la première paire de pattes et la tête. Celui des femelles peut présenter des modifications dues au mode d’accouplement des libellules. Le synthorax est, lui, très volumineux : il est porteur des ailes et des deux dernières paires de pattes.
Les frêles pattes sont dirigées vers l’avant, ce qui permet à la libellule, d’une part, de pouvoir grimper aisément sur les tiges des végétaux, et, d’autre part, de maintenir, à l’aide des deux premières paires de pattes, les insectes capturés en vol.
Les deux paires d’ailes, transparentes chez le mâle et légèrement colorées de brun chez la femelle, sont de taille inégale : les ailes postérieures sont légèrement plus larges que les antérieures. Toutes sont très nervurées et glabres. Indépendantes les unes des autres, elles sont actionnées par des muscles puissants du synthorax attachés directement à la base de l’aile par un simple tendon. Au repos, ces ailes restent étalées, elles ne peuvent en aucun cas se replier vers l’arrière. À leur base se situent des organes sensitifs qui permettent notamment à la libellule de contrôler sa position pendant le vol.
L’abdomen, très allongé, légèrement aplati dorso-ventralement, est composé de 10 segments bien distincts. Le dernier segment est réduit et suivi des appendices anaux.
L’appareil respiratoire des libellules est composé classiquement de trachées : 2 paires de stigmates s’ouvrent au niveau du thorax et 8 sur l’abdomen.
Le sens prédominant chez les odonates adultes est sans conteste la vision. Leurs yeux sont très développés et permettent la détection des proies et le repérage d’autres odonates. Les æschnes peuvent également percevoir, à l’aide de chémocepteurs placés sur leurs antennes, différents types de molécules chimiques. Cette perception d’« odeurs » différentes pourrait guider certains anisoptères dans le choix de leur site de ponte. La perception des sons semble exister chez les æschnes, mais ce phénomène reste encore assez énigmatique.
La morphologie des larves ressemble, abstraction faite des ailes, à celle des adultes, mais le labium est très développé et forme ce que l’on appelle le « masque labial ».
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