Etude des fossiles de Libellules
Posté par othoharmonie le 14 mars 2013
L’inventaire des fossiles de Corduliidae est très restreint, et leur classification est difficile. Le plus vieux fossile de Corduliidae semble aujourd’hui être une Molecordulia karinae du Paléocène au Danemark, âgée d’environ 65 millions d’années.
La plus ancienne des libellules émeraude retrouvées provient sans doute du Miocène (5 à 24 millions d’années), en Bulgarie, cependant le classement en Somatochlora alpestris est contesté.
Les libellules émeraude sont un genre au sein de la famille des Corduliidae, et donc rangées dans la super-famille des Libelluloidea. Actuellement, on distingue dans ce genre en tout 39 espèces. Mais du point de vue phylogénétique, il n’est pas clair que le classement des familles soit définitif :
Taxonomie interne : En ce qui concerne le genre Somatochlora lui-même, on n’a pas de preuve de son monophylétisme, mais il n’y a pas de raison d’en douter. Par contre, les remaniements tels que celui exposé ci-dessus montrent qu’il y a de fortes ambiguïtés au sujet des groupes frères.
La description première valable aujourd’hui du genre en tant que Somatochlora est celle d’Edmond de Sélys Longchamps en 1871. Le nom scientifique est dérivé des mots grecs pour corps et vert. Le genre avait été nommé Chlorosoma en 1840 par Toussaint von Charpentier, à partir des mêmes racines en ordre inverse. Mais comme ce nom était déjà utilisé pour le genre de couleuvres connu aujourd’hui sous le nom de Philodryas, il n’était pas valable, et a été changé en celui donné par Sélys. Les libellules émeraude ont reçu leur nom vernaculaire de la couleur verte de leurs yeux. L’allemand les connaît sous le nom équivalent Smaragdlibelle, l’anglais par Emeralds, ou Emerald dragonflies.
Au sein des libellules, on peut distinguer environ 40 espèces selon les auteurs, la différence possible résidant avant tout dans le fait de prendre pour espèce ce qui est pris par un autre auteur comme sous-espèce. La liste en fin d’article s’inspire des choix de Schorr et Paulson.
Statut et protection
Au sein des libellules émeraude, il y a un certain nombre d’espèces qui sont jugées en danger, soit dans une région, soit dans leur population générale. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) énumère dans la liste rouge des espèces menacées 13 espèces de libellules émeraude, mais dont deux seulement sont considérées comme menacées (vulnérables : VU) et trois comme quasi-menacées (NT), tandis que les autres sont considérées comme peu menacées (LC), ou insuffisamment documentées (DD). Les deux espèces menacées S. margarita et S. borisi se distinguent par un territoire très restreint : S. margarita se limite à deux états des États-Unis, et S. borisi, qui n’a été décrite que depuis peu, est limitée aux confins de la Turquie, de la Grèce et de la Bulgarie. Les trois espèces figurant comme quasi-menacées (S. hineana, S. ozarkensis und S. calverti) ont des territoires très restreints, ce pourquoi elles ont été classées dans cette liste.
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