Les termites
Posté par othoharmonie le 4 janvier 2013
Munis de pièces buccales broyeuses, les termites se nourrissent surtout de bois et de fragments de feuilles, ils sont dits xylophages. On peut distinguer trois grands types de modes nutritifs:
- Les termites supérieurs, sont capables de dégrader par eux-mêmes la cellulose du bois grâce à des enzymes, les cellulases, produite par leur tube digestif.
- Les termites inférieurs étant dans l’incapacité de dégrader cette molécule par leurs propres moyens, entretiennent une relation symbiotique (de type endosymbiose) avec des protozoaires flagellés appartenant à la division des Métamonadine entre autres les Trichomonas. Cette faune, qui peut représenter jusqu’au tiers du poids de l’hôte, est logée dans la panse rectale (dilatation du tube digestif) et permet la transformation de la cellulose, par l’intermédiaire des cellulases, en éléments plus simples assimilables.
- Les termites champignonnistes, qui ont la particularité d’établir une symbiose (de type ectosymbiose) avec un champignon lignolytique, champignon supérieur appelé Termitomyces. Cultivé sur des meules (amas de boulette d’excréments malaxées) au sein de la termitière, le champignon pré-digère les restes de végétaux (lignine et parfois cellulose) afin de les rendre plus facilement assimilables par les termites.
Ce sont ces derniers qui édifient de vastes nids en terre mâchée pouvant atteindre plusieurs mètres de haut.
- Les termites humivores ingèrent de grandes quantités de sol et se nourrissent des protéines de l’humus. Ils représentent la moitié des espèces connues de termites et appartiennent tous à la famille des Termitidae (termites supérieures). Certaines espèces sont uniquement souterraines et ne construisent pas de termitière aérienne.
D’autres modes de nutrition minoritaires existent comme la consommation de lichen ou d’algues épiphytes.
La société des termites est caractérisée par un échange complet de l’aliment entre tous ses membres, appelé trophallaxie, qui signifie que l’aliment passe par l’ensemble des appareils digestifs d’une colonie en l’espace de près de 3 jours. Ces échanges permettent entre autres selon les cas: le transfert des endosymbiotes d’une génération à une autre; de nourrir certaines castes qui ne peuvent pas dégrader la cellulose, et qui ne possèdent aucun symbiote.
Ils réalisent également des symbioses intestinales destinées à pallier la faible teneur en azote de leur nourriture avec des bactéries fixatrices d’azote, des bactéries qui recyclent l’acide urique et des bactéries qui éliminent le carbone en excès.
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