Fourmi Rousse
Posté par othoharmonie le 2 janvier 2013
Issues d’un ancêtre commun avec les guêpes et les abeilles il y a plus de 100 millions d’années, les fourmis se sont répandues dans le monde entier, dans tous les milieux naturels au cours des siècles. Elles sont sans doute 20 000 espèces à peupler la Terre. Les fourmis rousses sont parmi les plus évoluées des espèces connues.
Les premières fourmis, descendant d’un ancêtre aculéate (les aculéates sont des insectes hyménoptères dont les femelles portent un aiguillon, ou dard, à l’extrémité de l’abdomen), sont apparues au crétacé, il y a probablement 110 à 130 millions d’années. Les plus anciens fossiles connus, comme par exemple Gerontoformica cretacica, mis au jour dans l’ambre de France, sont vieux d’environ 100 millions d’années.
La plus primitive sous-famille de fourmis connue par des fossiles est celle des sphécomyrminés. Ces insectes du milieu du crétacé possèdent à la fois les mandibules et le thorax d’une guêpe solitaire, ainsi que la taille étroite entre l’abdomen et le thorax, signe distinctif des fourmis et de tous les aculéates, témoignant ainsi, dans sa morphologie, d’une souche primitive commune aux guêpes, aux abeilles et aux fourmis. Plusieurs espèces ont été découvertes dans l’hémisphère Nord, dans les ambres du crétacé d’Amérique du Nord (Canada, New Jersey) et d’Asie, réparties en plusieurs genres, notamment : Sphecomyrma, Cretomyrma, Biakuris et Dlusskyidris.
Les fourmis se diversifient très vite : on trouve des fossiles appartenant à plusieurs sous-familles actuelles dès le crétacé (ponérinés, formicinés, myrmicinés, dolichodérinés). À la suite du crétacé, au tertiaire, sur plusieurs milliers de restes fossiles retrouvés, la grande majorité appartient à des genres actuels. Empreintes incomplètes datant de l’éocène, fossiles vieux de 38 à 26 millions d’années (oligocène) et très bien conservés dans l’ambre de la Baltique et dans celui de Sicile, restes plus récents exhumés de l’argile du miocène dans l’Ohio témoignent de cette diversification ancienne et d’une remarquable adaptation de ces insectes aux diverses modifications climatiques. Hôtes sans doute des milieux secs à l’origine, les fourmis primitives étaient terricoles. Certaines espèces, plus évoluées, nidifiaient dans les arbres. Au cours des âges, elles ont colonisé tous les types d’habitat, des déserts arides aux sommets des montagnes et aux régions polaires.
Le nombre total d’espèces de fourmis est estimé à 20 000. On en connaît quelque 12 000 espèces, qui représentent environ 1 % de la totalité des insectes connus dans le monde. Certaines portent des aiguillons, d’autres sécrètent des substances corrosives ; les unes voient bien, les autres sont aveugles ; mais toutes sont sociales et possèdent des ouvrières sans ailes. Elles sont regroupées dans la grande famille des formicidés. Les fourmis rousses, Formica rufa, appartiennent, comme d’autres espèces parmi les plus spécialisées, à la sous-famille des formicinés. Appelées aussi fourmis des bois, elles vivent en sociétés nombreuses et très organisées, dans les forêts de conifères ou les forêts mixtes, en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.
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