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Fourmis utiles

Posté par othoharmonie le 31 décembre 2012

 

Fourmis utiles dans FOURMI fourmi0Les fourmis sont souvent considérées comme des fléaux par les hommes, car certaines sont la cause de grands dommages. Les grandes fourmis charpentières, par exemple, peuvent détruire le bois des maisons en y creusant des galeries. Les petites fourmis des pharaons, originaires d’Afrique, peuvent envahir des lieux chauffés, comme les boulangeries, les cuisines ou les hôpitaux, où elles risquent de transmettre des germes. Certaines fourmis (dolichodérinés) volent les graines, tuent de jeunes oiseaux au nid et empêchent l’installation d’insectes utiles. Dans le sud des États-Unis, les petites fourmis de feu, très agressives, ont un venin si douloureux et laissent de telles plaies que les ouvriers agricoles refusent de travailler dans les champs infestés. En Amérique du Sud, les fourmis coupeuses de feuilles sont capables de dévaster des pans entiers de forêts et de cultures. Les fourmis légionnaires, en Amérique latine et en Afrique, sont des nomades qui se déplacent sous la forme de très longues colonnes que rien ne détourne de leur trajet. En chemin, elles dévorent tous les animaux qu’elles rencontrent : insectes, larves, grenouilles, serpents, rongeurs, etc. S’ils sont morts ou immobilisés, elles peuvent aussi dévorer des animaux beaucoup plus gros, comme des buffles, des antilopes ou même l’homme, ne laissant que les os. En Afrique, la fourmi magnan (Dorylus nigricans) est particulièrement redoutée.

   En revanche, les fourmis rousses apportent toutes sortes de bienfaits. Leurs activités de semailles et d’irrigation et leur rôle d’insecticide naturel font d’elles de remarquables auxiliaires écologistes des forestiers, qui remarquent souvent la présence de territoires luxuriants là où elles sont installées. Les forestiers ont multiplié artificiellement les colonies de ces indicateurs biologiques précieux dans des forêts à faible population de fourmis, à l’aide de transplantations et d’implantations de reines fécondées en laboratoire ou prélevées d’une fourmilière. Certaines fourmilières sont protégées par un filet qui empêche le passage de prédateurs comme les pics.

   Cependant, on observe une nette régression des fourmis rousses en Europe. Parmi les causes connues, il faut citer : le prélèvement des cocons servant de nourriture de base aux faisans d’élevage ou à des poissons exotiques ; les travaux forestiers exécutés sans précautions près des fourmilières ; les promeneurs, qui compromettent l’équilibre thermique des nids en y plantant un bâton, favorisant ainsi la pénétration de l’eau de pluie ; enfin, le traitement aux insecticides des terres agricoles en lisière de forêts. Les fourmis rousses sont protégées en différentes régions d’Europe, notamment en Wallonie. Formica rufa est une espèce classée « quasi-menacée » sur la liste rouge des espèces menacées établie par l’U.I.C.N. (Union internationale pour la conservation de la nature).

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Histoire de Fourmis

Posté par othoharmonie le 31 décembre 2012

 

Histoire de Fourmis dans FOURMI fourmi5Alexandre et Daphné étaient occupés à regarder une colonne de fourmis qui descendait le long du tronc d’un cocotier. Ces fourmis avaient vraiment l’air pressées, sans doute avaient-elles quelque chose de très important à faire.

– Regarde Daphné, dit Alexandre, je vais faire quelque chose de magique. Je mouille mon doigt avec ma salive et je le passe sur le tronc de l’arbre comme pour couper leur chemin par un trait invisible. Regarde bien !

En effet, il se produisit alors quelque chose de magique. Les fourmis dont la route avait été coupée par le doigt d’Alexandre se mirent à tourner en rond et à chercher leur chemin en se dressant sur leurs pattes, incapables de suivre celles qui n’étaient pourtant qu’à quelques centimètres et qui continuaient à pédaler sans s’occuper des traînardes. Mais, au bout d’un moment, une fourmi, relevée sur ses pattes et faisant remuer ses antennes, reprit la piste. Toutes les autres suivirent.

– C’est normal expliqua Célia qui venait d’arriver. Les fourmis se suivent grâce à l’odeur qu’elles laissent sur le tronc. C’est parce que la salive d’Alexandre n’a pas la même odeur que la salive des fourmis qu’elles ont été déroutées. Et si on allait voir où elles vont ces fourmis ?

Ce serait amusant non ?

– Oh oui ! venez les gars, fit Alexandre. On y va !

– On n’est pas de gars, on est des filles, dirent en choeur Daphné et Célia !

– Bon ! d’accord ! C’est parce que je me croyais avec mes copains, répondit Alexandre.
Les trois enfants suivirent donc les fourmis qui descendaient le tronc du cocotier.

– Regardez ! elles vont boire l’eau qui goutte du robinet du jardin ! C’est pas génial comme voyage. Ah ! ensuite elles prennent une autre direction. Où peuvent-elles bien aller ?

– C’est facile à trouver dit Daphné, on fait comme les fourmis, on marche à quatre pattes, on se met dans la file des fourmis, et puis on suit !

Trois fourmis – un peu plus grosses que les autres – se mirent donc dans la colonne sans se faire remarquer. Les enfants arrivèrent ainsi à l’entrée de la fourmilière qui était creusée dans le sol.

– Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On a beau faire les fourmis et marcher à quatre pattes, on

ne va pas réussir à rentrer dans un trou aussi petit !

– Bon ! dit Célia, on va faire quelque chose de magique. Vous avez vu à la télé, on voit des émissions scientifiques avec des caméras minuscules qui rentrent à l’intérieur du corps et qui peuvent filmer l’intérieur de l’estomac ou des artères. Alors on va fermer les yeux et on va imaginer que nous rentrons à l’intérieur de la fourmilière. Bien sûr, notre corps reste à l’entrée de la fourmilière, mais notre esprit va voyager à l’intérieur. D’accord ?

– Je suis pas tellement sûre que ça marche, fit Daphné.

– Essayons toujours ! Tu es prêt Alexandre ?

– D’accord. Allons-y !

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLes trois enfants fermèrent alors les yeux très fort et, comme par magie, se retrouvèrent à l’intérieur de la fourmilière.

– Mais il fait tout noir là-dedans ! dit Alexandre. Comment font les fourmis pour se reconnaître et pour lacer leurs chaussures ?

– Ah ! il est drôle ! dit Célia. Mais elles n’ont pas besoin d’y voir clair : elles ont des scratches à leurs baskets ! En fait si on n’y voit rien, c’est parce qu’on vient de la lumière. Dans quelques instants on verra beaucoup mieux.

En effet, leurs yeux s’habituèrent à la pénombre et commencèrent à mieux distinguer les formes.

Ils entendaient du bruit venant d’une galerie sur la droite et se dirigèrent dans cette direction.
– Arrête de rigoler Daphné ! tu vas nous faire repérer, dit Alexandre.
Les enfants arrivèrent alors jusqu’à une pièce où il y avait plein d’enfants fourmis qui étaient sagement assis par terre. Ils écoutaient une dame fourmi qui leur parlait en langue fourmi. C’était l’école des fourmis !

– Ecoutez bien les enfants, disait la maîtresse fourmi. Nous allons parler aujourd’hui des fourmis d’Amazonie. Qui sait où se trouve l’Amazonie ?

Alors une petite voix au premier rang leva la patte et dit :

– Moi je sais Madame : c’est là où il y a la plus grande forêt du monde et le plus grand fleuve du monde qui s’appelle l’Amazone.

– C’est bien Daphourmi ! dit la maîtresse. Mais c’est sur quel continent cette forêt immense et ce grand fleuve ?

– C’est en Amérique ! fit un garçon fourmi.

– Bien Fourmalex ! (c’était le nom du garçon qui venait de parler) dit la maîtresse. Alors, en Amazonie, en Amérique du Sud donc, il existe des fourmis – nos cousines, puisque toutes les fourmis du monde sont des fourmis – il existe des fourmis qui vivent d’une manière très rigolote. En général, les fourmis aiment le sucre – bien qu’il existe, vous le savez, des fourmis qui n’aiment que la viande – c’est pour cela que nous nous trouvons souvent sur la route des enfants des humains (comme les Daphné, les Célia et les Alexandre) qui sont aussi gourmands que nous. Quand ils oublient de refermer le pot de confiture, c’est bonnard pour les fourmis !

 Bon, alors les fourmis dont je vous parle n’ont pas besoin, comme nous, d’aller à la pêche au sucre dans les armoires et les garde-manger. Elles habitent sur une plante qui produit du sucre à la demande, comme les distributeurs qui marchent avec des pièces. Quand elles ont faim, elles piquent la tige et une goutte de sucre perle au bout de quelques secondes. Mais ces fourmis ne font pas que soutirer le sucre de cette plante. Car elles la protègent des chenilles et des insectes qui viennent en manger les feuilles. Dès qu’un mangeur de feuilles approche, elles l’attaquent et le repoussent aussitôt. Ainsi la plante prospère-t-elle grâce à ses gardes du corps fourmis.

 Il y a une exception, toutefois, car une chenille vit pourtant sur cette plante-bonbon sans être inquiétée par les fourmis. C’est, qu’elle aussi, a la bonne idée de fabriquer du sucre et les fourmis la piquent de la même façon… Vous voyez les enfants, quand on fait usage de ses méninges on réussit toujours à se tirer d’affaire. C’est pourquoi il ne faut jamais inventer des maux de tête pour ne pas faire ses devoirs, car c’est le calcul mental qui fait passer les maux de tête… et les maux de ventre quand la faim vous donne des crampes d’estomac, en vous permettant de gagner votre pain. C’est parce que nos ancêtres fourmis ont observé, pensé, calculé qu’ils ont domestiqué les pucerons à sucre candi – bien avant que les hommes ne fassent leur révolution néolitihique comme ils disent. Bon ! assez pour aujourd’hui. Demain, nous étudierons à quoi sert l’acide formique et comment le geai – cet oiseau malin comme un singe – se débarrasse de ses puces en se faisant asperger d’acide formique par les cousines qui habitent sous son nid…

 Description de cette image, également commentée ci-aprèsC’est alors qu’on entendit une voix qui venait de là-haut et qui appelait :

– Célia ! Daphné ! Alexandre ! où êtes-vous ? Venez vite prendre votre goûter !
– C’est William qui nous appelle, dit Célia. Vite ! On remonte.
Et hop ! Les trois enfants se retrouvèrent à l’extérieur de la fourmilière.

– Ah! c’était bien, fit Célia. J’ai l’impression d’avoir fait un rêve.

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Imaginons la Fourmi

Posté par othoharmonie le 31 décembre 2012

 

LES FOURMIS DANS L’IMAGINAIRE HUMAIN

 

Imaginons la Fourmi dans FOURMI 220px-chinguetti-manuscrit-termitesLes fourmis font partie de bon nombre de nos croyances, de nos légendes et de nos mythes. Ceci est particulièrement vrai en Afrique, chez les Dogons. Cette tribu du Mali fût étudiée pendant de longues années par l’ethnologue français M. Griaule.

 Celui-ci donna trois versions possibles pour expliquer le mythe de l’origine de la Terre. L’une d’elle, énoncée dans l’ouvrage Dieu d’eau implique les fourmis dans la formation de la terre. Pour les Dogons, Amma, le créateur du Monde était un potier. Il commença par fabriquer l’astre solaire et l’astre lunaire en pétrissant deux boules de terre en forme de canaris. Il leur donna la couleur rouge pour le soleil et blanche pour la lune. Puis il prit un peu de terre et la modela en forme de femme dont le sexe était une fourmilière. C’était la Terre, avec laquelle il s’accoupla pour donner le Chacal et les Monno. Ceux-ci donnèrent les ancêtres des hommes d’aujourd’hui.

 Parfois la connaissance des fourmis est beaucoup plus proche de la réalité. Selon Pierre Jaisson (La fourmi et le sociobiologiste, 1993 p. 276) les indiens lacandons du Chiapas (Mexique) avaient une terminologie binominale pour désigner les fourmis de leur forêt, ce qui montre leur connaissance approfondie de la nature. Pour certains indiens de l’altiplano mexicain, c’est le serpent corail qui fonde les sociétés de fourmis champignonnistes Atta. Ils le considèrent comme la reine des fourmis. Effectivement le serpent entre impunément dans la colonie pour y pondre, d’où la légende qui en fait le fondateur de la fourmilière. Le même type de légende existerait à Madagascar pour d’autres fourmis et d’autres serpents.

 Un proverbe Mossi au Burkina Faso dit que lorsque les fourmis coordonnent leurs mandibules elles transportent un éléphant.

 Les fourmis sont également présentes dans le Coran. La sourate 27 porte leur nom. Les fourmis sont mentionnées dans le verset 18. Elles y apparaissent comme un peuple évolué apeuré par la venue de Salomon. Ce texte datant de l’époque du Prophète servit par la suite de support à Djahiz dans son Kitâb al-hayawân (Le livre des animaux, 8/9ème siècle). Dans ce livre Djahiz décrit la fourmi comme un animal doté d’un odorat extrêmement fin lui permettant de détecter la nourriture à de grandes distances et d’informer les autres fourmis de la présence de cette nourriture. Le comportement des fourmis moissonneuses est aussi décrit. Les mêmes données se retrouvent dans «  Les merveilles de la création » (Quazwini, 13ème siècle) et  » La grande vie des animaux «  (Damiri, 14ème siècle) (A. Aarab, comm. pers.).

  dans FOURMIA l’image de la philosophie de l’antiquité, les fourmis sont prises comme exemple par certaines religions. Dans le Talmud, elles sont le symbole de l’honnêteté et de la vertu ; pour le bouddhisme, elles représentent les activités matérialistes. Là encore, c’est bien souvent l’apparente perfection de leurs organisations sociales ainsi que les similitudes entre leur comportement et le nôtre qui incitent les prophètes à les prendre pour exemple. Certaines castes indiennes sont respectueuses de toute forme de vie et « marchaient pieds nus afin de ne pas écraser une fourmi, dans une ville où l’on mutilait les enfants pour les envoyer mendier » (Un coeur invaincu, de Mariane Pearl, Plon 2003, page 138).

 La fourmi est souvent utilisée comme symbole de travailleur de l’ombre comme le journal du syndicat Sud d’Indre et Loire de la santé qui s’appelle « L’écho des fourmis » (exemplaire de février 2003) ou encore symbole d’économie, par exemple à Rennes pour le recyclage sélectif des déchets, ou symbole du monde « underground » comme les architectes « Ant Farm » américains. La fourmi est aussi bien sûr symbole d’insecte économe et travailleur comme on le voit dans le journal Le Monde du 24 mars 2009

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