Mythes et réalités sur le Lièvre
Posté par othoharmonie le 21 décembre 2012
Les demi-vérités concernant les agissements du lièvre québécois à la chasse sont sans doute parmi les plus populaires et assurément les plus invraisemblables. Tenez, par exemple encore aujourd’hui en 2012 il y a des chasseurs qui croient dur comme fer qu’en poussant un cri terrifiant, un WOW ! D’enfer à la place d’un coup de feu, ils risquent de stopper un lièvre en fuite ! Et le pire dans tout ça est que parfois ça marche ! Ce mythe, parce que il s’agit bien d’un mythe vient du fait que blanchot ne s’enfuit pas d’un seul trait sans prendre le temps de s’arrêter souvent pour apprécier le danger que représente le chasseur afin d’établir son plan de retraite. Voilà ! Donc sans s’égosiller pour qu’il s’immobilise pétrifier, il freine souvent de lui-même, et si ça coïncide avec leur cri et que ca leur fais plaisir, alors qu’ils continuent de croire à cet histoire…Il y a aussi celle ou le lièvre a tellement eu peur en partant vite qu’il s’est cassé les pattes arrières !
Quand le lièvre a nourri l’Amérique…
Aujourd’hui nous ne chassons plus pour nous nourrir, mais dans un passé pas si lointain dans les campagnes d’Amérique c’est au cadet de la famille qu’incombait la « tâche » de capturer les lièvres au collet de laiton pour changer de l’ordinaire. En hiver ils cordaient les lièvres gelés dans le hangar à bois …comme du bois. Quand la mère décidait qu’il y aurait du lièvre pour un repas, il s’agissait simplement de rentrer un léporidé afin qu’il dégèle et le tour était joué.
Dernièrement j’écoutais sur un vieux documentaire le témoignage d’un grand-père qui racontait la naissance du village de Boileau au Saguenay. Le vieil homme évoquait le travail colossal des défricheurs et combien à cette époque la forêt pourvoyait à l’essentiel. «On en a mangé du lièvre et de la *perdrix» disait-il…
Epilogue
En mars les beagles n’aboient plus tandis que le fusil gagne le râtelier. Les jours deviennent plus longs et chaud, faisant disparaître les dernières traces de neige. On dit que les lièvres mâles deviennent fous. Ils quittent leur domaine d’hiver en même temps que leur pelage redevient brun. Ils s’affrontent dans des courses folles et des simulacres de combats dans les clairières pour le cœur d’une hase. Juché debout sur ses pattes arrière les oreilles dressées, le lièvre d’Amérique regarde revenir les outardes, les nuages et les étoiles. Ça s’appelle le printemps…
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