Posté par othoharmonie le 1 novembre 2012
L’habitat du lièvre européen est essentiellement les milieux de prairies, zones ouvertes et cultivées, friches et secteurs modérément boisés. C’est un animal territorial qui occupe environ 200 hectares.
Il mène une vie essentiellement nocturne et crépusculaire, vivant en groupes assez lâches. Il ne creuse pas de terrier, mais une simple dépression dans le sol qui épouse la forme de son corps appelée de ce fait « forme » mais également « gîte ».
Il en change quasiment chaque jour. Très méfiant, il n’aime pas le bruit et possède une ouïe très fine. Pour cette raison, il n’occupe le bois qu’après la chute des feuilles et redoute le vent qui fait grand tapage. Dérangé ou inquiet, il va fuir à très grande vitesse, pouvant atteindre jusqu’à 70 km/h et très vif, il peut crocheter à angle droit en pleine vitesse et échapper à la majorité de ses prédateurs.
La reproduction, appelée « bouquinage » a lieu presque toute l’année de fin janvier à octobre, avec un pic entre les mois d’avril et août. Les parades nuptiales ont lieu la nuit et sont collectives. La gestation est de 41 jours, mais le lièvre a la particularité de pouvoir superposer deux gestations dans le temps. Phénomène appelé : « superfoetation ». En fait, les nouveaux ovules sont fécondés quelques jours avant la première mise bas ce qui réduit le laps de temps entre deux portées à seulement 38 jours. La hase met bas entre 3 et 6 petits levrauts qui naissent déjà avec leur pelage, les yeux ouverts et aptes à se déplacer. La femelle les disperse donc dés la naissance pour éviter la prédation, venant les allaiter chacun à tour de rôle durant trois à quatre semaines. Une hase peut avoir en moyenne 5 portées par an .
L’habitat du lièvre européen s’étage de la plaine jusqu’à environ 2000 mètres. Au dessus de cette altitude on trouvera le lièvre variable [Lepus timidus varronis]
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Posté par othoharmonie le 1 novembre 2012
Le lièvre est un animal rusé, méfiant, très vif et véloce, très endurant, ce qui en fait un animal de chasse très intéressant qui a occupé bon nombre de chasseurs locaux durant des décennies, étant considéré comme un gibier roi dans nos campagnes.
– A tir au chien courant
Il se chassait et se chasse encore à tir avec des meutes de chiens courants de petite et moyenne vènerie : Beagles, ariégeois, griffons nivernais, Vendéens, Bleus de Gascogne, Gascons saintongeois, Porcelaines, Bruno du Jura etc. En équipe restreinte de 2 à 3 chasseurs et même en solitaire.
La technique consistant à se poster sur les points de passage connus, sachant que le lièvre finit toujours par revenir dans son enceinte.
– A courre, en vènerie à pied, derrière une meute de courants
La technique exigeant de l’endurance et la capacité pour la meute de déjouer les ruses du « capucin », très enclin à revenir sur sa voie, effectuer des écheveaux, doubler ou tripler sa voie, effectuer des crochets ou demi cercles et même des doubles voies doublées au même endroit etc.
– Au chien d’arrêt devant soi.
Souvent pratiquée dans les labours et cultures ou haies où le lièvre se trouve gîté, jouant sur son immobilité et son mimétisme. Mais cette pratique n’étant pas véritablement la fonction du chien d’arrêt qui prend particulièrement goût au poil et surtout à la poursuite, ce qui ensuite peut considérablement gêner la chasse des autres gibiers à plume notamment et perturber la fermeté d’arrêt du chien.
Effectifs et évolution
Le dernier tableau national connu pour le lièvre est de l’ordre de 4 000 000 d’individus prélevés en 1998 – 1999.
On estime les densités à 1 à 3 lièvres par km² dans les zones les plus pauvres (paysages fermés, bois, zones de montagne) et 10 à 30 lièvres par Km² dans les plaines cultivées. Mais ces densités peuvent atteindre localement jusqu’à 50, voire 100 lièvres au km².
Le lièvre avait eu une baisse d’effectifs dans les années 80 et 90.
Les effectifs semblent remonter majoritairement dans certaines régions. L’intensification de l’agriculture en Europe semble être la cause de la baisse des effectifs. Les nouvelles pathologies, le machinisme agricole, la destruction de biotopes favorables, la pression de chasse ont aussi contribués à la baisse des effectifs.
La gestion des populations actuelles semble porter ses fruits :
– Suspension temporaire du tir pour reconstituer les populations localement.
– Groupement de gestion [ GIC ]
– Plans de Gestion approuvés [PGCA]
– Plans de chasse
– Prélèvements Maximum Autorisés [ PMA ]
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