Concours et expositions de Lapins

Posté par othoharmonie le 18 novembre 2012

 

Concours et expositions de Lapins dans LAPIN - LIEVRE 220px-CilantroLes premiers concours dans lesquels apparaissent des races de lapins se tiennent en Europe occidentale et aux États-Unis au XIXe siècle. On peut noter que certaines races ou certaines couleurs de robe ont été spécifiquement sélectionnées pour de telles manifestations. Les standards très stricts que doivent respecter les animaux pour justifier de leur appartenance à la race qu’ils représentent contribuent à la sélection des animaux sur des critères physiques plus que sur des performances zootechniques. On peut noter qu’il n’y a pas de véritable pedigree pour les lapins de race. Les concours sont donc ouverts à tous les animaux, mais la notation des juges sur les standards de la race permet de donner l’avantage aux animaux de race pure. Les éleveurs se regroupent dans des clubs locaux, parfois voués à une race en particulier. Les expositions avicoles, auxquels les lapins participent, sont aujourd’hui courantes en Europe occidentale et en Amérique du Nord. Aux États-Unis et au Canada, ces concours et expositions sont gérés par l’American Rabbit Breeders’ Association (ARBA). La principale manifestation annuelle qu’elle organise sur le plan national rassemble pas moins de 25 000 lapins venus de tout le pays. En France, c’est la Fédération française de cuniculture qui parraine ces expositions, rassemble les éleveurs et intervient dans la sélection et la sauvegarde des diverses races.

Si la production de viande n’est pas la préoccupation principale de ces éleveurs, elle accompagne irrémédiablement cette activité du fait de l’abattage des lapins non retenus comme reproducteurs pour la consommation personnelle ou pour la vente. Cette production est loin d’être négligeable, et est même la principale source de viande de lapin aux États-Unis et en Allemagne où elle représente respectivement 60 % et 50 % de la production. On estime cette production à entre 100 000 et 200 000 tonnes de viande par an. Ces éleveurs de loisir représentent par ailleurs un marché important par le biais des diverses revues qui leur sont destinées et les divers concours et foires organisés pour les rassembler. Enfin, les éleveurs de loisir permettent la sauvegarde de nombreuses races de lapins, et donc d’une vaste variabilité génétique gage des progrès futurs de la sélection, tandis que les élevages de rente n’utilisent que quelques races.

On estime en 1995 que 1 à 1,5 million d’éleveurs sont concernés par cette activité dans le monde. Cette activité de loisir connait un succès particulièrement important en Allemagne et aux États-Unis, où l’on compte 200 000 éleveurs dans chacun de ces pays. Les autres pays de l’Europe germanique sont également tournés vers ce loisir (Autriche et Suisse), ainsi que leurs voisins (Est de la France, Belgique, Pays-Bas, Italie du Nord, République tchèque, Slovaquie, Pologne, Danemark). Il est également implanté avec des effectifs moindre au Royaume-Uni et au Canada.

Concours de saut

220px-kaninhoppning-king_of_joyride dans LAPIN - LIEVRELes concours de saut d’obstacles sont apparus en Suède dans les années 1970, avant de se développer à l’ensemble de la Scandinavie, puis à l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Les premières règles étaient très inspirées des compétitions de saut d’obstacles pour chevaux, mais des règles plus adaptées ont par la suite été conçues au fur et à mesure du développement de ce loisir. La première fédération nationale est créée en Suède en 1995. Des compétitions locales et nationales dans les différents pays où cette pratique s’est développée permettent aux entraîneurs de gagner des prix, mis en jeu par divers groupes comme l’U.S. Rabbit Agility Association, Rabbithopping-USA, l’American Association of Sporting Events for Rabbits ou le 4-H Club.

Les records de saut sont détenus par des lapins danois : 3 m en longueur et 99,5 cm en hauteur.

Autres utilisations

Bien que le lapin de garenne ne soit pas menacé dans son aire d’origine, certaines régions ont vu la raréfaction de ce gibier à la suite d’une modification du milieu naturel et une forte pression de chasse. Quelques élevages existent donc en France et en Espagne pour fournir des lapins qui repeupleront ces régions et approvisionneront les chasses.

Les déjections produites par les lapins élevés pour la viande ou les poils sont particulièrement riches en éléments fertilisants que sont l’azote, le phosphore et le potassium. Il a été relevé qu’au XIXe siècle au Royaume-Uni la commercialisation de ce fumier était une source de revenu au même titre que la viande et la fourrure pour les élevages. Aujourd’hui, la trop forte pression de l’élevage dans les zones concernées par la production de lapin et les problèmes de fertilisation associés font de ces matières fertilisantes autant une source de problèmes que de richesse dans les pays développés. Toutefois, elles restent un moyen de fertilisation important en Afrique. Les déjections de lapins sont aussi utilisées pour nourrir les poissons de piscicultures. Cette pratique a été signalée en Chine, en Malaisie et au Cameroun.

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