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Chevaux de cauchemar

Posté par othoharmonie le 19 octobre 2012

 

Chevaux de cauchemar dans CHEVAL chLa jument est proche étymologiquement du mot cauchemar dans de nombreuses langues : « mähre » signifie la jument en allemand, et désigne aussi une jument chtonienne fabuleuse. Le mot « cauchemar » s’écrit nightmare en anglais, ce qui signifie aussi « jument de la nuit », alors qu’en français quauquemaire signifie « sorcière ». En vieil irlandais, mahrah signifie « mort » et « épidémie ». Une théorie longtemps défendue veut que le cheval et la jument noirs ou blêmes aient donnés le mot « cauchemar » et son équivalent anglais nightmare. Le March Malaen, cheval démoniaque du folklore gallois, est lui aussi cité comme origine des manifestations du cauchemar (étouffement, oppression, peur d’être foulé aux pieds, etc.).

Si l’origine du mot « cauchemar » est différente, la croyance populaire s’est emparée de cette association, notamment à travers le tableau du Cauchemar de Füssli, bien que le cheval soit un ajout tardif n’apparaissant pas sur les esquisses de l’auteur. Dans son rôle de monture surnaturelle aux pouvoirs démoniaques, le cheval de cauchemar porte les démons et parfois se confond avec eux. Sa figure découle du cheval psychopompe et chtonien, et de sa familiarité avec les ténèbres et la mort, qui l’a fait entrer dans la « mythologie du cauchemar ». Cette perception s’est toutefois perdue au fil du temps, surtout avec la fin de l’utilisation quotidienne du cheval.

Une créature connue dans l’anglosphère sous le nom de Nightmare, traduit par « jument de cauchemar », « destrier infernal » ou encore « palefroi des enfers », a été popularisée grâce à son inclusion dans le bestiaire du jeu de rôle Donjons et dragons, sous la forme d’un grand cheval noir aux crins de feu, bien que ses caractéristiques soient issues d’un folklore plus ancien.

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Cheval, animal de guerre

Posté par othoharmonie le 19 octobre 2012

 

D’un point de vue politique et militaire, le symbolisme du cheval est surtout utilisé pour rehausser le pouvoir de celui qui le monte. Cette fonction est bien visible dans l’abondant statuaire équestre, où le cheval met en valeur un guerrier ou un homme Cheval, animal de guerre dans CHEVAL 220px-Jacques-Louis_David_007de pouvoir, et tout particulièrement dans le quadrige de Saint-Marc. Il permet une domination tant sur l’environnement que sur les hommes à pied. La possibilité d’organiser des courses de chevaux est vue, dans de nombreuses cultures, comme une affirmation de puissance politique.

Le cheval est « l’animal de guerre par excellence » : Georges Dumézil l’associait uniquement à la deuxième fonction indo-européenne, mais cette affirmation doit être nuancée à la lumière de découvertes plus récentes, puisque le cheval participe aussi à la fonction royale et aux cultes de la fertilité. Il s’appuie notamment sur les Romains, qui associaient sans ambiguïté le cheval à la fonction guerrière, par opposition aux ânes et aux mulets, animaux agricoles. Le rituel d’October Equus vouait ainsi le cheval à Mars. Les Equiria, courses hippiques dédiées à Mars, avaient peut-être aussi une fonction agraire. C’est dans les épopées celtiques que cet aspect guerrier du cheval est le plus mis en avant, associé à la robe alezane. Si l’initiation de la chevalerie a un rapport étroit avec cette perception de l’animal, le symbolisme du cheval comme « monture privilégiée de la quête spirituelle » ne doit pas pour autant y être négligé.

L’image du cheval comme animal de domination militaire s’ancre si bien qu’en France, avec la venue de la troisième République, aucun chef d’état n’ose plus se présenter à cheval. Elle demeure toutefois dans le défilé militaire du 14 Juillet. Lorsque des ouvriers grévistes font reculer des cavaliers, le signe de domination du monde ouvrier sur l’armée est fort. Bien que la répression par des cavaliers appartienne au passé dans la plupart des pays, cette image symbolique perdure.

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Cheval, symbole royal

Posté par othoharmonie le 19 octobre 2012

 

Cheval, symbole royal dans CHEVAL 220px-French_Republican_Guard_Bastille_Day_2007_n2Le lien entre le cheval et la royauté existe dans de nombreuses civilisations, notamment chez les Perses. Certains mythes comme celui d’Hippodamie, en Grèce antique, font du cheval un moyen d’accession au mariage royal. Un rite d’intronisation irlandais consistait à sacrifier une jument blanche, la faire bouillir, et à partager sa chair dans un banquet. Le prétendant au trône devait ensuite se baigner dans le bouillon de l’animal et en ressortait investi de pouvoir secrets. La jument sacrifiée symbolise ici la terre, et le roi le ciel. Les oreilles de cheval du roi Marc’h, souvent assimilées à une marque animale honteuse dans les plus anciennes interprétations, sont plus probablement une marque de royauté légitimisant la fonction du souverain dans la société celtique.

Les rois occidentaux commandent souvent leur propre statue ou portrait équestre : le dos du cheval fait office de trône et rehausse leurs qualités de bonté, de majesté et de puissance souveraine. La représentation de cheval avec un membre antérieur levé est celle de l’autorité royale prête à s’abattre sur les opposants. Le cheval blanc est le plus prisé dans ce rôle, le célèbre cheval blanc d’Henri IV de France n’y étant sans doute pas étranger : il « attire le regard et focalise l’attention ». De plus, la symbolique de la robe blanche est plus chargée que chez les chevaux d’autres couleurs. Durant les troubles politiques, la destruction des représentations de rois à cheval a valeur de contestation.

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Cheval, compagnon d’aventures

Posté par othoharmonie le 19 octobre 2012

 

Enfourcher sa monture, tant dans la littérature qu’au cinéma, est souvent vu comme le point de départ pour l’aventure. C’est le cas dans les romans de Chrétien de Troyes : Erec, par exemple, choisit un cheval et une épée en « suivant un élan créatif qui le mène vers sa propre réalisation » et entame ainsi sa quête initiatique vers le pouvoir et la pureté. L’image du chevalier errant, recherchant l’aventure et les hauts faits en parcourant le monde à cheval, y est étroitement liée.

La plupart des épopées font du cheval l’allié fidèle et dévoué du héros qu’il assiste quels que soient les dangers. Bayard, cheval-fée donné à Renaud de Montauban, demeure ainsi son fidèle protecteur et allié même lorsque Renaud le trahit en le livrant à Charlemagne, qui ordonne ensuite de le noyer.

Cheval, compagnon d'aventures dans CHEVAL 220px-Stanley_L._Wood00Dans les contes, le cheval n’est jamais le héros de l’histoire, même lorsqu’il donne son nom au conte comme cela peut être le cas avec Le petit cheval bossu. À l’inverse d’autres animaux des contes qui ne sont que des « masques des faiblesses humaines », les pouvoirs du cheval paraissent illimités et sa loyauté envers son maître est toujours sans failles.

Dans les westerns, le cheval est omniprésent, permettant au cow-boy de rêver durant les longues heures qu’il passe en selle. Le symbolisme du cheval merveilleux des mythologies s’y retrouve largement : bien souvent, le cheval de l’ouest sauvage est capable de galoper des heures durant sans jamais se fatiguer, n’obéit qu’à son maître voire a de l’affection pour lui, et se révèle extraordinairement intelligent. Henri Gougaud dit à ce propos qu’« un cow-boy sans sa monture n’est qu’un centaure brisé en deux, une âme séparée d’un corps, un être sans existence profonde, trop seul, trop maladroit pour tenir à notre inconscient le discours que nourrit un rêve millénaire. Le véritable héros de western, c’est le cheval, la plus noble conquête du cinéma ».

Fécondité et sexualité

Il existe d’autres récits, notamment dans le Rig-Veda, où l’animal est associé à la force, la fertilité, la puissance créatrice et la jeunesse, dans le sens sexuel et spirituel du terme. La tête de cheval de Déméter renvoie à un rôle de déesse mère pour la jument. Les déesses-juments celtiques, telles Épona, Rhiannon et Macha, semblent être issues d’une divinité de la terre mère préhistorique « avec laquelle les rois s’accouplaient à date fixe afin d’assurer au peuple une nouvelle année de prospérité », et Marc-André Wagner postule l’existence d’« une grande déesse celtique, cavalière ou partiellement hippomorphe, liée à la terre et dispensatrice de souveraineté et de prospérité ». Ce mythe s’affaiblit toutefois avec le temps

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