Un fidèle destrier
Posté par othoharmonie le 14 octobre 2012
Alors que retentissent du fin fond des âges les noms de ces glorieux combattants, je mettrai à l’honneur ceux qui les ont porté jusqu’au champ de bataille, ceux qui les ont supporté, ceux qui les ont écouté et aidé à faire de leur nom ce qu’il est aujourd’hui, j’ai nommé : la monture de guerre, le fidèle ami du chevalier : son cheval.
Qu’auraient été ces hommes sans de bonnes montures pour foncer contre l’ennemi? Car en effet, peu de chevaux ont été mis en avant durant l’histoire. Hormis quelques exceptions telles que Bucéphale, compagnon d’Alexandre le Grand, dont l’histoire retiendra le nom. Le cheval pouvait représenter une ruine pour son propriétaire. Disons plutôt que les riches seigneurs se disputaient les meilleures races et que cela faisait l’objet de beaucoup de convoitise. Etre vendeur de chevaux rimait avec homme riche, à cette époque. Et pour nourrir ces bestioles, il fallait trimer dur pour apporter suffisamment d’avoine pour remplir parfois plus de 100 estomacs.
•. Quel cheval ? .•
Un bon chevalier devait posséder 5 à 6 chevaux. Il fallait vite remplacer un cheval blessé lors d’un combat. Car si on a en tête un cheval protégé d’une armure, il n’en fut le cas qu’à partir du XIIIè. Bien qu’on puisse voir des ferrures à clous sur leurs sabots, dès le IVè siècle. Si les meilleurs étalons; nommés des « destriers »(°), étaient principalement achetés en Allemagne, en Angleterre ou encore en Andalousie, dans les élevages arabes (fort prisés) pour accompagner l’homme au combat, tous les chevaux ne vont pas au front. Ainsi leurs fonctions sont attribuées selon leur race.
On trouvera alors les « roncins » et les juments du côté du transport de personnes et de bagages. D’ailleurs les roncins amenaient souvent les chevaliers à la bataille avant de se faire remplacer par les destriers, au combat.
(°) Destrier s: nommés ainsi car on les tenaient de la main droite (dextre).
Si l’homme de guerre aime les chevaux robustes c’est qu’on imagine mal un petit poney portant sur le dos un homme en armure et courant à travers le plaine… enfin ça serait drôle mais peut-être peu efficace Quand on sait qu’une armure moyenne était de 30kg + poids de l’homme + armure du cheval, on se dit que ces bestioles avaient une sacrée force.
D’ailleurs, les chevaux choisis se rapprochaient plus des chevaux de traits actuels, plutôt que de jolis dada aux jambes fines et à la croupe bien ferme.
Pour exemple, voici l’un des fameux cheval anglais : http://equilove.ch/equus_shire/shire_equilove.jpg
Le Shire pouvait atteindre les 175 centimètres et peser entre 900 et 1’000 kilos.
Si je vous dis que sa puissance de traction, au démarrage est de 50 tonnes !
Sources
http://www.linternaute.com/histoire/magazine/diaporama/06/musee-armee/armures/3.shtml
http://equilove.ch/le_monde_equus_shire.htm
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