Légende du Cheval ailé-Néflier
Posté par othoharmonie le 6 octobre 2012
Le Cheval ailé-Néflier
Légende :
Le dieu de l’Océan, Llyr, par une nuit sans lune, au milieu d’une effroyable tempête qui soulevait des vagues aussi hautes que des montagnes, s’unit avec une femme au corps magnifique mais dont la tête, et surtout le regard, était horrible et pétrifiait de terreur ceux qui s’aventuraient à la regarder. Enceinte de Llyr, Keridwen la monstrueuse ne parvenait pas à donner naissance à son enfant, tellement sa haine pour elle-même était grande. C’est le Héros solaire qui la décapita et mit au monde le formidable Cheval ailé. Il le chevaucha quelque temps, pour accomplir certaines de ses missions, puis l’abandonna sur la Montagne des Brumes. Un Héros terrestre trouve là le Cheval ailé. Il lui passa une bride d’or et lui mit un mors d’argent, puis le monta pour réaliser ses nombreuses prouesses. Le Héros terrestre, stimulé par sa gloire, développa un orgueil démesuré qui lui donna l’idée de devenir un dieu – et, pourquoi pas, le plus grand dieu ! Après avoir éperonné le Cheval ailé, le Héros terrestre parvint dans le domaine réservé aux dieux. Lorsque Dagda l’aperçut, bien qu’il fût la bonté même, il le frappa d’un coup de sa massue et le réexpédia, à moitié mort, sur la Terre.
Dagda, voyant le Cheval ailé qui piétinait l’univers divin de ses larges sabots d’airain, décida de l’immortaliser et le garder auprès de lui, pour qu’il porte sur son large dos, entre ses ailes, la massue et le chaudron d’immortalité. Ainsi calmé, discipliné – refroidi !-, le Cheval ailé coule aujourd’hui des jours heureux au service du dieu Dagda.
L’astrologie celtique attribue à ce signe, qui correspond aujourd’hui à la constellation de Pégase, du nom grec du Cheval ailé, le Néflier, dont le fruit mûrit tardivement dans l’année et devient comestible seulement lorsqu’il a subi le gel, qui l’adoucit et lui donne toute sa délicieuse saveur.
Caractère du Cheval ailé-Néflier
Le caractère du natif du Cheval ailé-Néflier varie considérablement au cours des trois âges de sa vie (trente années environ constituent un « âge »). Dans son premier âge, l’âge du corps, le Cheval ailé-Néflier est tout entier dépendant du Héros solaire. Celui-ci le met au monde et se sert de lui comme monture. Le Cheval ailé-Néflier est alors brillant en société, dévoué, très intelligent et toujours au faîte de la gloire. Le Cheval ailé-Néflier n’existe pas par lui-même mais par ce qu’il accomplit. Très solitaire de nature, il peut rester inoccupé, uniquement soucieux de se nourrir et de dormir. S’il a un compagnon-maître, il donne le meilleur de lui-même, sur terre, dans les eaux et dans le ciel. Il fait parler de lui en raison de ses pouvoirs « magiques » et de ses étonnantes performances physiques. Dans son second âge, ce Cheval ailé-Néflier entre dans l’univers du Héros terrestre et son métier l’accapare complètement, au point qu’il ne s’engage dans aucune relation amicale ou amoureuse. C’est une époque moins brillante durant laquelle on le critique passablement; il s’ennuie aussi beaucoup et le sens de sa vie lui échappe le plus souvent. Il « perd le fil » et devient dépressif. L’heure de gloire lui semble passée et il se sent devenir un « canasson », un cheval « de retour ».
Au cours de son troisième âge, celui de l’esprit, il se réveille vraiment et accomplit sa mission, spirituelle. Il apparaît alors rayonnant, très sage et prodigue de soins et de conseils éclairés autour de lui. Devenu une personnalité riche de connaissances et d’expériences vécues, il se montre d’une générosité exemplaire, il remplit de bienfaits inouïs la corbeille de tous ceux qui l’approchent. Sa dimension spirituelle ne lui tourne pas la tête et, humblement, il continue à porter sur son dos ce que désormais lui confient les dieux !
Ces caractères successifs l’amènent à avoir des relations bien différentes au cours de sa vie.
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