Le Cheval Domestique
Posté par othoharmonie le 13 septembre 2012
L’unique théorie admise a longtemps voulu que les différentes races de chevaux domestiques soient le résultat de l’élevage sélectif opéré par l’homme à partir d’une souche sauvage unique, probablement le tarpan. Différentes études, notamment celle de l’université d’Uppsala réalisée à partir d’analyses ADN, ont remit cette idée en question, postulant que le cheval domestique descend de plusieurs sous-espèces adaptées à différents biotopes avant la domestication. La question reste disputée parmi les communautés scientifiques, mais les chevaux domestiques descendent certainement de souches sauvages capturées et domestiquées en différents lieux d’Eurasie.
La théorie « des quatre lignées fondatrices » postule que toutes les races de chevaux modernes descendent de quatre à sept sous-espèces, dont le cheval des forêts, le cheval « de trait », le cheval oriental et le tarpan.
La diversité génétique des chevaux est plus grande que celle des autres animaux domestiques, soit il existe une certaine proximité avec la ou les espèces sauvages originales, soit la domestication s’est faite a partir d’un bien plus grand nombre de spécimens.
Selon cette théorie, il y avait entre quatre et sept sous-espèces de chevaux primitifs avant la domestication de cet animal, chacune s’étant adaptée à un écosystème donné. Le cheval des forêts est censé avoir donné naissance à la plupart des races dites warmblood du nord de l’Europe, ainsi qu’à certaines races très anciennes de chevaux de trait, tels que l’Ardennais. Il s’agissait d’un grand cheval lent et lourd, avec de larges sabots qui lui permettaient de vivre dans les zones marécageuses de l’Europe, et un pelage épais et rugueux qui lui servait de camouflage.
Les tenants de la théorie des quatre lignées fondatrices ont nommé ce cheval Equus ferus ferus silvaticus et Equus germanicus.
À partir de 1936, Tadeusz Vetulani, un scientifique polonais a « reconstitué » une race équine ressemblant aux anciens chevaux sauvages européens tarpans, disparus à la fin du XIXe siècle. Vetulani a travaillé à partir de poneys polonais supposés descendre d’un mélange de chevaux domestiques et de tarpans. Son travail a donné naissance à la race « Konik Polski », très proche physiquement des tarpans originels (à l’exception de la crinière, qui est relativement longue, et non en brosse, comme chez le tarpan originel, et à l’exception des petites zébrures des membres).
Les frères Heck, créateurs de l’aurochs de Heck, mèneront leur propre projet de « reconstitution » du tarpan. Des « chevaux de Heck » existent encore aujourd’hui.
La race Konik a été introduite dans certains milieux naturels, comme la réserve d’Oostvaardersplassen aux Pays-Bas, où elle participe à l’entretien des espaces.
La race portugaise Sorraia semble également assez primitive. Elle a une apparence très proche de celle des tarpans et des zébrures sont même visibles sur les jambes (Tarpan reconstitué et Sorraia sont indifférenciables). La crinière est longue, montrant l’influence de la domestication. Des analyses génétiques montreraient une certaine proximité avec le tarpan.
voir Articles détaillés : Cheval des forêts, cheval oriental et tarpan.
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