Le Lynx dans le Jura

Posté par othoharmonie le 10 août 2012

 

U n lynx de 20,5 kg capturé vendredi 2 mars à la Rossinière, a été relâché au Mont Aubert, dans le jura du Canton de Vaud. Le lynx est équipé d’un collier émetteur et sera suivi pendant plus d’une année. Les lynx sont plus nombreux dans les Alpes alors que le Jura a perdu plusieurs individus. Ce transfert permettra de rééquilibrer les lieux d’implantation. Zoro, quant à lui (le lynx capturé en 2006 et ensuite relâché) évolue actuellement sur le territoire français au sud-est de Genève à 100 km de son lâcher.

Le Lynx dans le Jura dans LYNX 220px-Lynx_lynx_poingTrop de lynx tue le lynx?

L e député vaudois Albert Chapalay estime que la surpopulation de lynx dans son canton est telle que le braconnage risque de se développer. Ses collaborateurs ont même convoqué une réunion intercantonale pour trouver une solution à la présence excessive de l’animal.

 Histoire de Lynx de Lévi-Strauss, Claude. —.

Pion, Paris, 1991, 368 p., ill., bibl., index.

 

Puisque cette histoire de lynx est le septième sinon même le huitième volume qu’il consacre à l’étude de la mythologie amérindienne, on pourrait s’attendre à ce que Claude Lévi-Strauss y vienne conclure en quelque sorte son oeuvre en reprenant, pour les compléter, quelques démonstrations laissées en suspens dans les

Mythologiques. Or, bien que l’on trouve dans ce nouveau livre la poursuite de plusieurs intérêts anciens, l’ouvrage, heureusement, donne plutôt l’impression d’un mélange de notes, de remarques et d’inventions, pas toujours très bien organisées ni rigoureuses, souvent offertes un peu en vrac ou pêle-mêle. Il est heureux qu’il en soit ainsi, car si l’on attendait un testament, il faudra davantage retenir ici le témoignage d’une extraordinaire vitalité intellectuelle : Lévi-Strauss nous offre quelques vastes matières à réflexion pour nous dire en somme, comme toujours, qu’il reste encore beaucoup à faire.

 

Dès les premières lignes, il est tout de suite clair que nous retrouvons un territoire familier. Le texte ouvre sur deux versions d’un mythe Nez-Percé traitant de grossesse et de l’arrivée de jumeaux opposés, Lynx et Coyote, une opposition qui sera ensuite traduite dans des contrastes multiples construits avec des éléments naturels, des outils de cuisine la production de nourriture, les activités de chasse, ce qui permettra d’opposer le vertical et l’horizontal, le ciel et la terre, le monde extérieur et le corps, et ainsi de suite. Comme le dit Lévi-Strauss dans son Avant-propos, le début de cet ouvrage ressemble beaucoup à la phase nommée « ouverture » lors d’une partie d’échecs : il y aura nécessairement ici un effet de répétition chez l’observateur habitué qui connaît la routine et qui attend, sachant que quelque chose s’en vient. On passe ensuite à des variations de ce qui semble être les mêmes récits chez les Klikitat, les Coeur-d’ Alêne, Sanpoil, Flathead, Snohomish, Thompson et Shuswap, avant de faire le grand saut vers l’Amérique du sud et retrouver un mythe remarquablement semblable chez les Tupinamba et, de nouveau, dans des variantes Guarayu (Bolivie) et Mbya-Guarani (Paraguay).

 

Assez rapidement, ces comparaisons mènent Lévi-Strauss au thème central de sa démonstration. En bilan de ces constructions mythiques diverses, il suggère en effet qu’en terre d’Amérique, les oppositions essentielles de la vie restent partout et toujours en état de déséquilibre. Toute unitgé renferme nécessairement une dualité et, entre ces deux moitiés, il n’y a jamais d’égalité véritable. Les pôles opposés qui semblent ordonner la nature tout comme la société ne forment nulle part des jumeaux vraiment identiques. Il n’y a jamais de véritable parité. C’est ainsi que fonctionne l’univers et voilà pourquoi il n’y a pas d’inertie possible dans un tel système.

 C’est en ce sens que Lévi-Strauss ajoute l’argument (dont certains rapporteurs ont fait grand cas) voulant que les cultures amérindiennes aient déjà « prévu » l’existence des Européens en leur faisant une place logique, quoique vide jusqu’à leur arrivée, dans un système de pensée qui devait imaginer la possibilité du « Non-Indien » et qui se maintenait en perpétuelle transformation.

Tout cela est dit en 92 pages. Et Lévi-Strauss, qui en Avant-propos exprime son regret de ne pas être compris comme un auteur de roman policier ou de conte de fées, risque d’être encore une fois déçu. Le premier tiers du livre offre une démonstration que tout lecteur suivra avec attention ; on y trouve même quelques petits suspenses qui pourraient rappeler le genre roman policier : pourquoi la femme enceinte de la Côte Nord-ouest prononce-t-elle la sentence fatidique en disant « Si c’est un garçon je le garde ; mais si c’est une fille je la tue », alors que la mère Canela du Brésil prononce les mêmes paroles mais en inversant les sexes ? Voilà qui est fascinant, mais dès que le lecteur dépasse le premier tiers du livre, il n’y a plus vraiment d’énigme, le fil conducteur se perd, la narration tournoie et l’on comprend que l’on est entré dans le monde des considérations diverses et des digressions intéressantes.

La seconde partie (joliment nommée « Éclaircies », à la suite d’une première partie intitulée « Du côté du brouillard ») a peut-être la faiblesse de ne pas faire avancer la démonstration de la thèse principale, mais aussi la qualité de poursuivre des pistes secondaires souvent riches ou stimulantes. Cette seconde partie (pages 119 à 224) nous place devant un gigantesque casse-tête que l’auteur essaie de compléter en ajoutant ici et là quelques pièces. On y retrouve, peut-être plus nettement que nulle part ailleurs, un ethnologue amoureux de la mythologie amérindienne et plus convaincu que jamais qu’on y trouve la trace et la preuve d’une prodigieuse intelligence humaine. C’est aussi la partie de l’ouvrage que les critiques pourraient attaquer facilement en disant que les généralisations (du genre « En Amérique du sud ») sont toujours excessives et que les interprétations paraissent parfois abusives (quand, par exemple, un enfant dissimulé sous une robe et qui y fait une bosse est comparé aux excroissances formées sur une branche par les noeuds du bois). Mais c’est aussi dans ces aventures exploratoires que les admirateurs trouveront de nouvelles preuves d’un esprit analytique franchement génial : «… un bain voulu par et pour soi, malgré l’autre, est la contradictoire d’un bain voulu non par et pour soi, mais pour l’autre qui n’en veut pas » (p. 135) ; ou encore, «… la transformation saute par-dessus le contraire et retombe à pieds joints sur le contradictoire au-delà ». Il faut dire qu’il y a là matière à des années de travail.

Les intuitions sont parfois fulgurantes, les conclusions parfois prématurées, mais Lévi-Strauss confessera plus loin avoir trouvé une certaine paix : «… j’ai procédé par essais et par erreurs. Des oppositions, même réelles, n’ont pas toujours la forme que je leur ai donnée ; d’autres n’existent peut-être pas. Si l’on m’accorde que j’ai vu juste dans un nombre appréciable de cas, je m’estimerai satisfait. » (p. 250).

 Lynx du Canada (Lynx canadensis)La dernière partie, comme il se doit, cherche à conclure sur la plupart des dossiers importants mais qui, encore ici, n’ont pas toujours de lien direct avec ce qui était annoncé comme le propos central de cet ouvrage. Lévi-Strauss montre d’abord beaucoup d’aisance à traiter de ce qu’on appelle l’acculturation et de l’influence, sur la mythologie amérindienne, des récits de contes d’origine européenne transmis par des voyageurs franco-canadiens qui avaient la bonne habitude de jaser longuement avec les Amérindiens, en Chinook, les soirs autour du feu. Ensuite, sur un tout autre sujet et en redisant sa fidélité à Montaigne, il renouvelle son choix philosophique pour l’équilibre difficile entre le scepticisme radical et la volonté de vivre, entre la satisfaction de croire que la vie a un sens alors que « la sincérité intellectuelle assure qu’il n’en est rien » (p. 287). Dans un autre chapitre, sous le titre pourtant éminemment triste du « Dernier retour du dénicheur d’oiseaux », Lévi-Strauss fait preuve d’une forme remarquable en voulant boucler une démonstration analytique débutée huit livres plus tôt. L’ouvrage se termine sur « L’idéologie bipartite des Amérindiens » qui relance une discussion avec les ethnographes de l’école de Harvard sur les rapports difficiles entre réciprocité et hiérarchie mais, comme je le disais au début, qui ne constitue pas une véritable conclusion. On sortira donc de cette lecture convaincu que le thème de la gémellité est prometteur, que la porte demeure grande ouverte et que l’on vient de recevoir ici un remarquable encouragement à poursuivre.

Il serait difficile de trouver de meilleurs mots pour conclure et inutile de les chercher : « Dans ce domaine d’un seul tenant que constitue idéalement la mythologie générale, formant un réseau trop connexe pour que des significations s’en dégagent, il arrive parfois qu’un carrefour brille d’une phosphorescence fugitive. Elle étonne, on s’arrête, on jette un regard curieux, tout s’éteint, et on passe. La mythologie des jumeaux offre un terrain propice à ce genre d’illusions. » Puis, deux pages plus loin …» «… les illusions ont leur charme, et on est pardonnable de ne pas s’y montrer insensible pourvu qu’on sache couper court. » (p. 317 et 319).

[Bernard Arcand, Département d'Anthropologie, Université Laval]

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Histoire du Lynx en Suisse

Posté par othoharmonie le 10 août 2012


 

Dans les années 1970, le lynx occupa rapidement l’ouest des Alpes suisses et le sud-ouest du Jura.

 

 Lynx lynxL’expansion vers l’est fut plus lente, mais on tablait sur la colonisation des Alpes suisses orientales vers le milieu des années 1980. Or il n’en fut rien. Même si certains individus se sont avancés jusque dans les Grisons, les deux populations de Suisse ont cessé de s’étendre depuis plus de dix ans. Elles se sont même retirées de certains endroits des Alpes de Suisse centrale.

Depuis 1993/1994, la population de lynx semble toutefois s’accroître à nouveau au nord-ouest des

Alpes suisses. La densité actuelle de lynx dans la partie ouest de l’Oberland bernois et dans les Alpes vaudoises et fribourgeoises est plus élevée que jamais, et depuis 1995 et 1996 le nombre de troupeaux de moutons attaqués a également augmenté fortement dans la région (cf. carte et chapitre « Lynx et animaux domestiques »). Comme au début des années 1980, la région connaît une phase de forte densité, d’où un nombre plus élevé de victimes parmi les animaux domestiques. Suite aux attaques perpétrées sur des troupeaux de moutons, les autorités ont appliqué la disposition légale selon laquelle les lynx qui causent des dommages considérables peuvent être abattus avec l’autorisation de l’OFEFP.

 En 1997, 1998 et 1999, des fonctionnaires des cantons de Berne et Fribourg ont tiré trois lynx qui avaient tué trop de moutons. Beaucoup d’habitants du nord-ouest des Alpes, cependant, jugent cette mesure insuffisante. Les chasseurs, notamment, demandent une réduction substantielle des effectifs de lynx, qu’ils rendent responsables du recul de la population de chevreuils.

 La recrudescence récente de lynx dans le nord-ouest des Alpes et la controverse qu’elle engendre ne sont absolument pas représentatives de la situation dans le reste des Alpes – bien au contraire. Les Alpes suisses hébergent aujourd’hui entre 75 et 80 individus adultes et subadultes, dont les trois quarts vivent dans le nord-ouest des Alpes (cf. carte). Or bien que la densité de la population de lynx y soit relativement forte depuis quelques années, cette population ne s’étend pas, ou ne le fait que très lentement. Ce n’est pourtant pas faute d’habitats appropriés au sud, à l’est et à l’ouest du territoire occupé. Les raisons sont les suivantes: premièrement, le lynx n’est pas – au contraire du loup et de l’ours – un animal qui se déplace volontiers. Deuxièmement, il lui faudrait franchir des crêtes de montagne de haute altitude ou des vallées densément peuplées, traversées par des cours d’eau et des voies de communication. Du reste, la fragmentation actuelle de l’habitat ne pose pas problème qu’au lynx, mais à la majorité des animaux sauvages terrestres. Les déplacements de lynx dotés d’un  collierémetteur attestent pourtant que certains individus ont réussi à franchir la vallée de l’Aar dans l’Oberland bernois. Le problème est que s’ils ne trouvent pas de population à laquelle se joindre de l’autre côté, ils font demi-tour ou se perdent dans l’immensité d’un territoire non colonisé.

 

Histoire du Lynx en Suisse dans LYNX 320px-Lynx_Nationalpark_Bayerischer_Wald_01Apparemment, il existe une solution: Puisque certaines régions ont trop de lynx alors que d’autres n’en ont pas, il semblerait logique et judicieux de déplacer des animaux – dans le cadre d’un projet de protection et de gestion pour toute la Suisse, voire tout l’arc alpin. La population de lynx du sud-est des Alpes, à la frontière italo-austro-slovène, devrait s’unir à celle des Alpes suisses. En effet, une population doit s’étendre sur une grande surface pour être stable à long terme et capable de supporter des pertes ou une régulation ciblée. Autrement dit, une population sera plus stable et plus sûre si elle est dispersée sur une grande surface que si elle fluctue et se concentre en certains endroits – où sa présence ne sera pas appréciée de tout le monde. Actuellement, une stratégie globale de cohabitation avec le lynx se dessine dans notre pays: Plusieurs cantons de Suisse orientale sont intéressés à voir le lynx réapparaître dans leurs contrées, qui lui offriraient un habitat propice. Mais un tel projet requiert une volonté de collaborer non seulement entre cantons et Confédération, mais également entre divers groupes d’intérêts tels que chasseurs, éleveurs et défenseurs de la nature.

Les publications ainsi que des informations détaillées peuvent être téléchargées sous www.kora.ch

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Lynx dans les Alpes

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

programme SCALP

 

Lynx dans les Alpes dans LYNX lynx07L’incertitude quant à l’avenir du lynx dans plusieurs régions des Alpes est à l’origine du projet SCALP (Status and Conservation of the Alpine Lynx Population), qui vise à regrouper les différentes populations de lynx vivant dans les Alpes. Des experts de tous les pays alpins surveillent le statut de l’animal et mettent au point des stratégies de gestion et de conservation de l’espèce à long terme dans les Alpes.

 

Pour que les populations de grands prédateurs soient viables, elles doivent disposer d’habitats étendus reliés entre eux. Elles sont sensibles aux modifications de l’habitat et à la diminution de leurs proies sur de grandes surfaces. Ce sont ces modifications qui, à l’instar de la chasse au lynx menée par l’homme, sont responsables de la disparition de l’espèce dans presque toute l’Europe centrale et occidentale au siècle passé.

Aujourd’hui, le lynx est protégé légalement dans la plupart des pays européens. L’homme semble exprimer ainsi sa volonté d’accepter le retour de cet animal autrefois tant haï. Mais ce ne sont pas quelques modifications de lois qui permettront de garantir la cohabitation du lynx et de l’homme. C’est précisément parce que le lynx a besoin d’un habitat étendu qu’il entre inévitablement en contact avec l’homme.

Les Alpes constituent l’une des plus vastes régions encore vierges d’Europe: 200 000 km2 de forêts, de pâturages et de sommets alpins. Mais c’est aussi le massif montagneux le plus exploité au monde, d’où la nécessité de disposer de concepts pour régler les conflits entre le lynx et l’homme.

L’incertitude quant à l’avenir du lynx dans plusieurs régions des Alpes est à l’origine du projet SCALP. Actuellement, les experts du SCALP, issus de tous les pays alpins, surveillent le statut du lynx dans les Alpes. Le SCALP a pour objectif de réunir les deux populations principales de Suisse et de Slovénie. Dans ce but, les experts ont mis au point une stratégie applicable à l’ensemble des Alpes, qui a été approuvée par le comité de la Convention de Berne en 2001. Il s’agit également de combler les lacunes de la recherche afin de dépassionner le débat opposant les chasseurs et la protection de la nature. L’avenir du lynx dépend en priorité de la recherche d’un consensus général sur les mesures de gestion avec la population locale.

L’arc alpin est extrêmement hétérogène d’un point de vue culturel; on y parle plusieurs langues et y pratique des systèmes administratifs très différents d’une région à l’autre. Autant d’éléments qui ne faciliteront pas la mise en oeuvre d’une stratégie de conservation du lynx pour l’ensemble des Alpes.

Mais si nous acceptons de relever le défi, le lynx ne sera pas le seul à y gagner.

 

lynxbd dans LYNXLe projet SCALP est soutenu par le WWF Suisse et par la Fondation MAVA. L’évolution des effectifs de lynx dans les Alpes depuis la réintroduction de l’animal jusqu’en 1995 a été résumée dans Hystrix (1998). Le document démontre la nécessité de disposer de méthodes de monitoring comparables et d’une interprétation commune des données pour pouvoir comparer le statut du lynx dans les différents pays. Par conséquent, les pays ont travaillé sur une base commune pour interpréter les observations confirmées de lynx de 1995 à 1999; le résultat a été résumé dans Hystrix (2001). Le rapport actuel couvrant la période de 2000 à 2004 est en préparation.

 

Le SCALP a organisé une première conférence à Engelberg en 1995 en vue d’évaluer le succès des réintroductions. À l’époque tous les noyaux de population, qui semblaient avoir perdu leur dynamique originelle, étaient restés isolés. Mais les choses ont changé depuis. En 2001, le SCALP a présenté à la

Convention de Berne un projet de stratégie de gestion du lynx dans les Alpes. La tendance d’une expansion nouvelle se dessine tant à l’est qu’à l’ouest. Les translocations de lynx dans l’est des Alpes suisses en 2001 et 2003 ont engendré momentanément une nouvelle population, dont l’avenir est pourtant encore incertain. En 2003, le SCALP a discuté des problèmes actuels du lynx dans les Alpes avec les autorités compétentes à l’occasion de la deuxième conférence du SCALP à Amden.

Les publications ainsi que des informations détaillées peuvent être téléchargées sous www.kora.ch

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Le Lynx de l’Oracle Gé

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

 

Le Lynx de l'Oracle Gé dans LYNX 57-lynxDescription de la carte

Sous un ciel sombre, peut-être de nuit, un lynx apparaît derrière les buissons, caché dans les hautes herbes.

Au niveau affectif

Cette carte symbolise l’indépendance. Dans le couple, un partenaire aime l’amour à temps partiel, il aime se retrouver seul par moment. Entourée de certaines cartes négatives, elle peut indiquer une infidélité.

Au niveau professionnel

Elle annonce un emploi indépendant, un besoin de faire cavalier seul, un problème avec l’autorité. Elle indique toujours un besoin de commander plutôt que d’être commandé. Elle présage d’une certaine liberté dans ses choix professionnels.

Au niveau santé

Cette carte indique que vous êtes contre les traitements médicaux de longue durée. Vous n’aimez pas vous sentir dépendant de drogues ou autres médicaments, vous préférez vous en sortir seul en faisant confiance à votre corps.

Au niveau spirituel

Cette carte vous invite à la vigilance : plutôt une recherche spirituelle en solo qu’une intégration dans un groupe.

Au niveau personnalité

Elle représente un caractère solitaire qui aime agir en toute indépendance, sans l’aide de personne.

Mots-clés

Indépendance, autonomie, liberté, infidélité, vigilance

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Le Lynx des cavernes

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

 

Le Lynx des cavernes dans LYNX 320px-Lynx_lynx_%28Kerkrade_Zoo%29_01Le Lynx des cavernes (Lynx spelaea) est une espèce fossile de Lynx dont des traces ont été retrouvées au Paléolithique et au Mésolithique.

Le Lynx des cavernes, Lynx pardinus speleus ou Lynx spelea, possède des caractéristiques intermédiaires entre le Lynx boréal (Lynx lynx) et le Lynx pardelle (Lynx pardinus). Il est possible que le Lynx d’Issoire ait évolué vers le Lynx des cavernes, qui par la suite a évolué vers le Lynx pardelle.

Des traces du Lynx des cavernes ont été retrouvées dans les grottes de l’Observatoire à Monaco et de Grimaldi en Italie. En France, les recherches archéologiques ont mis au jour des fossiles en Dordogne, dans le Lot, dans l’Aveyron, dans l’Hérault, le Gard, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales et les Alpes maritimes

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Mythologie amérindienne du Lynx Roux

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

 

 Lynx lynxDans la mythologie amérindienne, la figure du Lynx roux est souvent associée à celle du Coyote, dans un thème de gémellité. Le lynx et le coyote sont respectivement associés au vent et au brouillard, deux éléments opposés dans le folklore amérindien. Les légendes varient légèrement entre les peuples nord-américains, et des mythes équivalents existent en Amérique du Sud, comme au Brésil par exemple. Une version des Nez-Percés représente le lynx et le coyote comme des êtres opposés et antithétiques. Cependant, une autre version les représente égaux et identiques.

Les figures du Lynx et du Coyote dans les mythes des Indiens d’Amérique ont été étudiées par Claude Lévi-Strauss, dans son livre Histoire de Lynx. Selon lui, ces jumeaux opposés et de force inégale représentent un monde en perpétuel déséquilibre. Cette analyse lui permet d’interpréter les comportements amicaux des Amérindiens lors de leurs premiers contacts avec des Européens : pour les Amérindiens, l’existence de leur peuple impliquait l’existence d’autres peuples dont ils attendaient la venue. Toujours selon Lévi-Strauss, les versions plus tardives sont le résultat du contact régulier avec les Européens.

Dans une légende Shawnee, le Lynx roux, un des quatre protecteurs de l’étoile du matin, se fait avoir par un lapin : alors que ce dernier est acculé dans un arbre, prêt à être attrapé par le lynx, il suggère à son prédateur de faire un feu pour le rôtir ; le lapin saute alors de l’arbre, et les braises s’éparpillent sur la fourrure du Lynx et dessinent des taches marron foncé sur sa robe. Les Mojaves croient que rêver souvent d’un objet ou d’un être vivant leur donne leurs caractéristiques. S’ils rêvent des deux divinités que représentent le Lynx et le puma, ils pensent que cela va leur donner des compétences supérieures à la chasse à celles des autres tribus. Les colons européens ont aussi admiré ce félin, autant pour sa férocité que pour sa grâce, et aux États-Unis, il reste prééminent dans les anthologies du folklore national.

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Le Peuple des Lynx

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

 

LYNX – US ET COUTUMES

Les métiers:

Le Peuple des Lynx dans LYNX chaman-1Au sein d’une famille, la succession est très importante. Le premier enfant mâle reprendra automatiquement le métier de son père et la première fille, le métier de sa mère. Le deuxième mâle sera fortement encouragée à choisir le métier de sorcier, tandis que la deuxième fille, le shamanisme si leurs aînés n’occupent pas encore ces postes.

Ensuite, les enfants suivants pourront choisir par eux-mêmes. Cette méthode a pour but de ne jamais laisser quelqu’un mourir sans qu’une autre personne puisse la remplacer dans ses fonctions sociales. Un équilibre parfait est ainsi créé.

Shamans ; toujours des femmes.

Sorciers ; toujours des hommes, tendant vers la nécromancie. Ils sont au service des shamans.

Bardes ; Très bien vu dans cette société. Il appartient au peuple en entier et tous veillent à son bien être. Il ne manquera jamais de nourriture ni d’endroit où dormir. Il doit toujours y en avoir un par clan. Il performera avec des instruments de percussion qui touche directement à l’âme. Travaille avec les vibrations de son outil et du corps humain.

Guerriers ; généralement masculins. Ils misent sur la mobilité. Ne portent que des armures en bois, en cuir ou en peaux.

* Le peuple du Lynx d’utilise aucun objet que ce soit en métal. Les armes et autres seront fait d’os sculptés, d’ivoire, de pierre ou de bois. Ils n’aiment pas transformer les ressources que la nature leur offre. Ils les utilisent dans leur plus pure forme.

 

(Aussi disponible : forestiers et voleurs)

L’économie : Les peaux d’animaux tannées par les Shamans Lynx sont très particulières. Puisque cela est fait dans le plus grand respect de l’animal, dans une cérémonie de communion, la bête accepte d’aider la personne qui portera sa peau dans le futur. Il continue alors d’habiter celle-ci, ce qui confère une protection au porteur. (+ de pv) Par contre, une personne qui désirerait profiter de cette peau sans qu’elle ne ressente un profond respect pour la nature, verrait sa tentative échouer. L’animal reconnaîtra le désir de pouvoir et se retirera temporairement de la peau.

Les shamans fabriquent également des amulettes magiques de protection contre les cauchemars.

Le peuple du Lynx obéit à seulement quelques lois, qui sont plus des coutumes que des lois. Puisque le peuple est en nombre très limité, le besoin de loi est presque inexistant tellement les coutumes sont encrés profondément dans les individus.

Voici donc les coutumes les plus importantes :

1) La Chaman d’âge le plus vénérable dirige l’ensemble des tribus.

2) Chaque tribus est dirigée par la chaman la plus vieille de la tribu.

3) Refuser de combattre les titans mérite la mort.

4) Les grillos appartiennent à toutes les tribus.

5) Un homme ne peut avoir qu’une femme, mais une femme peut avoir plusieurs maris.

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Un Lynx comme les autres

Posté par othoharmonie le 9 août 2012


Les lynx sont capables de voir en dormant
Un Lynx comme les autres dans LYNX 220px-Bobcat_lynx_rufusLynchée, l’argonaute, est l’éponyme du lynx car comme lui, il avait un discernement si subtil qu’il voyait jusqu’aux enfers. Ne dit-on pas qu’un prince a des yeux de lynx, lorsqu’il est si pénétrant dans les affaires, et qu’il a de si bons espions, qu’il découvre tous les secrets de ses ennemis et tout ce qui se passe dans ses états.

Au 18e siècle la question se pose encore parmi la communauté scientifique. Les modernes le croient fabuleux puisqu’il a la faculté de voir au travers des murailles. Mais un nommé Jonston prétend qu’il est bien réel puisqu’il n’est autre que le loup-cervier. Saliger précise même qu’il s’agit du mâle de cette espèce.

Nous sommes lynx envers nos pareils et taupe envers nous-mêmes. C’est la même histoire que la paille et la poutre dans l’oeil, nous voyons les plus faibles défauts des autres, mais nous ne voulons pas voir nos propres imperfections.

Le lynx est un animal comme les autres ou presque…

Gaston Phébus dit que « les uns l’appellent lous-cerviers, les autres chatz-lous ». Il ajoute « le lou-cervier se différencie du chat forestier par sa taille et par les taches qui ornent son pelage » et hasarde « les poils qui forment des toupets à l’extrémité des oreilles serviraient à sentir la direction du vent ».

Dans le Sud-ouest de la France du 15e siècle, où Gaston comte de Foix avait ses terrains de chasses, les chats forestiers, felis silvestris, et les lynx étaient encore nombreux. Un gros chat, peut avec un poids de plus de 10 kg, ressembler à un jeune lynx, il n’était donc pas rare alors que les deux animaux soient confondus.

Depuis le Moyen Age il disparait peu à peu de notre territoire. Éliminé de l’Ile-de-France dés le 16e siècle, il se réfugie dans les zones montagneuses.

Dans les Hautes-Alpes il est demeuré commun jusqu’en 1870. Le dernier lynx des Alpes française a été vu guettant des marmottes en 1913 au dessus de Saint-Paul d’Ubaye par un garde forestier.

Le dernier lynx du Centre de la France fut tué à Génolhac-Lozère en 1875 ; Dans les Pyrénées, deux lynx, on ne sait pas s’il s’agit du lynx pardelle espagnol ou du lynx européen, furent tués sur le Canigou en 1917.

Après de multiples programmes de sauvegarde et de réintroduction dans l’ensemble de L’Europe, il est à nouveau bien présent dans le Jura et les Vosges. Mais avec un tableau de chasse d’au moins un chevreuil ou un chamois par semaine, agrémenté ça et là d’un mouton ou d’une chèvre, le retour de l’animal fabuleux ne fait pas toujours l’unanimité chez les éleveurs et les chasseurs oublieux souvent qu’il les « débarrasse » aussi souvent des renards et des martres.

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Poule Sultane

Posté par othoharmonie le 8 août 2012

 

La talève sultane , ou poule sultane, est une espèce d’oiseau de la famille des Rallidés.

 Sous-espèce néo-zélandaise de talève sultane,le pukeko (Porphyrio porphyrio melanotus)Cet oiseau se trouve par exemple en Europe du Sud (Espagne…), en Afrique (Égypte…), en Asie et jusqu’en Nouvelle-Zélande (sous-espèce appelée « pukeko »). Très commune à Madagascar, elle a disparu dans l’île voisine de la Réunion, cependant elle s’est implantée relativement récemment en France notamment dans l’Aude où une dizaine de couples vivent dans le marais de Saint Louis le Maritime à Narbonne.

La Talève, poule sultane bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis 1976. Elle est inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union européenne. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l’enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu’elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l’utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l’acheter.

Cet oiseau est représenté par treize sous-espèces :

  • Porphyrio porphyrio bellus Gould, 1841 ;
  • Porphyrio porphyrio caspius Hartert, 1917 ;
  • Porphyrio porphyrio indicus Horsfield, 1821 ;
  • Porphyrio porphyrio madagascariensis (Latham, 1802) ;
  • Porphyrio porphyrio melanopterus Bonaparte, 1856 ;
  • Porphyrio porphyrio melanotus Temminck, 1820 ;
  • Porphyrio porphyrio pelewensis Hartlaub & Finsch, 1872 ;
  • Porphyrio porphyrio poliocephalus (Latham, 1802) ;
  • Porphyrio porphyrio porphyrio (Linnaeus, 1758) ;
  • Porphyrio porphyrio pulverulentus Temminck, 1826 ;
  • Porphyrio porphyrio samoensis Peale, 1848 ;
  • Porphyrio porphyrio seistanicus Zarudny & Harms, 1911 ;
  • Porphyrio porphyrio viridis Begbie, 1834.

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Poule rouge

Posté par othoharmonie le 8 août 2012

 Aphanapteryx bonasiaLa Poule Rouge aussi appelée Râle de Maurice ou poule rouge à bec de bécasse (Aphanapteryx bonasia) est une espèce d’oiseau gruiforme de la famille des rallidés autrefois endémique de l’île Maurice et aujourd’hui disparu.

Son existence est attestée par un certain nombre de récits et d’illustrations de voyageurs et par de nombreux os.

François Leguat signale dès 1693 qu’elle est devenue rare. Comme il n’y eut plus de mentions à l’oiseau dans la littérature de voyage par la suite, on estime que la chasse a fait disparaître cette espèce incapable de voler et dont la chair était agréable au palais vers 1700.

La poule rouge figure sur un timbre émis par la Poste mauricienne d’une valeur de cinq roupies.

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Poule Faisane

Posté par othoharmonie le 8 août 2012

 

 Faisan de Colchide, femelle & mâle(Phasianus colchicus)Le Faisan est le nom vernaculaire de nombreuses espèces d’oiseaux de la sous-famille des Phasianinae même si en Europe, il désigne en premier lieu le Faisan de Colchide Phasianus colchicus. Tous ces oiseaux sont des gibiers réputés. Leur femelle s’appelle la faisane ou poule faisane.

Plusieurs espèces utilisent le terme de faisan dans leur nom vernaculaire composé comme le Coucal faisan.

On le trouve partout, sauf en altitude: lisières de forêts, bosquets, fourrés au voisinage de l’eau.

Le faisan est omnivore: il se nourrit aussi bien de larves, d’insectes, de lézards que de pousses vertes, baies, fruits et graines.

Le nid est un creux du sol dissimulé dans les hautes herbes et garni de feuilles sèches. La ponte a lieu en mai et comprend une douzaine d’œufs, brun ou vert olive, couvés 23-25 jours par la femelle.

Le terme faisan dérive du latin phasianus (emprunté au grec « oiseau du fleuve Phase »). Le terme latin a directement donné son nom au genre Phasianus, celui de l’espèce faisan de Colchide qui vivait sur ce fleuve.

Voici la liste des espèces dont le nom normalisé français comporte le terme faisan :

Source Wikipédia.

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C’est quoi le poulet ?

Posté par othoharmonie le 8 août 2012

 

C'est quoi le poulet ? dans POULE et COQ 220px-Volailles_Bresse_cropUn poulet est une jeune volaille, mâle ou femelle, de la sous-espèce Gallus gallus domesticus, élevée pour sa chair.

En France, le poulet est abattu entre quarante et quatre-vingt-dix jours après sa naissance, selon le mode de production (élevage industriel ou traditionnel). La sélection des reproducteurs et le développement de nouveaux types d’alimentation permettent désormais d’accélérer la croissance.

On distingue les parties suivantes dans la découpe du poulet :

  • les filets ou blancs, dits aussi « poitrines » au Québec, masse pectorale de part et d’autre du bréchet ; ces parties ont parfois tendance à se dessécher lors des cuissons rôties ;
  • la cuisse ;
  • les pattes ;
  • les pilons ;
  • les ailes ;
  • le gésier ;
  • le foie ;
  • le cœur ;
  • les sot-l’y-laisse.

En France et dans d’autres pays, le poulet est une des viandes les moins chères. En 2011, une étude a suggéré que les poulets bio contenaient moins de salmonelles que les poulets issus de l’élevage industriel intensif.

 

200px-Kfc_chicken_potato dans POULE et COQLe poulet se cuisine de multiples façons. Citons notamment :

  • le poulet rôti, qui peut se préparer dans un plat au four ou à la broche, sur une rôtissoire ; le poulet peut être farci avec une préparation aromatique ;
  • diverses préparations en sauce ;
  • le poulet frit est typique, entre autres, du sud des États-Unis ;
  • le poulet Marengo, préparé avec du vin, de la farine et de l’eau ; ainsi nommé en référence à une recette préparé par le cuisinier de Napoléon Bonaparte, à la veille de la Bataille de Marengo

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Le coq en général

Posté par othoharmonie le 7 août 2012

 

Le coq en général dans POULE et COQ 598px-Brown_Leghorn_rooster_in_Australia-300x300Le coq est le représentant mâle adulte, principalement de plusieurs espèces presque exclusivement de galliformes, en particulier le coq domestique. Sa femelle est la poule. Certaines espèces portent ce qualificatif dans leur nom vernaculaire comme le Coq de bruyère, Coq de Java, Coq de Lafayette, Coq de Sonnerat. Le Coq de roche péruvien est le nom donné à un passereau sud-américain. Chez ces espèces le dimorphisme sexuel est assez marqué.

L’onomatopée imitant le cri du coq domestique serait à l’origine du terme.

La poule caquète, le poussin pépie, le coq chante.

Selon les langues et les pays, la transcription phonétique de son chant prend des formes très différentes. Le chant du coq est inné, il n’est pas appris.

  • En français, le chant du coq est traduit par l’onomatopée Cocorico !
  • Cock-a-doodle-doo en anglais
  • Quiquiriqui en espagnol
  • Kikeriki en allemand
  • Kokeriko en espéranto
  • Cucuriguuuu en roumain
  • Cocorococo en portugais (cocoricó au Brésil)
  • Ake-e-ake-ake en thaïlandais
  • U-urru-urru en turc
  • Chicchirichi en italien
  • Ky-ky-ri-ký en tchèque
  • kuckeliku en suédois
  • kokekoko en japonais
  • Co Co Co en chinois
  • coucouricou en grec
  • Coucarékou en russe
  • Kukuruyuk en indonésien
  • kokouukuuu en marocain
  • gaggalagaggalagó en islandais

« Cocorico ! » est utilisé par certains Français pour manifester leur chauvinisme, probablement parce que ce cri est interprété comme une manifestation d’orgueil de la part du coq, mais surtout parce que le coq gaulois est devenu un emblème du pays.

Avant l’invention de l’horloge mécanique et de la montre, le cri du coq a longtemps servi pour donner l’heure (heure solaire), dans toute l’Eurasie et parfois de manière quasi-légale. Ainsi l’une des lois sultanienne de l’empire ottoman (le kânûn) éditctée par Mehmed II (le conquérant de Constantinople), décrétait qu’à propos des moulins dont les roues tournent dans ses états : « Les meuniers seront surveillés. Il est interdit d’élever des poules dans un moulin afin que la farine et le blé des particuliers ne subissent de dommages. On gardera tout au plus un coq pour connaître l’heure. »

Le coq, comme les passereaux, produit un premier pic sonore à l’aube et un dernier au crépuscule avec un petit creux en cours de journée, mais il chante (à un niveau sonore de 50 à 60 dB) toute la journée. On remarque plus son chant à l’aube car il émerge alors du « bruit de fond » présent dans la journée.

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Fonctions de la Crête de coq

Posté par othoharmonie le 7 août 2012

Elles sont mal comprises.

Présente chez des oiseaux souvent d’origine tropicale (Gallus gallus), elle pourrait jouer un rôle dans la thermorégulation de l’animal.

Fonctions de la Crête de coq dans POULE et COQ 200px-Rooster_portrait2Elle semble d’abord être un caractère sexuel secondaire, apparaissant avec la maturité sexuelle et pour toute la vie, distinguant le mâle de la femelle et pourrait jouer un rôle dans la reproduction. La rougeur et la turgescence de la crête de nombreux Gallinacés existe ainsi à la fois chez le Coq et la Poule, et sont dues à des hormones sexuelles dont les effets disparaissent chez les animaux castrés. La crête dressée chez le Coq est « retombante » chez la femelle, en raison d’un muscle fibro-élastique absent chez elle.

La crête a peut être des fonctions immunitaires (Elle gonfle rapidement lors d’une infection de type aviaire).

Une crête est un appendice charnu présent sur la tête de certains gallinacés retrouvée aussi autrefois sur la tête et/ou le dos de certains dinosaures.

On nomme aussi crête des structures de forme approchante chez d’autres oiseaux, mais on parle souvent de huppe quand il s’agit de plumes (ex : crête de la grue royale, des Cacatuinae).

La crête des gallinacés est en général dentelée, les dents étant appelées crêtillons.
Si la crête se termine en pointe vers l’arrière, on parle d’éperon.

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Coq de Sonnerat

Posté par othoharmonie le 7 août 2012

Le Coq de Sonnerat ou grey jungle fowl en Anglais (Gallus sonneratii), est une espèce de la famille des Phasianidae.

 Coq gallus sonneratiiSa crête est simple et dentelée comme Gallus gallus, mais son plumage diffère des autres coqs sauvages par sa structure, car le rachis des plumes est aplati et brillant et la base de la queue n’a pas de lancettes. Les oreillons et les barbillons sont rouges.

Chez cette espèce, il y a une « phase d’éclipse » du plumage du coq comme pour les sous-espèces sauvages de Gallus gallus, période durant laquelle les faucilles tombent et l’ensemble des plumes du camail raccourcissent et deviennent noires.

C’est l’espèce du genre Gallus qui s’adapte le mieux a la captivité.

  • Une mutation maintenant fixée de Gallus sonneratii a eu lieu en captivité en Angleterre en 1975, ayant transmis un plumage « lavande » plus pâle que la variété sauvage. Par conséquent, cette variété est considérée comme domestique.
  • Une équipe de chercheurs Franco-suédois (dont la Française madame Texier -Boichard) ont découvert que Gallus sonneratii a transmis son gène récessif « peau jaune » (w*y) a plusieurs races de poules domestiques, inexistant chez les coqs dorés sauvages (source : La Revue Avicole, n°1683,janv.-fev. 2009). Néanmoins, les races domestiques sont classées comme sous-espèce de Gallus gallus, cette espèce dominant dans son patrimoine génétique.

Comme tous les phasianidés, le dimorphisme sexuel est très marqué : le coq est plus grand et vivement coloré avec des ergots sur les tarses, alors que la poule est plus petite et plus terne, afin de se camoufler lors de la couvaison.
La Crête est développé chez le coq, alors qu’elle est quasi inexistante chez la poule.

Cette espèce est essentiellement monogame.

La période de reproduction est généralement de février à mai, mais peut varier selon les régions.

La poule construit son nid dans un endroit isolé de ses prédateurs (souches d’arbres creux, terriers abandonnés, dans les broussailles et les buissons…), généralement au niveau du sol car les poussins sont nidifuges.

Seule la poule se charge de la couvaison, durant environ 20-21 jours de 3 à 5 œufs, pondus au rythme d’un par jour, mais les poussins « synchronisent » leur éclosion.

Durant cette période, la poule quitte le nid furtivement pour se nourrir et s’abreuver afin de conserver la chaleur nécessaire au bon développement des embryons (37,5 à 38,5 °C).

Une foi éclos, les poussins resteront durant au moins 2 semaines avec leur mère, celle-ci grattant le sol à la recherche de nourriture (végétaux, insectes, mollusques…) afin de leur « apprendre » tout en leur distribuant ses « trouvailles » et la nuit tombante, ils se réfugient sous elle afin de rester au chaud et d’être en sécurité.

Coq de Sonnerat dans POULE et COQ 220px-Coq_de_Sonnerat_MHNTDurant la couvaison, le coq surveille attentivement sa ou ses poules et les protège d’éventuels prédateurs, avec acharnement jusqu’à la mort si nécessaire, usant de son bec et de ses ergots. Une foi les œufs éclos, il surveille attentivement sa progéniture, leur distribuant les petites proies qu’il trouve.

Les poussins naissent recouvert d’un duvet jaunâtre, le dessus de la tête et du dos sont couverts d’une bande marron (d’avant en arrière), elle-même recouverte de 2 petites bandes sur les côtés de cette première, une plus claire et l’autre plus sombre, les camouflant sur le sol, les feuilles mortes et les branchages. Ils sont identiques aux poussins des races domestiques des variétés dorée (doré-saumoné, perdrix-doré) qui sont les couleurs rencontrées chez les sous-espèces sauvages et ne diffèrent guère en coloris des poussins des autres espèces de phasianidés.

  • Les coq de cette espèce atteignent leur pleine maturité à 2 ans.

Il vit au sud et à l’ouest de l’Inde, dans des environnements très diversifiées. Son principal prédateur en milieu naturel est l’Aigle montagnard (Spizaetus nipaliensis).

Omnivore, il se nourrit principalement de graines et d’insectes.

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Coq-de-Roche péruvien

Posté par othoharmonie le 7 août 2012

Le Coq-de-roche péruvien (Rupicola peruvianus) ou Tunqui (du quechua: tunki) est l’oiseau national du Pérou. C’est un passereau qui, selon certain, a le plus beau plumage parmi les oiseaux du monde.

Son parent le plus proche est le Coq-de-roche orange (Rupicola rupicola), qui a aussi un très beau plumage. Le Coq-de-roche péruvien habite les bois de la Haute Forêt du Pérou et de la forêt bolivienne, et il est distribué tout au long des bois de montagne du flanc oriental andin dès la Colombie jusqu’à la Bolivie.

Les Coqs-de-roche péruviens sont classés dans la famille des Cotingidés, mais il y a quelques auteurs qui les classent dans une famille exclusive avec l’autre espèce de coq-de-roche: Rupicolidae.

 Rupicola rupicola

Le Coq-de-roche péruvien est un oiseau de taille moyenne (32 cm). Il existe un dimorphisme sexuel très net : tandis que le mâle est d’une couleur rouge-orange bien intense, avec un bec et des pattes de couleur jaune-orange, une crête dressée sur le bec et le front, des ailes et une queue noires et quelques plumes grises dans les ailes; la femelle est complètement de couleur marron-rouge foncée et elle a une crête plus petite (cette combinaison des couleurs lui permettra de se cacher entre les branches des arbres).

Le bec est similaire à celui des Galliformes ; les pattes et les doigts sont forts. Malgré les couleurs criardes des mâles, ce n’est pas facile de les observer en dehors de l’époque de la parade nuptiale car ils sont farouches et habitent des endroits inaccessibles.

La distribution géographique du Coq-de-roche péruvien s’étend du Venezuela jusqu’à la Bolivie, à travers la Colombie, l’Équateur et le Pérou, entre 1400 et 2500 mètres au-dessus niveau de la mer, dans les bois humides et denses de la région amazonienne.

Le Coq-de-roche péruvien n’est pas trouvé partout dans la Haute Forêt. Il préfère certaines zones des bois qui sont généralement situées près de ruisseaux, et qui ont des surfaces rocheuses ou des pentes. Il est en général un oiseau silencieux, qui seulement émet des sons lorsqu’il est à l’époque de parade nuptiale, ou quand il est effrayé ou loin de son territoire.

 Rupicola peruvianus mâleÀ l’époque de parade nuptiale, plusieurs mâles se réunissent dans une zone bien définie, l’aire de parade ou lek. Ils sont environ 40 sur un espace d’approximativement 12m, où ils espèrent être choisis par la femelle.

Dans les premiers moments de la parade nuptiale, la crête et les plumes du mâle se hérissent en changeant complètement l’apparence de l’animal. Ils émettent deux sons différents à la fois : un type de craquement qu’ils produisent avec le bec et un sifflement décroissant comme une conséquence de la perforation de l’une des plumes de l’aile. Quand la femelle s’approche du lek, les mâles s’efforcent de l’attirer. Cette danse dure la plupart du jour, jusqu’à ce que la femelle s’approche d’un mâle pour s’accoupler.

Les mâles essaient d’attirer les femelles vers les lek traditionnels pendant presque toute l’année. L’accouplement est l’unique moment où les sexes se rencontrent : les femelles effectuent seules toutes les activités nidificatrices.

Les Coqs-de-roche péruviens nichent sur les surfaces rocheuses, près de l’eau. Ils font leurs nids avec des mousses, des lichens et des autres matériaux d’origine végétale. Pendant l’époque d’incubation, il devient très difficile de détecter les femelles à cause de leur couleur qui imite celle des roches et des matériaux du nid. Elles pondent deux œufs. L’époque de reproduction est comprise entre les mois de janvier et septembre.

Le Coq-de-roche péruvien est un oiseau presque exclusivement frugivore, sauf les poussins, qui sont nourris avec des insectes pendant la première semaine après leur naissance.

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Le Lynx d’un autre temps

Posté par othoharmonie le 6 août 2012


En des époques où l’on confondait volontiers le réel et le fabuleux, certains animaux avaient une place particulière dans l’imaginaire populaire. Le lynx avait un statut bien particulier, il était considéré comme fabuleux et bien réel en même temps.

Autres temps, autres mœurs

Le Lynx d'un autre temps dans LYNX 220px-Lince_Ib%C3%A9rico_Do%C3%B1anaNos anciens connaissaient, pour le côtoyer dans nos campagnes, un animal en tous points semblable à celui que nous appelons aujourd’hui lynx et qu’ils appelaient loup-cervier.
Ces naturalistes d’une autre époque, influencés par la mythologie, les alchimistes et les poètes prétendaient que le linx ou lynx était un animal fabuleux mais bien réel, au même titre que les dragons, les chimères ou les centaures. Ils avaient des preuves :

Lorsqu’un lynx a uriné, son urine se glace. Il se forme une pierre luisante de la longueur du petit doigt qu’il recouvre de terre. Ce joyau, appelé Lapis lyncis se trouvait en abondance dans la région de Caen en Normandie. Les septiques prétendent qu’il s’agit de pierre d’ambre jaune ou succin mais il semblerait que ces pierres soient en réalité des bélemnites, des céphalopodes fossiles qui ont la forme d’une balle de fusil. Bacchus est revenu de sa conquête de l’Inde sur un char tiré par des lynx.

On ne jette pas tout dans le lynx
La peau du lynx est une des fourrures les plus estimée ; malheureusement les poils en sont raides et tombent rapidement. La chair du lynx est pour les iakoutes un mets délicieux, qu’ils estiment à l’égal de la viande cheval. Cela peut nous étonner, mais nous le sommes encore plus d’apprendre, que d’après Tschudi, les Suisses mangent du lynx avec plaisir. Kobell rapporte qu’au congrès des Princes, qui se tint à Vérone en 1822, plusieurs fois on vit figurer à la table des empereurs d’Autriche et de Russie du rôti de lynx ; il ajoute que, en 1819, on reçut à Ettal l’ordre de tuer les lynx, la viande en ayant été ordonnée au roi de Bavière, comme remède contre le vertige.

Où voir des lynx

Nulle part ! Sauf si on est extrêmement chanceux et patient, il est impossible de voir un lynx en liberté. Mais on fréquente les forêts des Vosges et du Jura ont peu être en contact avec des indices de présence.
Les traces : les pieds ressemblent à ceux laissés par un grand chien avec une différence qui trahit le passage de notre animal l’absence de marques de griffes, puisque que comme chez tous les félins (sauf chez le guépard) celles- ci sont rétractiles.

Les griffades sur les arbres
Comme les chats, les lynx se font les griffes. Ils s’appuient sur les arbres et y laissent des estafilades profondes dans l’écorce à une quarantaine de centimètres de hauteur.

Les crottes
Les laissées sont des cigares fuselés de couleurs variables terminés comme chez la plupart des carnivores par aiguillons, ces extrémités fuselés sont constituées de poils non digérés. La taille de ces crottes, jusqu’à 12 cm, permet de les distinguer de celles du renard qui ne dépassent jamais 8 cm.
Ces crottes sont souvent aspergées d’urine à odeur forte habituelle chez les félidés.

Article réalisé par Jean-Pierre Fleury. 

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Le Lynx est-il dangereux

Posté par othoharmonie le 6 août 2012

 Caracal (Caracal caracal) dans un hamac, au zoo de San DiegoLes plus petites panthères sont données pour ne peser qu’une quarantaine de kilos, les plus gros lynx (en Sibérie) peuvent aller jusqu’à 45 kg, cette comparaison pourrait montrer qu’en terme de dangerosité potentielle le lynx n’a rien à envier à la panthère. Il s’attaque à des daims ou à des cerfs ayant deux fois son poids soit 70 à 90 kg, l’équivalent du poids moyen d’un homme. Pourtant les conflits directs avec les humains sont rarissimes mais…

Robert Hainart écrit : « Normalement il ne sera pas agressif. Il restera calme, accroupi sur sa branche, regardant l’ennemi en face. Mais un animal en rut, affolé par l’impossibilité de trouver un conjoint, une femelle rendue furieuse par la capture de ses petits, peuvent être dangereux. Telle fut sans doute la bête de la Gargaille, un lynx femelle, qui le 9 juin 1819, dans les communes de d’Alieze, Dompierre et Marnezia (Jura), attaqua plusieurs personnes, dont des hommes armés et un berger qui eut l’oeil arraché… » Il cite le rapport qui fut fait au préfet à l’issue de l’abattage de l’animal : « Blessé, le lynx assaille résolument l’adversaire, il se jette sur lui avec fureur, lui enfonce les griffes dans la figure et la poitrine, le mord au cou, au visage et l’enveloppe d’un tourbillon d’attaques désespérées, sous lesquelles il n’est pas rare de voir succomber le chasseur ».

En automne 1907, le baron allemand Wassiliko-Serecki, rentrait tard le soir de l’approche des cerfs, marchant sans bruit avec ses chasseurs (chaussés d’opankis, des souliers en peau de porc, un matériau particulièrement silencieux) ; l’un de ceux-ci fut assailli par un lynx, le baron réussit à l’aide sa canne à le mettre en fuite…

Le lynx est très peu sensible à la rage, c’est pourquoi ces cas d’attaques spontanées ne peuvent pas tous être imputables à la maladie. 

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Lynx dans les Pyrénées

Posté par othoharmonie le 6 août 2012

 

La problématique du lynx dans les Pyrénées est intéressante et remarquable puisqu’elle repose sur deux incertitudes :

  • d’abord, la question fondamentale est de savoir si le lynx est toujours présent dans le massif ? En effet, malgré l’absence d’indices intangibles (cadavres, photos, crottes génétiquement attribuées au lynx) depuis des décennies, certains naturalistes pensent que le lynx hante toujours les forêts pyrénéennes.
  • ensuite, la seconde incertitude est liée à l’espèce peuplant ou ayant peuplé les Pyrénées : s’agit-il du lynx boréal (Lynx lynx) ? S’agit-il du lynx pardelle (Lynx pardinus) ? Est-ce les deux espèces ?

Lynx dans les Pyrénées dans LYNX 320px-MP-lynx_canadensis_3Aucun musée français n’a conservé de dépouilles de lynx pyrénéens. Il est donc très difficile de trouver des spécimens provenant des Pyrénées. Les hypothèses, actuellement avancées sur l’identité des lynx ayant peuplé les Pyrénées, reposent donc sur les descriptions rapportées par des temoins tiers et sur la découverte de restes osseux.

Lavauden (Inspecteur des Eaux et Forêts, 1930) explique dans un ouvrage fort bien documenté sur l’histoire naturelle du lynx, ce qui lui a laissé penser que des lynx pardelles peuplent les Pyrénées :

 » … C’est à Magné de Marolles qu’il faut demander la seule précision que nous ayons sur ce sujet. Cet auteur cite une lettre de M. Agieu lui disant, après examen renouvelé, que la peau d’un lynx tué aux environs de Saint Gaudens, en 1787 était d’un vrai fauve, tacheté d’un beau noir par-dessus tout le corps, même par les jambes, non à bandes suivies mais à petites mouches, et que le ventre est d’un gris bleu, c’est à dire le bout du poil blanc, et la bourre qui est à la racine d’un gris foncé. Cette description, très explicite, ne peut s’appliquer qu’au Lynx pardella. Par contre, les deux échantillons qui furent tués en 1917, au Canigou, auraient appartenu à l’espèce de l’Europe centrale, d’après la description, également très claire, qui fut faite à notre collège M. Salvat par une personne ayant vu les deux animaux. Ceux-ci n’avaient de mouchetures qu’aux pattes « .

Lavauden fait donc reposer sa présomption sur la présence de mouchetures aux pattes. Cependant, on sait maintenant que la description du lynx tué en 1787 peut parfaitement correspondre au lynx boréal. Ainsi, cette information, bien documentée, ne peut être considérée comme une preuve de la présence du lynx pardelle dans les Pyrénées. Justement, en conclusion de son ouvrage, L. Lavauden fait part de sa prudence : « souhaitons surtout que les prochaines captures soient examinées par un naturaliste compétent, qui puisse enfin décider sur pièces, autrement que par des conjectures (toujours peu satisfaisantes pour l’esprit, quelle que soit leur vraisemblance), si le Lynx des Pyrénées appartient ou non à l’espèce espagnole« . Malheureusement, il n’y eut plus d’animaux capturés dans les Pyrénées après le travail de Lavauden, seulement des suspicions de captures (voir plus bas).

Néanmoins, des restes osseux découverts dans des gouffres pyrénéens furent examinés. Provenant d’époques diverses, allant de l’époque actuelle au Würm ancien, tous ont été attribués à Lynx lynx. (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France - Le Lynx boréal, SFEPM, 1998).

Mais, Luc Chazel (naturaliste, membre du Groupe Lynx Eurasie) indique, à propos du statut taxonomique du lynx pyrénéen, que le matériel fossile du versant français des Pyrénées se compose largement de restes attribuables à Lynx lynx, bien que Lynx pardinus ne soit pas absent. (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).

La seule donnée récente sur la présence du lynx ibérique en France reste la possession d’un lynx pardelle naturalisé par un particulier vivant dans la région paloise (Pyrénées-Atlantiques). Le propriétaire affirme que ce lynx a été piégé dans les Pyrénées aragonaises en 1973.

Pour l’instant, le mystère sur l’espèce peuplant ou ayant peuplé les Pyrénées reste donc entier…

Sources :

  • Réponse du FIEP – Groupe Ours Pyrénées à un courrier envoyé, datant du 27/08/2001.
  • L’encyclopédie des Carnivores de France – Le lynx boréal, P. STAHL et J.-M. VANDEL, S.F.E.P.M. (1998).
  • « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 24 – Spring 1996.
  • « Lynx Survive in Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 14 – Spring 1991.
  • Rapport d’Activité 2005 du Parc national des Pyrénées.
  • Site internet du Parc national des Pyrénées.

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Capture de Lynx en Pyrénées

Posté par othoharmonie le 6 août 2012



D‘après un essai sur l’histoire naturelle du Lynx, réalisé par Lavauden en 1930, la dernière capture de lynx dans le massif pyrénéen fut celle de deux lynx boréaux, en 1917, dans le massif du Canigou (Pyrénées-Orientales). Cependant, même si L. Lavauden propose l’année 1917 comme celle de dernière capture du lynx dans le massif, il pense néanmoins qu’ « il est assez vraisemblable que le Lynx persiste encore dans les Pyrénées sur trois points : près d’Urdos, sur la rive gauche du gave d’Aspe [Pyrénées-Atlantiques], dans le massif du Néouvielle [Hautes-Pyrénées] et dans le Capcir [Pyrénées-Orientales] » (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998).

Capture de Lynx en Pyrénées dans LYNX 220px-Mani%C3%A8re_de_prendre_le_loup-cervier_au_LabradorAinsi, depuis cette capture et jusqu’à aujourd’hui, des données plus ou moins fiables et sérieuses, toujours invérifées par l’organisme compétent (ONCFS), ont été récoltées dans les Pyrénées.

Essayons d’en savoir un peu plus sur les différentes rumeurs de présence dans trois zones du massif

  • Pyrénées occidentales (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées)

Jusque dans les années 1940, le lynx est présent de manière certaine dans les Pyrénées Occidentales, notamment le Haut-Béarn.

Selon Couturier (1954), le chasseur Toussain Saint-Martin aurait capturé 4 animaux entre 1900 et 1936 en vallée d’Ossau (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998). Selon Luc Chazel, ce chasseur tenta une nouvelle capture 6 ans plus tard mais sans succès, preuve qu’il croyait à la présence du lynx en 1942 (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).

Mais à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les indices se font beaucoup plus rares et ne peuvent plus être confirmés. Voici les dernières informations recueillies en Pyrénées Occidentales (Béarn essentiellement), par différents naturalistes et scientifiques (du Muséum d’Histoire Naturelle notamment).

  • Selon De Beaufort (Professeur au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, 1968), il y aurait eu une capture en 1957. (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998). Chazel abonde dans le même sens, relatant le tir d’un lynx en haute vallée d’Ossau, au Lurien, en 1957. Malheureusement, cette donnée restera invérifiée. Toujours selon Chazel, le lynx existait à cette époque pour Pierre Fourcade, garde-chasse fédéral de la Réserve de Chasse du Pic Midi d’Ossau … (Sources : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991 et Luc Chazel, « Notes sur la survivance du lynx dans les Pyrénées françaises », Mammalia, t.53, n°3, 1989).
  • 5 ans plus tard, Chazel annonce la découverte d’un squelette de félin près du Col d’Aran, entre les vallées d’Aspe et d’Ossau. De Beaufort l’identifie comme étant « Lynx lynx » (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).
  • De Beaufort (1968) indique une dernière capture, en 1963, en vallée d’Ossau. Cette donnée restera invérifiée (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998)
  • 200px-Canadian_lynx_by_Keith_Williams dans LYNXDes traces, relevées dans la neige et photographiées en vallée d’Ossau par Navarre en 1967, ont été attribuées à un lynx par le professeur De Beaufort. (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).
  • En 1976, M. Navarre (1976) photographie de nouvelles empreintes dans le vallon de Gey (vallée d’Aspe), suivies de l’observation d’un animal de la taille d’un chien Labrit (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).
  • Un crotte, trouvée en 1981 par un scientifique, aurait été analysée par un autre scientifique dans le cadre de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse. (Source : Luc Chazel, com. pers., 07/06/2003).
  • Le dernier indice pouvant être qualifié de « sérieux » fut une crotte trouvée en 1984 en Béarn par Chaumeil (Muséum d’Histoire Naturelle). Malheureusement, on ne s’est basé que sur l’observation de cet indice, sans effectuer d’analyses génétiques. (Source : Réponse du FIEP reçue le 27/08/2001).
  • En 1985, Yves Salingue, naturaliste pyrénéen passionné de l’ours, déclare avoir observé un lynx dans un vallon sauvage de la haute vallée d’Aspe, comme on peut le lire dans son livre Artza Roi Sauvage (Source : Yves Salingue, com. pers., 25/01/2004 et Artza Roi Sauvage).

Selon Luc Chazel, à partir de 1976, il sera décidé une étude détaillée du lynx dans cette partie du massif des Pyrénées. Commencée en 1980, l’enquête aurait mis en évidence la présence d’un noyau de population dans les Pyrénées occidentales, entre les vallées d’Aspe et d’Ossau, le cirque de Lescun et les montagnes le long de la frontière franco-espagnole jusqu’à la forêt d’Iraty.

Selon le Parc National des Pyrénées, les derniers indices sûrs de la présence du lynx en Pyrénées occidentales datent de 1982. Il indique également qu’en 30 ans, 120 témoignages d’observations de lynx ont été vérifiés mais qu’aucun n’était concluant et que les vérifications par piste sur neige n’ont jamais rien donné. (Source : Réponses du Parc National des Pyrénées sur le forum du site internet du Parc National des Pyrénées). Maintenant encore, le Parc national reçoit des témoignages (traces et observations visuelles essentiellement) chaque année, toujours vérifiés mais jamais validés (4 en 2005 par exemple). Par ailleurs une trace en vallée d’Ossau datant de l’hiver 2005/2006 reste à vérifier. (Source : Rapport d’Activité 2005 du Parc National des Pyrénées).

Cette analyse sur l’absence de lynx depuis plus de 20 ans recoupe les données des naturalistes du Muséum d’Histoire Naturelle, qui n’ont plus relevé d’indices sérieux à partir du milieu des années 1980. Même Luc Chazel, fervent « défenseur » de la présence du lynx dans les Pyrénées, indique qu’il n’y a plus d’indices de présence du lynx dans cette zone depuis 1985 et que l’espèce doit avoir disparu, ce qui corrobore les informations du Parc National et des naturalistes du Muséum d’Histoire Naturelle. (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).

On peut donc dire que le lynx se serait éteint des Pyrénées occidentales, du Béarn notamment (hautes vallées d’Aspe et d’Ossau), vers le milieu des années 1980. Pour finir sur cette partie des Pyrénées, cette hypothèse semble confirmée par le fait que la zone est depuis cette date très bien prospectée par les naturalistes et scientifiques du Réseau Ours Brun, qui n’ont jamais relevé d’indices de présence du lynx.

  • Pyrénées centrales (Haute-Garonne, Ariège)

D‘après Luc Chazel, il a été mis en évidence une seconde population de lynx, dans les Pyrénées centrales cette fois, au sud de Saint-Girons, en Ariège. Toujours selon cet auteur, à partir de 1987-1988, il y aurait eu une extension du noyau vers l’ouest, dans le département de la Haute-Garonne.

Il affirme même avoir établi le déplacement de deux femelles pendant toute une année sur 10000 ha chacune et d’un mâle sur 18 à 23000 ha (!?!)

(Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).

Cependant, hormis les indications de Chazel, rien ne permet de confirmer l’existence d’un noyau de population de lynx à l’heure actuelle. Aucun cadavre n’a été retrouvé, aucun indice ni observation sérieuse n’est parvenu à l’ONCFS. Par ailleurs, le lynx n’a jamais été observé et ses signes de présence jamais relevés par les naturalistes, chasseurs ou forestiers des Pyrénées centrales.

Enfin, il est important de noter que depuis 1996 et le début de la réintroduction de l’ours brun dans les Pyrénées centrales, cette zone est bien prospectée par le Réseau Ours Brun et l’Equipe Technique Ours qui, comme dans les Pyrénées occidentales, n’ont jamais relevé d’indices de présence du lynx.

On peut donc affirmer que le lynx n’est plus présent dans les Pyrénées centrales.

  • Pyrénées orientales (Haute-Ariège, Pyrénées-Orientales, Aude)

 Lynx du Canada (Lynx canadensis)Si des lynx survivent encore dans les Pyrénées à l’heure actuelle, il est fortement probable qu’ils se localisent dans des secteurs sauvages de la partie orientale de la chaîne (entre Pyrénées-Orientales, Aude et Ariège).

C’est en 1984 que Luc Chazel aurait identifié ce noyau pour la première fois. Il s’étendrait des limites avec le département de l’Ariège (massif du Carlit), jusqu’au massif du Canigou, en passant par le massif du Madrès-Coronat (entre les régions du Capcir et Conflent) et les montagnes frontalières avec l’Espagne (Source : Luc CHAZEL, Muriel DA ROS, Jean-Pierre POMPIDOR, « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees », Cat News, issue 24 – Spring 1996).

A cette date (1985), devant les nombreuses suspicions de présence du lynx dans les Pyrénées (notamment sa partie orientale) et de nombreuses autres observations invérifiées car émanant de personnes tiers, le Ministère de l’Environnement confia une étude sur cet animal à Luc Chazel, alors Conservateur de la Réserve Naturelle de Jujols dans les Pyrénées-Orientales. Il mena alors un important travail de recherche d’indices et aurait conclu à la réalité de la présence du lynx dans les Pyrénées orientales. (Source : Luc Chazel, com. pers., 07/06/2003).

De 1990 à 1994, Luc Chazel, Muriel Da Ros (Chargée d’étude sur les vertébrés à la RN de Jujols) et Jean-Pierre Pompidor ont été chargés de réaliser un inventaire des espèces de mammifères fréquentant les Réserves Naturelles de Nohèdes, Conat et Jujols, localisées dans le massif du Madrès-Coronat. Pendant ces 5 ans, sur 20.000 ha (limités au nord par le nord du massif du Madrès, à l’est par le col de Jau et la vallée de Castellane, à l’ouest par le nord-ouest et le sud-ouest du massif du Madrès et au sud par la vallée de Têt), plusieurs indices auraient été récoltés, parmi lesquels des crottes, des traces dans la neige ou la boue, quelques cadavres de brebis, de chèvres et d’isard, ainsi que quelques observations visuelles rapportées par des tierces personnes.

Au cours de cette étude, les trois scientifiques déclarent avoir relevé 3,69 indices de présence par an et recueillir 0,46 observation visuelle par an. C’est un signe que, si le lynx est présent sur la zone, il y était extrêmement rare. Enfin, toujours selon ces auteurs, il semble qu’au cours de cette étude, le lynx ait été également présent dans le massif du Canigou, qui n’a pas pu être prospecté.(Source de toutes ces infos : Luc CHAZEL, Muriel DA ROS, Jean-Pierre POMPIDOR, « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees », Cat News, issue 24 – Spring 1996).

A noter cependant que parmi tous ces témoignages, un seul a été envoyé au Réseau Lynx pour confirmation (photo de trace unique en mars 1990). Celui-ci a fait l’objet d’un diagnostic négatif mais a néanmoins été retenu par les auteurs, dans leur rapport paru dans la revue Cat News … (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998).

A titre personnel, je reçois régulièrement des informations de naturalistes des Pyrénées-Orientales, me signalant leurs données de présence du lynx. Il s’agit la plupart d’observations visuelles directes (notamment dans les phares de voiture sur des routes de montagne) ou de tierces personnes.

L’ONCFS et le Réseau Lynx nient la présence du lynx dans le massif puisqu’aucun indice fiable (cadavre, photographie d’un lynx, crotte…) ne leur est parvenu. En tout cas, si le lynx est toujours présent dans les Pyrénées orientales actuellement, il doit y être rarissime et donc forcément en danger de disparition à court terme.

Pour finir sur cette zone, avec le retour du loup dans les massifs du Madrès, du Carlit et du Canigou (c’est-à-dire les « fiefs » du lynx si l’on en croit certains naturalistes) depuis la fin des années 1990, il est impensable que la présence de lynx ne soit pas remarquée. En effet, avec la mise en place du Réseau Loup dans le département des Pyrénées-Orientales, des prospections permettant de recueillir de nombreuses données (pistes, crottes, poils, observations visuelles) sont régulièrement réalisées. Si des lynx sont présents, il y aura forcément des observations visuelles réalisées par des gardes ou membres de ce Réseau ou des identifications génétiques à partir de poils ou de crottes.

Sources :

  • L’encyclopédie des Carnivores de France – Le lynx boréal, P. STAHL et J.-M. VANDEL, S.F.E.P.M. (1998).
  • « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 24 – Spring 1996.
  • « Lynx Survive in Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 14 – Spring 1991.
  • Rapport d’Activité 2005 du Parc national des Pyrénées.
  • Site internet du Parc national des Pyrénées.

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