La fièvre des coccinelles
Posté par othoharmonie le 31 août 2012
Nous voici aux portes d’avril. C’est à pareille époque, l’an dernier, que la fièvre des coccinelles a pris « La Salamandre ». En pleine campagne fribourgeoise, près d’Estavayer-le-Lac, Gilbert Hayoz installait ses premières protégées à la maison, dans un grand terrarium.
Au fil des semaines, notre photographe a veillé sur elles jour et nuit en réalisant des centaines de prises de vues. Au même moment, à 500 kilomètres de là, dans l’Allier, en lisière de la grande forêt de Tronçais, Daniel Auclair entamait une aventure similaire.
Cet enseignant français passionné de nature a lui aussi suivi tout le printemps des coccinelles pour réaliser un film sur leurs plantureux festins. Accouplements, pontes, chasses, mues… De part et d’autre, le marathon a duré plusieurs mois avec l’angoisse de ne rater aucune étape décisive. Et celle, plus lancinante encore, de tomber en panne de pucerons pour nourrir ces insatiables dévoreuses.
Combien de nuits blanches, d’affûts au détour d’une herbe, de safaris inopinés dans le jardin ?
« La Salamandre » le journal que vous tenez aujourd’hui entre vos mains retrace cette quête au jour le jour.
Tout comme le film « L’Affaire Coccinelle » qui le prolonge (> p. 43), ce numéro a exigé une année entière de préparation. Myxomycètes, rouge-gorge, coccinelle…
Une fois encore, « La Salamandre » mûrit longuement ses dossiers tout exprès pour vous. A vous de jouer maintenant. De chercher les coccinelles tout autour de chez vous, de les observer, de les admirer. Pour vivre ce printemps comme nous l’avons fait l’an dernier, sous le magnifique sceau noir et rouge de la bête à bon Dieu.
Ronde, colorée, utile, la coccinelle séduit. Ses migrations, ses métamorphoses, ses festins nous en disent long sur la vie complexe et passionnante des insectes. Avec la jolie bête à bon Dieu, les êtres à six pattes ont trouvé un très bel ambassadeur. Oui, les insectes méritent bien plus que des regards dégoûtés! G.H. et J.P.
« La Salamandre» remercie Serge Fischer et Jacques Derron de l’Agroscope de Changins/Nyon ainsi que Ludovic Giuge et Jean-Claude Malausa de l’INRA à Antibes pour leur très précieuse aide durant la réalisation de ce dossier.
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