Coccinelle pourquoi Bête à Bon Dieu
Posté par othoharmonie le 23 août 2012
Pourquoi dit-on ‘la bête à bon dieu’ ?
Il est déjà parfois difficile de ne pas mélanger les mythes urbains avec leurs interprétation scientifique, mais lorsqu’il s’agit de retrouver l’origine d’une appellation, qui a traversé les âges et les histoires, c’est une autre affaire. La coccinelle est une bénédiction pour les jardiniers car elle les débarrasse des pucerons, mais il était également admis que l’envol des coccinelles annonçait la pluie, synonyme de bonne récolte. Par extension, si le vol des coccinelles porte chance, la légende préconise de souffler un voeu à la demoiselle qui en s’envolant ira le répéter au bon dieu…
Mais il semblerait que derrière ces suppositions pour le moins hasardeuses se cache une origine historique, comme celle présentée par le musée Zoologique de Lausanne :
«Suite à l’assassinat à Paris d’un homme, son apprenti est soupçonné et condamné à mort malgré ses protestations. Condamné à avoir le coup tranché, il y avait foule ce jour là pour assister à cette exécution. Lorsque le bourreau lève sa hanche, il aperçoit une coccinelle posée sur le cou du jeune homme. A première vue le bourreau ne pouvait se décider à trancher le cou du jeune homme, il enleva donc la coccinelle très délicatement et lorsqu’il relève sa hache, quelle n’est pas sa surprise de constater que la coccinelle était de retour sur le cou de ce pauvre jeune homme. Le bourreau eut beau insister, mais la coccinelle était obstinée, au point que le roi d’alors (Robert le Pieux) intervint et souligna que la coccinelle accomplissait là une mission divine et qu’il s’agissait d’un miracle. On gracia le jeune homme, et quelques jours plus tard le véritable coupable fut découvert. Dès lors les gens de Paris parlaient de la « bête du bon Dieu » et plus personne ne pensait à écraser ce petit insecte sans que cela apparaisse comme un sacrilège ».
Cette explication, moultes fois racontée et transformée -comme c’est l’usage dans la transmission de légendes- fait qu’au fur et à mesure des versions on ne sait plus très bien si c’est le bourreau ou le condamné qui retire la coccinelle, provoquant l’émotion des juges. Quoi qu’il en soit, il semble que l’on prête à ce petit coléoptère des propriétés pour le moins ‘miraculeuses’ depuis longue date.
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