La coccinelle est utilisée, en tant qu’auxiliaire, par les jardiniers, dans un cadre de lutte biologique contre les pucerons et les cochenilles farineuses, en remplacement des produits phytosanitaires. Ils doivent éviter de placer des coccinelles sur des plantes traitées avec des produits : le traitement phytosanitaire tue aussi les coccinelles.
Les fourmis protègent les pucerons : en consommant leur miellat, elles deviennent toxiques pour les coccinelles. Les larves de coccinelle sont d’autant plus vulnérables qu’elles n’ont pas de carapace, et qu’elles ne peuvent pas quitter la plante en s’envolant. On peut cependant empêcher les fourmis d’accéder à la plante en badigeonnant sa tige d’un produit gluant, bande collante, glu…
Les coccinelles sont en vente dans les magasins spécialisés, en jardinerie, ou par correspondance. Généralement, les coccinelles sont expédiées par voie postale, dans une boîte. Le plus souvent, les coccinelles vendues sont encore au stade larvaire, ce qui évite qu’elles ne s’envolent, les adultes ayant des ailes. Les coccinelles sont aussi vendues au stade d’œuf, ou au stade d’adulte.
La coccinelle asiatique était très utilisée pour la lutte biologique à la fin des années 1980, mais sa prolificité et sa voracité tendent à éliminer les coccinelles autochtones. Par contre, sa commercialisation semble toujours être autorisée.
Les professionnels recommandent deux ou trois larves par arbuste, et un ou deux adultes par massif, et également, entre vingt et cinquante larves par mètre carré de végétation, ou entre cinq et dix adultes par rosier.
Contrairement aux adultes, les larves de coccinelle ne peuvent pas parcourir de grande distance sans manger, surtout au début de leur stade larvaire. La dépose de ces larves se fait donc très délicatement, le plus près possible des colonies de pucerons, à l’aide d’un pinceau fin, pour ne pas blesser les larves.
Inventaires
Dans le cadre d’observatoires de la biodiversité ou d’observations plus spécifiques, plusieurs pays et régions ont mis en œuvre des atlas des coccinelles, utiles pour le suivi bioindicateur des populations autochtones et invasives, et parce que nombre de coccinelles sont des auxiliaires précieux des agriculteurs, arboriculteurs et jardiniers. Plusieurs de ces atlas sont en développement en Europe, dont en France.