Histoire de pachyderme
Posté par othoharmonie le 18 août 2012
Ecoute donc avec tes pieds, martela l’éléphant
Les éléphants émettent et reçoivent des coups de fil, plus précisément des coups de pieds, longue distance. Les pieds viendraient donc au secours des oreilles.
Les éléphants communiqueraient sur de grandes distances, en captant par les pieds, les vibrations dans le sol. D’après Caitlin O’Connell-Rodwell, de l’université de Stanford (Etats-Unis), les ondes sismiques provoquées par les mastodontes se propageraient jusqu’à plus de trente kilomètres de leur lieu d’émission. Par exemple, c’est en martelant le sol avec leurs pieds que les troupeaux s’avertissent du danger.
Illustration Pour vérifier leur théorie selon laquelle les éléphants entendent aussi avec leurs pieds, C. O’Connell-Rodwell et ses collègues, Linette A. Hart et Byron T. Aranson, ont testé trois vibrations différentes. Ces dernières ont été tirées de sons normalement émis par les éléphants sauvages d’Afrique. Le premier est un signal d’alarme, le second, un salut, et le dernier signifie en quelque sorte « Allons-y ! ». Ces émissions acoustiques ont été transformées en ondes sismiques puis envoyées dans le sol. Les chercheurs ont alors observé les réactions de huit jeunes éléphants au Zimbabwe.
Une femelle a particulièrement bien réagi au signal d’alarme. A chaque expérience, elle se penchait comme pour mordre la poussière. Pour C. O’Connell-Rodwell, cette agitation est d’autant plus frappante qu’elle est rarissime dans la nature. Les pachydermes ne réagissent comme ça que dans des conditions extrêmes. Le même test a été fait sur les mâles. Il semble qu’ils soient plus stoïques. Au dire de la chercheuse, « leurs réactions ont été plus subtiles. »
L’ouïe pédestre n’étant plus à démontrer, restait à savoir si cette communication présentait un quelconque intérêt par rapport à un mode plus classique, basé sur les oreilles. De précédents travaux ont montré que les éléphants émettent des vocalises en basse fréquence (20 Hertz). Si les conditions de temps sont idéales, elles peuvent voyager dans l’air sur une dizaine de kilomètres. Selon les coauteurs de l’étude publiée par C. O’Connell-Rodwell dans le Journal of the acoustical society of America, ces vocalises seraient complétées par les ondes sismiques. Ces dernières seraient capables de parcourir des distances trois fois plus importantes, environ 32 kilomètres.
Comme leur consœur africaine, les deux éléphants femelles asiatiques, Elephas maximus, vivant dans une réserve privée près de Jefferson au Texas, réagissent aux ondes sismiques issues des vocalises basse fréquence. Les pachydermes les capteraient par l’intermédiaire de leurs pieds. L’information circulerait ensuite le long de leur squelette. Si cette complémentarité entre les deux modes de communication se confirme, elle pourrait expliquer certains comportements des pachydermes. Par exemple, « quand il pleut en Angola, des éléphants situés à 160 kilomètres commencent à partir à la recherche de l’eau, raconte C. O’Connell-Rodwell. Le signal du départ pourrait être donné par les vibrations générées par le tonnerre. »
Moins poétique mais plus près de nous, ces recherches pourraient bénéficier aux pachydermes des zoos. En effet, il serait sans doute bien vu d’isoler ces mastodontes, aux pieds sensibles, des vibrations citadines.
Acoustique – 13 mars 2001
commentaire de Françoise Dupuy-Maury
En dehors de cela, j’ai appris que l’éléphant est aussi le seul animal doté d’un doigt au niveau de sa trompe. C’est unique dans la nature. Ce pachyderme aux facultés encore insoupçonnées se caractérise aussi par son incroyable agilité dans l’eau. Pour moi, il a dû garder quelque chose des cétacés, surtout dans sa capacité de communiquer par émission de basses fréquences.
Alors oui, je ne peux m’empêcher de songer au fait qu’il y aurait sans doute beaucoup à apprendre à celui qui pratique la méditation. Comme de sentir, d’entendre avec les pieds, avec tout le corps les ondes de types basses fréquences et les ondes sismiques qui se propagent par le squelette. L’éléphant par l’énorme capacité respiratoire et la taille de sa cage thoracique qu’il utiliserait à bon escient comme une…. caisse de résonnance, à l’image d’un tambour. Le tambour qui est un objet sacré dans les rituels chamanique puisqu’il permet de mettre l’individu en état de transe afin d’accéder à des états modifiés de conscience.
L’éléphant, bien qu’animal terrestre doit sa survie à sa capacité à trouver des points de ravitaillement en eau. Les éléphants s’organisent par une vie de société type matriarcal. C’est la doyenne qui mène le reste du troupeau aux différents points d’eau et ceci sur des territoires de plusieurs centaines de kilomètres. La science a toujours mis en avant le fait que si le choix de guider le reste du groupe était laissé à la doyenne c’était parce qu’elle avait la mémoire qui remonte au plus loin dans le temps afin d’augmenter les possibilités de trouver les points d’eau. Mais ils n’ont jamais songé au fait qu’étant la plus ancienne elle puisse être tout simplement la plus expérimentée pour cette tâche. Donc il n’y a peut-être là pas seulement une question de mémoire mais d’expérience et d’acuité sensorielle.
Je pense à ton expérience KaZim et je me dis que si tu es entrée une fois en résonnance avec ce type d’animal, rien ne s’oppose au fait que tu puisses renouveler l’expérience. Il est possible pour l’être humain d’apprendre à écouter avec ses pieds, avec son corps et de sentir les vibrations du sol, les ondes sismiques qui le parcoure par dizaine chaque jour, même ceux qui sont de faibles intensité. L’éléphant en tant qu’animal pouvoir, je crois qu’il guide l’homme à entrer en résonnance avec sa sensibilité tactile et aussi à être physiquement et intuitivement sensible aux point d’eau. Dans diverses traditions il est dit que l’homme par nature est gardien du feu et la femme est gardienne de l’eau mais cela n’empêche pas que l’homme soit, au travers de son parcourt, amené à être sensible à l’eau en temps qu’élément.
Ce serait intéressant, à ceux qui sont intéressés sur le sujet, de partager nos connaissances sur les qualités d’autres animaux et de tirer des conclusions quand à notre animal totem.
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