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Coq pour ruiner l’oeuvre du diable

Posté par othoharmonie le 15 août 2012

 

(D’après Revue des traditions populaires paru en 1891)

 

Coq pour ruiner l'oeuvre du diable dans POULE et COQ girouette-representant-un-coq-saint-arnoult-en-yvelinesUne légende prétend qu’un meunier corse accepta une main tendue par le diable, lequel lui proposa de jeter un pont en pierres pour s’affranchir des crues récurrentes emportant une passerelle indispensable à notre homme

En Corse, du temps de la domination génoise, il y avait sur les rives du Golo, non loin du village de Castirlo, un moulin à farine qui desservait toute la vallée. Pour communiquer d’une rive à l’autre, on traversait la rivière à gué ou sur une passerelle mobile et des plus primitives. Il arrivait souvent que le passage était intercepté et la passerelle emportée par les crues. Ces accidents contrariaient particulièrement le meunier qui, privé de communications, se trouvait dans la nécessité de faire chômer son moulin. Un jour, à la tombée de la nuit, au moment où il allait passer la rivière avec son âne chargé de farine, une forte crue survint subitement.

Le meunier dans cet embarras se lamentait en lançant des imprécations : un étranger apparut, qui lui demanda pourquoi il était en si grande colère. Le meunier ne lui en cacha pas la cause et l’étranger lui promit que s’il voulait lui livrer son âme, il s’engageait à jeter un pont en pierres sur le torrent avant minuit sonnant. Le meunier accepta cette proposition inespérée et avantageuse. Peu d’instants après, la rivière était le centre d’un horrible mouvement, l’oeuvre commencée se poursuivait avec une activité diabolique et tout faisait prévoir que la promesse de l’inconnu serait réalisée.

Le meunier, qui n’avait pas tout d’abord réfléchi aux conséquences du contrat, devint perplexe. Cet inconnu pouvait être Lucifer et il lui avait livré son âme. Son angoisse allait grandissant avec l’avancement des travaux. Elle fut à son comble quand il vit que les trois voûtes étaient fermées et que l’on commençait à maçonner les tympans. L’ouvrage ne pouvait tarder à être page_45 dans POULE et COQachevé et minuit était encore loin. Une idée lui vint. Sans plus attendre une seconde, il alla réveiller le curé du village et lui raconta le pacte qu’il avait conclu. Après quelques instants de réflexion, le curé lui dit : « As-tu un coq parmi tes poules ? » Et sur sa réponse affirmative, il ajouta : « Va vite, remplis une cruche d’eau, et jette-en une partie sur lui : en sentant la fraîcheur de l’eau, le coq battra des ailes et chantera. Pars, et si tu arrives avant l’heure convenue, tu es sauvé. »

Le meunier se hâta de suivre le conseil du curé, et avant minuit le coq chanta. Il ne restait plus que les parapets à construire. Un épouvantable fracas suivit le chant du coq et fut répété les échos de la vallée. Avant que le pont ne fût restauré et élargi pour l’usage de la route forestière numéro 9 qui l’a emprunté, on découvrait sur la chaussée une large pierre portant l’empreinte d’un pied fourchu. Une autre légende raconte qu’en Corse, un coq blanc, que réveille le bon ange de saint Martin, pousse un cocorico strident et met en fuite le diable au moment même où il allait poser la dernière pierre d’un pont.

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Cabane à pattes de poulet

Posté par othoharmonie le 15 août 2012

 

Cabane à pattes de poulet dans POULE et COQ 220px-Bilibin._Baba_YagaBaba Yaga est une figure de la mythologie slave (Russie) apparaissant dans de nombreux contes russes, bulgares et polonais. On la représente souvent comme une sorcière unijambiste (« Baba Yaga Jambe d’Os », en russe : Костяная Нога) et vivant dans une cabane sur des pattes de poulet, sans porte ni fenêtre, dans les tréfonds de la forêt. Elle ne porte jamais de foulard, ce qui était jadis considéré comme scandaleux par les paysans russes. Dans la plupart de ces contes, elle est représentée comme une vieille femme affreuse et cruelle qui mange des êtres humains (surtout des enfants). Dans un conte bien connu des enfants russes (Les Oies sauvages), elle envoie des oies enlever un petit garçon. Baba Yaga veut le manger, mais sa sœur arrive et le sauve, aidée par un pommier, un fourneau et une rivière.

Mais il y a aussi des contes où Baba Yaga aide le protagoniste (un jeune homme fort et beau) en lui donnant des conseils et en lui offrant son hospitalité.

  • Modeste Moussorgski, dans ses Tableaux d’une exposition (1874), composa une pièce sur le thème de Baba-Yaga avec sa cabane ayant des pattes de poule. Cette pièce est l’avant-dernière de sa suite, elle s’enchaîne au tableau final de la Grande Porte de Kiev. La pièce est un scherzo cinglant et diabolique dont l’atmosphère oppressante n’est pas écartée dans son trio central, plus calme mais sans cesse menaçant.
  • Piotr Ilitch Tchaïkovski a écrit une pièce appelée La Sorcière (Baba Yaga) dans son Album pour Enfants (1878)
  • Baba Yaga (1903-04) est également un tableau symphonique d’Anatoli Liadov. Dans cette évocation fantastique de 220px-%D0%91%D0%B0%D0%B1%D0%B0_%D0%AF%D0%B3%D0%B0 dans POULE et COQBaba Yaga, c’est le basson qui expose le thème avec accompagnement obligé de sifflements des bois en triples croches.

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