Attitude du Lynx
Posté par othoharmonie le 27 juillet 2012
Bien que le Lynx roux soit un des félins les plus étudiés, il demeure assez méconnu du grand public, et notamment des habitants d’Amérique du Nord alors qu’il s’agit du félin sauvage le plus répandu sur ce continent. Un sondage mené sur plusieurs groupes de visiteurs du Cumberland Island National Seashore en Géorgie, où le Lynx a été réintroduit, a permis d’évaluer leurs attitudes et leurs connaissances à propos du Lynx roux. Les personnes sondées étaient en moyenne favorables à la réintroduction du Lynx roux, mais les chasseurs de cerfs de Virginie étaient défavorables. L’évaluation des connaissances sur le Lynx roux a une note moyenne de 3,8/10, les chasseurs ayant obtenu les meilleurs scores (5,1/10). Selon les auteurs, ce score si faible peut être corrélé avec la nature discrète du Lynx roux : les opportunités d’apprentissage par contact direct sont faibles. De plus, peu de reportages animaliers lui sont dédiés, à l’inverse de ce qu’on peut voir pour le lion, le tigre, ou encore le puma.
Commerces des peaux
Le Lynx roux est depuis longtemps chassé et piégé pour le sport et pour sa fourrure. Jusqu’au début des années 1970, la peau de Lynx roux se vend autour de 5 $. Le passage de l’Endangered Species Act (ESA) en 1973, qui interdit l’importation de fourrure d’animaux menacés aux États-Unis, et la création de la CITES en 1975, qui interdit le commerce international de nombreux félins, provoquent une hausse des prix sans précédent. De 1970 à 1977, le prix des fourrures passe de 10 $ à 150 $, les plus belles peaux pouvant atteindre 250 $, et le nombre de Lynx roux chassés se multiplie par huit. Les prix s’effondrent suite au lundi noir d’octobre 1987. Dans les années 1990, les prix ont à nouveau baissé.
La peau de Lynx roux est la plus vendue de celles des félins. La fourrure de Lynx roux sert à faire des manteaux, des tapis ou des décorations murales ; c’est la fourrure du ventre qui est la plus recherchée. La plupart des exportations viennent des États-Unis, dont les exportations annuelles moyennes sont passées de plus de 13 000 dans les années 1990 à un peu moins de 30 000 dans les années 2000.
Le Lynx roux a inspiré certains noms de lieu aux États-Unis. Par exemple, Lynx Creek près de Prescott en Arizona a été nommée ainsi par un membre de l’expédition de Joe Walker dans les montagnes de Bradshaw où un Lynx roux l’avait attaqué. Le nom des montagnes Catskill viendrait du mot allemand « kaatskill » qui signifie « crique du chat sauvage », le « chat sauvage » désignant un Lynx roux.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.