La poule ou coq ou encore poulet domestique (Gallus gallus domesticus) est une sous-espèce d’oiseau de l’ordre des Galliformes. Cet oiseau est élevé à la fois pour sa chair, pour ses œufs, et parfois pour ses plumes. Il existe de nombreuses races principalement issues de la domestication d’une espèce sauvage particulière, le Coq doré.
Le mâle de la poule est le coq. Un jeune est appelé poussin et un pré-adulte mâle est appelé coquelet puis devient poulet ; un poulet femelle est une poulette. Un jeune coq châtré pour que sa chair soit plus tendre est un chapon, une poulette à laquelle on a ôté les ovaires pour le même motif est une poularde. Chapons et poulardes sont plus corpulents et ont une chair plus grasse que leurs équivalents non castrés.
Cette sous-espèce, bien que d’origine tropicale, a une répartition géographique très large, due à l’action de l’Homme. Elle s’adapte à une multitude de milieux, si l’on excepte les hautes latitudes, au-delà du cercle polaire, où les jours sont trop courts en hiver. Les yeux des poules ne leur permettent pas de voir la nuit (absence de bâtonnets), ce qui en fait un animal diurne exclusivement.
La poule est un animal terrestre et nidifuge.
L’oiseau est omnivore, son alimentation naturelle se composant de petits caryopses, de poacées, d’invertébrés du sol, de quelques feuilles d’herbacées et de petits cailloux qui servent au broyage des aliments dans le gésier après avoir été imbibé de mucus dans le jabot. Les minéraux absorbés par voie digestive ont une importance dans le processus de fabrication de la coquille des œufs.
C’est un animal adapté à la course (trois doigts posés au sol), et volant peu.
La poule atteint l’âge adulte et pond (même en l’absence d’un coq) à partir de l’âge de 5 à 9 mois (selon les races). L’œuf ne peut bien sûr être fécondé que s’il y a présence d’un coq. Il est conseillé pour obtenir un bon résultat de fécondation d’avoir un bon cheptel : 1 coq pour 10 poules en races légères, 1 coq pour 8 poules en races moyennes et 1 coq pour 6 poules en races lourdes.
Dans son aire d’origine, elle pond toute l’année, les saisons n’étant pas marquées. Dans les zones tempérées, elle cesse de pondre quand les jours raccourcissent (de août à décembre) et recommence quand les jours rallongent car l’hormone déclenchant l’ovulation n’est produite qu’après au moins 10 heures d’exposition de la poule à la lumière. Dans ce cas, le lendemain matin, un jaune d’œuf est libéré dans l’oviducte où il s’entoure d’albumen (le blanc), puis la coquille est fabriquée dans l’utérus en 16 à 19 heures.
La poule pond un œuf par jour ou un tous les deux jours (soit 100 à 300 œufs par an selon les races et l’âge). Chaque année, la poule diminue sa ponte de 20 à 30 %, jusqu’à épuisement des ovocytes (ménopause, vers 7-9 ans).
Les œufs sont pondus dans des nids grossièrement bâtis. Ils sont de couleurs variées. Les consommateurs urbains achètent certaines couleurs : œufs roux en Europe, blancs aux États-Unis, par exemple ; cela procède d’un préjugé fortement ancré socialement.
Une fois que 8 à 12 œufs sont déposés dans le nid, la poule change de comportement. Elle se met à glousser et se déplume au niveau du bréchet, le tout étant déterminé par une augmentation du taux de progestérone. Les œufs sont alors incubés : la poule se lève une fois par jour pour s’alimenter et prendre un bain de terre ; elle retourne régulièrement les œufs (indispensable au développement harmonieux du fœtus). Le développement embryonnaire s’effectue au cours d’une période d’incubation pendant laquelle l’œuf est maintenu à une température aux alentours de 38-39 °C. C’est l’objet de la couvaison assurée naturellement par la poule ou artificiellement, par un incubateur artificiel. Au départ de la couvaison, la poule diffuse beaucoup de chaleur, mais vers la fin, elle chauffe moins les œufs, le métabolisme des poussins prenant le relais. La couvée arrive à terme de façon parfaitement synchrone, et il y a communication entre les poussins prêts à éclore (il faut 19 à 21 jours, selon les races et la taille).
Les poussins sont élevés de 1,5 à 3 mois selon les races. Les jeunes s’emplument progressivement. Lorsque le taux de progestérone baisse chez la mère, et qu’elle va recommencer à pondre, elle rejette les jeunes, qui vivent alors en fratrie jusqu’à l’âge adulte.
Si la longévité de la poule peut atteindre 18 ans, les nombreuses maladies et sa mauvaise santé ne lui permettent que rarement de vivre plus de 12 ans. La ménopause survient vers 7-9 ans, lorsque les ovocytes de l’ovaire unique (le gauche) sont épuisés.