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L’Escargot comme panacée…

Posté par othoharmonie le 14 juillet 2012

 

Les écrits de l’Antiquité dévoilent de multiples utilisations des animaux en général, et des escargots en particulier à des fins thérapeutiques. L’animal entier ou en partie est présenté comme possédant des propriétés aussi diverses qu’étonnantes, associées à des recommandations qui semblent plus proches de la superstition que de réelles observations empiriques.

 Ainsi Pline rapporte que : « Les écrouelles des femmes se guérissent à l’aide de vieux limaçons très desséchés et pelés. Les petits grains sablonneux des cornes de limaçon dissipent à l’instant les rages de dents. »

 Ou encore qu’ « il faut ordonner aux malades souffrant de maux d’estomac des escargots sur lesquels on a jeté un bouillon et que l’on fait griller sur des charbons ; on les prend dans du vin ou du garum. 

 Les escargots d’Afrique sont les meilleurs ; mais ils doivent être préparés en nombre impair.

L'Escargot comme panacée... dans ESCARGOT 75321011

Ceux qui crachent le sang se trouvent bien d’en prendre en boisson, notamment ceux du Cap soleil, ceux de Sicile étant plus petits. Les toux rhumatismales cèdent aussi à l’usage des limaçons crus, broyés dans trois cyathes d’eau chaude.  Il est ordonné de faire manger des limaçons à ceux qui sont sujets aux évanouissements, aux vertiges, aux accès de folie. A cet effet, on les broie dans leurs coquilles et on les chauffe dans trois cyathes de vin.

 La cendre des limaçons cuits en tisane guérit les maux de côté et ceux des lombes. Le flux de ventre cesse instantanément par la prise d’escargots calcinés vivants.

 On prescrit dans le cas de chute d’un des testicules, de la bave de limaçon.

La chair de milan gardée et broyée prévient la goutte, qui cède à la fiente de pigeon, de belette, de limaçon.

 On remédie encore à l’épilepsie en frottant le malade avec des cendres de limaçon. »

« La terre qui s’attache au limaçon, ou celui-ci dépouillé de sa coquille arrête le sang nasal.

Les flèches, les traits, qu’il s’agit d’extraire du corps, sont attirés extérieurement par l’application d’un rat, d’un lézard, coupés en deux. Les limaçons qui s’attachent par groupes aux feuilles des arbres sont pilés, ainsi que les escargots avec leurs coquilles, et appliqués dans le même but sur la plaie.

 Les escargots en aliment accélèrent aussi les couches, et appliqués avec du savon, ils aident à la conception, et mélangés à de l’amidon et à de la gomme adragante, ils arrêtent les pertes blanches.

 Ils rétablissent, incorporés à de la moelle de cerf, les renversements de la matrice et dissipent, broyés dans leurs coquilles, le gonflement de l’utérus. 

La bave des limaçons régularise les poils des paupières des enfants, et les petites cornes de cet animal facilitent la dentition. »  

 On notera que parmi tous ces emplois, certains, notamment celui contre la toux, vont s’affirmer et révéler de réelles propriétés thérapeutiques plusieurs siècles plus tard. Mais cela signifie-t-il que ces propriétés avaient vraiment été observées après la prise de limaçons crus et broyés dans l’eau chaude? Nous ne pouvons, de toute évidence, l’affirmer.

 D’autres personnages de l’Antiquité font état de l’utilisation de l’escargot : Hippocrate recommande le mucus de limaçon contre la protocèle. Celse considère l’escargot cru et pilé avec sa coquille comme cicatrisant ; bouilli il aurait des propriétés émollientes.  

Au IVe siècle, Ambroise, évêque de Milan, prétend que cet animal possède la connaissance instinctive de certains remèdes : « L’escargot, nourri des viscères du serpent, lorsqu’il se rend compte que le venin le pénètre, se soigne par l’origan et, quand il est plongé dans des bourbiers marécageux, il sait trouver l’antidote et connaît le pouvoir des herbes qui sauvent. »

 

http://www.ordre.pharmacien.fr  - Documents de référence – Histoire et art pharmaceutique  

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L’escargot, créature divine…

Posté par othoharmonie le 14 juillet 2012

 

Au XIIe au XVIIIe siècle :

L'escargot, créature divine... dans ESCARGOT fractale-6-300x225 Le Moyen-âge Chrétien qui divise les espèces vivantes en deux catégories : celles appartenant à Dieu et celles appartenant au Diable, s’interroge sur la nature et les bienfaits de l’escargot. D’une part apparenté à un ver naissant spontanément de la pourriture, symbole de paresse et de lâcheté ; il est d’autre part symbole de renouveau, de renaissance lorsqu’il sort de terre au Printemps. Les croyances populaires l’associent alors au déroulement du temps qui passe.

 Mais malgré cette ambiguïté de représentation, l’escargot fait toujours partie de la pharmacopée médiévale. L’abbesse bénédictine Hildegarde de Bingen, estime, dans son livre des subtilités des créatures divines (XIIe siècle), que la nature froide de l’escargot lui permet d’enrayer le feu de l’infection : « Si quelqu’un est rongé de vermines, on prendra la coquille d’escargots qu’on réduira en poudre et on mettra cette poudre sur l’endroit où se trouvent les vers ; ceux-ci mourront et on sera guéri. »

 On pense, à peu près à la même époque, que les animaux non seulement fourniraient des remèdes à l’homme, mais encore leur apprendraient la manière de les administrer. Ainsi l’escargot aurait enseigné aux apothicaires la manière de façonner les pilules : « La coutume qu’ont ces mollusques de se ramasser en boule à l’accouplement de la lune et du soleil et de se rouler ensuite sur un peu de terre, aurait servi d’exemple aux apothicaires dans la confection des pilules, non seulement dans leur forme, mais encore dans le fait de les couvrir d’une poudre inerte dans les boîtes et les coffrets d’airain, où ils les conservaient. »

image034 dans ESCARGOT Plus tard, en 1738, la Pharmacopée universelle de Lemery nous donne la façon de préparer l’eau de limaçons : « On aura des limaçons vivants avec leur coquille, on les lavera, puis on les écrasera dans un mortier de marbre, on les mettra dans une grande cucurbite de verre qu’on placera au bain-marie, on versera dessus le lait d’ânesse nouvellement tiré, on   rouillera bien le tout avec une espatule de bois, et ayant adapté sur la cucurbite son hapiteau avec son récipient, et ayant lutté les jointures, on laissera la matière en digestion pendant douze heures, puis on fera la distillation. On exposera l’eau distillée pendant plusieurs jours au soleil dans une bouteille de verre débouchée, puis on la gardera. Elle est humectante, rafraîchissante, propre pour les rougeurs de la peau, on s’en sert pour décrasser le visage, pour adoucir les rugosités du cuir, on l’emploie avec des petits linges fins ; on peut aussi en donner intérieurement pour la phtisie, pour le crachement de sang, pour la néphrétique, pour les ardeurs d’urine. La dose en est depuis une once jusqu’à six. »

http://www.ordre.pharmacien.fr – Documents de référence – Histoire et art pharmaceutique

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