Activité de l’Escargot de Bretagne
Posté par othoharmonie le 17 juin 2012
Un autre sujet de discussion concernant cette espèce est sa place dans la classification des escargots. À l’origine, il avait naturellement été rangé sous le nom d’Helix quimperiana dans la famille des Helicidae qui comporte par ailleurs la plupart des escargots les plus connus. Après son classement dans le genre Elona par H. et A. Adams en 1855, on le plaça — toujours parmi les Helicidae — dans la sous-famille des Helicigoninae. Gittenberger a créé en 1979, pour lui et Norelona pyrenaica, la famille des Elonidae. Les travaux de Puente (1994) ont ensuite ramené les Elonidae au rang de sous-famille (Eloninae) dans le famille des Xanthonychidae. En 2005, une nouvelle révision générale de la classification des gastéropodes rétablit enfin les Elonidae au rang de famille.
Les exigences strictes de l’espèce en termes de température et d’humidité lui imposent de fréquentes et parfois longues périodes d’inactivité lorsque le climat est trop sec, trop chaud ou trop froid. C’est donc, comme beaucoup d’escargots et de limaces, une espèce surtout nocturne. Il n’est actif dans la journée que par temps de pluie ou de crachin et lorsque la température est clémente. Pour les mêmes raisons, son cycle annuel comporte deux longues périodes d’inactivité : pendant l’hiver, et généralement en été. L’hibernation stricte ne semble toutefois concerner que les jeunes individus, et l’estivation n’est observée pour une partie de la population que lors des années de canicule ou de forte sécheresse. Dès qu’il pleut, ils sont capables de sortir de leur léthargie et de devenir très actifs.
Entre deux périodes d’activité, l’escargot de Quimper s’abrite sous les branchages jonchant la litière des forêts, parmi les mousses au pied des arbres, sous des souches ou des rochers, dans des cavités du sol, c’est-à-dire dans des emplacements où règne une température plus douce et une hygrométrie plus élevée qu’en surface (humidité relative : 70 à 100 %). Lors des longues phases de repos hivernal et estival, il se retire plus profondément sous terre, souvent à la faveur des galeries creusées dans le sol par les micromammifères (mulots, campagnols, taupes). Il devient alors très difficile à trouver.
Lorsqu’ils sont pour la première fois observés en surface, sans doute peu de temps après leur éclosion, les escargots de Quimper nouveau-nés sont déjà pourvus d’une coquille ; celle-ci est alors velue et mesure environ 5,5 mm de diamètre.
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