Blattes fossiles
Posté par othoharmonie le 20 mai 2012
Ce sont de très « vieux » insectes en ce sens que les formes fossiles sont assez comparables aux actuelles. Plusieurs milliers d’ espèces de blattes sont connues de par le monde, mais la plupart d’entre-elles habitent les zones équatoriales et tropicales car ces insectes affectionnent tout particulièrement la chaleur et l’humidité.
Les blattes dites domestiques sont fort heureusement bien moins nombreuses et en France les espèces les plus représentatives se comptent sur les doigts de la main, ce qui ne les empêche pas d’être parfois fort nuisibles du fait de leur tendance à proliférer et de leur facilité d’adaptation. Les plus petites espèces, telles la « blatte germanique » (Blattella germanica), ou encore la « blatte des meubles » (Supella supellectilium) excèdent à peine les 10 mm à l’état adulte, tandis que la « blatte orientale » (Blatta orientalis) et la « blatte américaine » (Periplaneta americana) dépassent respectivement les 20 et 30 mm. Toutes ces espèces sont plus ou moins cosmopolites et ont colonisé de nombreux pays, dont la France, à la faveur des transports et des échanges commerciaux internationaux. A titre d’exemple les transports maritimes sont à l’origine de l’infestation des grandes zones portuaires, et des villes avoisinantes, par la blatte américaine. De même la blatte orientale, bien connue du Maghreb, a très vite envahi tout le sud-est.
Les blattes sont très polyphages et toute matière organique d’origine animale ou végétale (fraîche ou corrompue) fait l’affaire. Elles ont besoin de chaleur, d’humidité, et leur caractère lucifuge (fuite de la lumière) fait qu’elles recherchent l’obscurité et que leur activité est pour l’essentiel nocturne. Bien que fréquemment dotées d’ailes, au demeurant peu adaptées à un vol soutenu, nos blattes se déplacent plus volontiers « à pattes », et très souvent avec une extrême vélocité telle la petite blatte germanique ou encore l’américaine, véritable « blatte de course ».
Une autre caractéristique est la recherche du contact (phénomène qu’on appelle le thygmotactisme), d’où leur propension à suivre le contour des obstacles, ou encore a s’insinuer dans les moindres fissures, fentes, ou interstices. Cette faculté est en outre favorisée par une forme générale très profilée (en ovale allongé), et surtout par un corps fortement aplati doté de téguments à la fois lisses et souples.
Les blattes sont sexuées et selon le cas le dimorphisme sexuel (différence entre mâle et femelle) est plus ou moins prononcé, et peut par exemple porter sur la présence ou non d’ailes, ou encore sur leur longueur. Ces blattes sont ovipares et les oeufs sont regroupés, et parfaitement alignés, dans une capsule rigide et carénée appelée oothèque. De l’ordre du cm chez nos grosses blattes cette véritable boîte à oeufs est élaborée par la femelle et elle pointe plus ou moins à l’extérieur de l’extrémité abdominale. Chez certaines espèces l’oothèque est rapidement abandonnée au gré des déplacements de l’insecte , et chez d’autres elle est portée quasiment jusqu’à la naissance des larves. Dans tous les cas ces dernières ressemblent aux adultes, mais les ailes ne s’acquièrent qu’à la fin du développement larvaire, lors de la mue dite imaginale.
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