Rokh oiseau de feu
Posté par othoharmonie le 18 mai 2012
Le Rokh, Rock ou Roc des contes arabes est apparenté au Simurgh (de l’akkadien sūmurukū signifiant monture rougeoyante), présent dans les mythologies perses bien antérieures (le simurgh est par exemple très présent dans le Shah Nameh de Ferdowsi).
Oiseau de feu accompagnant l’orage, on rencontre des animaux mythologiques un peu similaires en tant que funeste présage d’une mort imminente surgissant comme la foudre, symbole de renouveau et d’immortalité et surtout gardien millénaire de l’arbre de la connaissance. Mais aussi dans maints contes populaires, notamment sous l’appellation de Rokh dans des passages des Mille et Une Nuits, dans l’Histoire de Sindbad le marin : « …un oiseau énorme aux ailes formidables… …répandant l’obscurité sur l’île. » « …oiseau de grosseur extraordinaire… …dans une île fort éloignée, et qui pouvait soulever un éléphant. »
Parmi les oiseaux mythiques comparables (ce qui n’implique cependant pas une origine commune) se trouvent le Fenghuang ou l’Oiseau vermillon chez les Chinois, Garuda pour les Thais, les Indiens et les Indonesiens, Suzaku pour les Japonais, le Phénix chez les Grecs.
Le Rokh peut aussi être rapproché du mythe de Prométhée (« le prévoyant ») dont l’aigle de Zeus dévore le foie chaque jour pour le punir d’avoir offert le feu à l’humanité. On peut aussi évoquer l’oiseau tonnerre pour les Amérindiens, le Pouākai pour les Maoris (mythe peut-être né de l’aigle de Haast, aujourd’hui disparu) et l’oiseau Minka pour les aborigènes d’Australie.
Le ratite géant de Madagascar appelé Aepyornis aurait selon certains pu être une des influences de l’imagination des conteurs qui relatèrent l’existence de cet oiseau mythique, si l’on ne tient pas compte que ce dernier était quasiment aptère.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.