Posté par othoharmonie le 18 mai 2012
De l’Hirondelle et des autres Oiseaux.
Lorsque la saison de semer le lin fut venue, l’Hirondelle voulut persuader aux autres Oiseaux de faire tous leurs efforts pour s’opposer à cette semaille, qui devait leur être si funeste. Les autres Oiseaux se moquèrent de ses conseils, lui disant qu’elle s’alarmait mal à propos. Quand le lin fut prêt à sortir de terre, elle leur conseilla de l’arracher ; ils n’en voulurent rien faire, et ne s’inquiétèrent nullement de ses avis. Lorsque l’Hirondelle vit que le lin commençait à mûrir, elle les exhorta à piller les blés ; mais ils ne s’en mirent pas en peine. L’Hirondelle voyant que ses remontrances étaient inutiles, se sépara des autres Oiseaux, et rechercha le commerce des hommes avec qui elle fit amitié.
Depuis ce temps-là elle habite dans les maisons, elle y fait son nid, on l’y laisse vivre en repos, et l’on se sert du lin pour faire des filets, et pour tendre des pièges aux autres Oiseaux.
analyse d’Esope
Du Geai paré de plumes de Paon.
Un Geai plein de vanité se para avec des plumes de Paon qu’il avait ramassées. Cet ornement emprunté lui causa tant d’orgueil, qu’il en conçut du mépris pour les autres Geais. Il les quitta et se mêla fièrement parmi une troupe de Paons, qui reconnaissant sa supercherie, le dépouillèrent sur-le-champ de ses plumes postiches. Cet animal tout honteux après cette disgrâce, voulut retourner avec les Geais ; mais ils le rebutèrent violemment, et lui donnèrent tant de coups de bec, qu’ils lui arrachèrent toutes ses plumes empruntées ; de sorte qu’il se vit méprisé des autres Oiseaux, et même de ceux de son espèce.
ANALYSE D’ESOPE
De l’Épervier et de la Colombe.
L’Épervier en poursuivant une Colombe, tomba imprudemment dans les filets qu’un Paysan avait tendus. Se voyant pris de la sorte, il employa toute son éloquence pour persuader au Paysan de lui rendre la liberté. Entre les raisons qu’il lui allégua pour le toucher, il lui dit qu’il ne lui avait jamais fait de tort. » Cela peut être, lui répliqua le Paysan ; mais la Colombe que tu poursuivais maintenant avec tant d’ardeur, dans l’intention de la dévorer, ne t’avait aussi jamais offensé. »
ANALYSE D’ESOPE
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