Le Loup est en Suisse
Posté par othoharmonie le 17 mai 2012
Les trois quarts de la population helvétique sont pour le retour du loup en Suisse. C’est ce que prouve un sondage mené par l’Institut Link sur mandat du WWF. Fait réjouissant: près de la moitié des Valaisans sont prêts à accueillir le prédateur.
«Etes vous pour ou contre le retour naturel du loup en Suisse?»
Telle est la question posée par l’Institut lucernois Link entre fin novembre et début décembre 2006. Ce sont 1086 citoyens représentatifs, âgés de 18 à 74 ans, qui ont été sondés. Le résultat: 76% d’entre eux se prononcent en faveur du loup, 24% contre lui. Cela correspond exactement au score obtenu lors d’un sondage effectué en 2002 par le WWF. «L’acceptation du loup est restée stable et à un niveau très élevé», se réjouit Walter Vetterli, responsable «Alpes» au WWF Suisse.
Le sondage actuel montre que le loup est mieux accepté par les jeunes que par les personnes âgées, par les personnes bénéficiant d’une bonne formation que par les moins instruites, par les habitants des villes que par ceux des campagnes, et par les Alémaniques que les Romands. Les hommes ont également tendance à se montrer plus favorables que les femmes. Le sondage complet, en allemand, peut être consulté sous http://www.wwf.ch/fr/index.cfm?uNewsID=966
En Valais, conformément aux attentes, la sympathie à l’égard de l’animal menacé est moindre. Mais seule une faible majorité se dit opposée au prédateur. Les propos du conseiller d’Etat Jean-René Fournier qui a déclaré que «le Valais ne veut pas du loup» sont donc relativisés par les 47 % de sondés qui sont favorables à l’animal. «Il serait intéressant de savoir ce que les Valaisans penseraient du loup si le conseiller d’Etat Jean-René Fournier avait pris des mesures de protection des troupeaux efficaces ces dix dernières années», s’interroge Walter Vetterli.
Le conseiller d’Etat (PDC) ne s’expliquera pas cette semaine devant le Grand Conseil du canton du Valais par rapport au tir illégal d’un loup. En effet, le bureau du Grand Conseil n’a pas retenu comme urgente l’interpellation déposée par Marylene Volpy (Verts Bas-Valais) à ce sujet. Pour rappel, le politicien a ignoré deux décisions écrites du Tribunal cantonal selon lesquelles la décision de tir bénéficiait de l’effet suspensif. Raison pour laquelle le WWF a déposé une dénonciation pénale ainsi qu’une plainte.
Pour Walter Vetterli, la décision du bureau du Grand Conseil est incompréhensible. «Toute la Suisse parle du loup, les trois quarts de la population sont favorables à son retour, et en Valais, on considère qu’il n’est pas urgent d’examiner une telle affaire. Le Grand Conseil a manqué une occasion d’intervenir et de donner un signe clair afin de remettre les institutions sur les rails.»
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