Lion d’Esope 1
Posté par othoharmonie le 6 mai 2012
Du Lion et de la Mouche.
Une Mouche défia un Lion au combat, et le vainquit : elle le piqua à l’échine, puis aux flancs, puis en cent endroits ; entra dans ses oreilles, ensuite au fond de ses naseaux ; en un mot, le harcela tant, que de rage de ne pouvoir se mettre à couvert des insultes d’un insecte, il se déchira lui-même. Voilà donc la Mouche qui triomphe, bourdonne, et s’élève en l’air. Mais comme elle vole de côté et d’autre pour annoncer sa victoire, l’étourdie va se jeter dans une toile d’Araignée et y reste. » Hélas ! disait-elle, en voyant accourir son ennemie, faut-il que je périsse sous les pattes d’une Araignée, moi qui viens de me tirer des griffes d’un Lion ? «
Analyse des Fables d’Esope
De l’Homme et du Lion.
Un Homme et un Lion voyageaient ensemble, et disputaient, chemin faisant, sur les avantages de leur espèce. Au fort de la dispute, il aperçurent un bas-relief qui représentait Hercule étouffant un Lion. » Cette figure, dit l’Homme, en se tournant vers le Lion, peut t’apprendre que les Hommes sont plus forts que les Lions. – Votre raisonnement porte à faux, répliqua le Lion ; car si nous avions parmi nous des Lions Sculpteurs, on verrait beaucoup plus d’Hommes terrassés et étouffés par les Lions, que de Lions par les Hommes. » Cette raison ne convainquit point l’Homme, qui s’opiniâtra toujours de plus en plus à défendre son opinion. Le Lion fatigué de cette dispute, se jeta sur l’Homme et le mit en pièces. » Tu vois bien maintenant, lui dit-il, lequel est le plus fort de l’Homme ou du Lion. «
Analyse des Fables d’Esope
Du Lion, du Sanglier et des Vautours.
Le Lion et le Sanglier acharnés l’un sur l’autre s’entre-déchiraient. Cependant des Vautours regardaient attentivement le combat, et se disaient les uns aux autres : » Camarades, à bien juger des choses, il n’y a ici qu’à gagner pour nous. Ces Animaux-ci ne quitteront point prise, que l’un des deux ne soit par terre. Ainsi, ou Lion, ou Sanglier, voici la proie qui ne peut nous manquer. » Ils n’y comptaient pas à tort ; car ils l’eurent en effet et même plus grosse qu’ils ne pensaient. Le Sanglier fut étranglé sur l’heure par le Lion, et celui-ci que l’autre avait percé d’un coup de ses défenses, mourut quelques jours après de sa blessure, de sorte que les Vautours profitèrent de l’un et de l’autre.
Analyse des Fables d’Esope
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