Lamas, animaux sacrés
Posté par othoharmonie le 4 mai 2012
Animaux sacrés des peuples Indiens des Andes, sans lesquels ils n’auraient pu subsister dans cette région aride, aux conditions climatiques parfois extrêmes. Les lamas jouent un rôle important dans la mythologie et les rituels des indigènes, et ceux-ci les considèrent comme leurs « frères sans parole ». Dans les régions habitées les plus élevées (4 à 5000 m) la seule activité possible pour les petits paysans indiens est l’élevage extensif. Un peu plus bas (3 à 4000m) ils peuvent complémenter l’élevage par la culture de tubercules, principalement des pommes de terre, en de nombreuses variétés. Celle-ci sont cultivés non pas dans les vastes plaines, qui sont très exposés au gêl, mais sur les pentes environnantes, car l’air froid y descend dans les plaines.
A cause de la disparition rampante des structures agricoles traditionelles, les lamas ne sont plus élevés que pour leur viande dans certaines régions, comme ici dans le nord du Chili.
L’alpaga est un cousin proche du lama, plus petit et plus lainé que celui-ci et producteur d’une laine de très grande qualité. Comparable en de nombreux points au lama, il est plus grégaire, c’est à dire très lié à la vie en troupeau et moins proche de l’homme, qu’il n’a jamais servi d’aussi près que son congénère. Les alpagas se différencient en plusieurs points clairement des lamas: Ils sont nettement plus petits, toujours moins d’un mètre au garrot, de préférence moins de 90 cm. Le poids adulte varie autour de 60 à 70 kg. Les oreilles sont droites, pointues et assez courtes.
L’inclinaison du bassin est plus prononcée ce qui donne à l’animal un aspect plutôt arrondi en contraste avec la silhouette rectangulaire ou carrée du lama. La tête et plus courte et plus pointue. Mais avant tout la laine est plus dense, plus fine et plus uniforme que chez la plupart des lamas. Les meilleurs individus n’ont pratiquement plus de gros poil dans la toison du dos et des flancs.
Les relations homme-alpagas sont néanmoins nettement plus rébarbatives qu’avec les lamas pures (sans sang guanaco), car leur caractère est franchement plus nérveux et buté. En tant qu’animal de loisirs le lama est davantage polyvalant, mais vous pouvez évidemment aussi promener votre alpaga.
L’origine des lamas de la Montagne Bleue: la plus grande partie du troupeau, autour de 150 têtes en moyenne, descend des deux premières importations du Chili en 1991 et 1994. Entre temps des lignées argentines et nord-américaines s’y sont rajoutées. La première importation de lamas et d’alpagas au départ du Chili est arrivée en France en 1991. A l’époque il n’y avait pas encore d’associations d’éleveurs de petits camélidés, mais d’une manière ou d’une autre, l’engouement pour ces animaux extraordinaires était arrivé en Europe par le biais de l’Amérique du Nord.
Avant cette nouvelle ère des importations, on ne trouvait sur le vieux continent qu’une population de camélidés très restreinte, végétant dans des zoos ou cirques et chez quelques rares détenteurs privés.
Malgré le fait que cet inventaire de base était génétiquement appauvri par manque de sélection, par consanguinités répétées et un taux important de croisements avec surtout des guanacos, la demande pour les lamas et alpagas montait de manière spectaculaire à partir des années 90 et les prix de vente également. Ce n’était pas dû au hasard, car les petits camélidés remplissent un besoin grandissant, qui a ce moment là était mûr à point. Le Chili était (et l’est encore) le seul pays d’Amérique Latine a posséder le statut sanitaire requis pour des importations d’animaux vivants vers l’Union Européenne (surtout par rapport à la fièvre aphteuse).
Les lamas Chiliens sont élégants, génétiquement riches en couleurs et d’un caractère particulièrement doux. Les Argentins ont une ossature robuste et une laine dense. Les Nord-Américains de leur côté apportent une certaine touche de classe et de rayonnement.
Sachant que le lama est un animal sacré et que les lamas sont des chameaux, est-ce que les chameaux sont des animal sacré?