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Esope et le Chat

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

Du Chat et du Coq.

 Un Chat s’étant jeté sur un Coq, et voulant trouver des raisons apparentes pour le tuer avec quelque espèce de justice, lui reprocha qu’il était un importun, et qu’il empêchait par son chant tous les voisins de dormir.  » Ce que j’en fais, repartit le Coq, n’est pas pour les incommoder ; c’est pour leur utilité, et pour les appeler au travail, que je les réveille. – Au moins, lui répliqua Esope et le Chat dans CHAT 220px-Ojo_de_gata_trimle Chat, tu es un infâme, puisque tu n’épargnes ni ta mère, ni tes soeurs dans tes sales amours. – Ce que j’en fais, dit encore le Coq, c’est pour le profit de mon Maître, et afin qu’il ait une plus grande quantité d’oeufs. – Voilà, répondit le Chat, des raisons spécieuses ; mais je meurs de faim, il faut que je mange, et tu ne m’échapperas pas aujourd’hui.  » Alors il se jeta sur le Coq, et l’étrangla.

analyse d’Esope

 

 

Du Chat et des Rats.
 Un Chat, la terreur des Rats, en avait presque détruit l’engeance. Il eut bien voulu croquer le peu qui en restait ; mais le malheur des premiers avait rendu les derniers plus sages. Ceux-ci se tenaient si bien sur leurs gardes qu’il n’était pas aisé de les avoir.  » Je les aurai pourtant, dit le Chat, et bon gré mal gré qu’ils en aient.  » Cela dit, il s’enfarine et se blottit au fond d’une huche. Un Rat qui l’aperçut le prit pour quelque pièce de chair, et s’en approcha ; le Chat se retourne aussitôt sur ses deux pattes, et lui fait sentir sa griffe. Un second vint après, puis un troisième, qui fut suivi de plusieurs autres, et de ceux-ci pas un ne s’en retourna. Cependant un dernier, vieux et ratatiné mit la tête hors de son trou, et d’abord regarda de tous côtés ; puis de là, sans vouloir s’avancer plus loin, se mit à contempler le bloc enfariné ; enfin secouant la tête,  » À d’autres, mon ami s’écria-t-il ; il ne te sert de rien à mon égard de t’être ainsi blanchi ; quand tu serais farine, sac, huche, ou tout ce qu’il te plaira, je n’en approcherais pas en mille ans une fois. « 

Analyse de Fables d’Esope

 

220px-Cat_tongue_macro dans CHATDu Singe et du Chat.
 Le Singe et le Chat méditaient au coin du feu comment ils s’y prendraient pour en tirer des marrons qui y rôtissaient.  » Frère, dit le premier à l’autre, ces marrons que tu vois, il nous les faut avoir à tel prix que ce puisse être ; et pour cela, comme je te crois la patte plus adroite que la mienne, tu n’as qu’à t’en servir, écarter tant soit peu cette cendre, et nous les amener ici.  » L’autre approuve l’expédient, range d’abord les charbons, puis la cendre, porte et reporte la patte au milieu du feu, en tire un, deux, trois ; et pendant qu’il se grille, le Singe les croque. Un Valet vient sur ces entrefaites troubler la fête, et les galants prennent aussitôt la fuite. Ainsi le Chat eut toute la peine, et l’autre tout le profit.

Analyse de Fables d’Esope

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Chat-Vamprire de Nabeshima

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

Le chat-vampire de Nabeshima est une légende japonaise mettant en scène un chat qui absorbe le sang d’une victime féminine et usurpe ensuite son identité, afin de séduire l’homme amoureux de la jeune fille. Cette légende s’inscrit dans la plus large thématique du chat au Japon, animal auquel est consacré un folklore important dans ce pays

Chat-Vamprire de Nabeshima dans CHAT Black_cat_eyesLes chats arrivent au Japon au VIe siècle en même temps que la doctrine bouddhiste, mais sa réelle introduction date du 19 septembre 999, date de l’anniversaire de l’empereur Ichijo, qui reçut un chat pour ses treize ans. L’image du chat a beaucoup évolué au Japon où il sera considéré tantôt porte bonheur pour son pelage écaille de tortue, tantôt maléfique. Le succès du chat est si important dans le pays qu’une loi du XVIIIe siècle interdit l’enfermement et le commerce de l’animal. Certaines histoires racontent que les japonais câlinaient tant leurs chats que ces derniers finirent par ne plus chasser les souris, rats et souris se mirent à proliférer à tel point que les japonais durent peindre des chats sur les murs de leur maison pour chasser les rongeurs.

Le chat est bien représenté dans l’art japonais, d’abord sous les traits d’une écaille de tortue blanc, puis de plus en plus comme des chats blancs et des chats sans queue : le bobtail japonais. De grands peintres se sont illustrés dans la représentation des chats, comme Utagawa Hiroshige ou Utagawa Kuniyoshi. Utamaro allie toujours les chats avec les belles femmes[3], ce qui se retrouve dans les poèmes japonais, où le chat est étroitement associé à la grâce de la femme. Symbole de la sensualité, du désir, le chat représente également le charme et la décadence.

« Dans les ténèbres de cette ville immense
Seule dort l’ombre d’un chat bleu [...]
L’ombre bleue d’un bonheur que je poursuis.»— Le chat bleu de Sakutaso Hagiwara

Toutefois, il existe également une version sombre et inquiétante du chat, issue de la tradition populaire. Parmi celle-ci, il y a Aïnous le chat revenant, le chat né des cendres d’un monstre, et celui à deux queue d’Okabe. Pierre Loti évoque également dans ses Japoneries d’automne une ronde de chats se réunissant dans un jardin isolé les nuits d’hiver, au clair de lune. Le chat vampire de Nabeshima est une légende, très racontée au cours de l’ère Edo, qui met en scène un chat démon ou un chat vampire s’attaquant à la famille des Nabeshima.

La légende

O Toyo est la plus ravissante femme qui soit de tout l’Empire et est la favorite du prince Nabeshima de Hizen. Le sommeil d’O Toyo est régulièrement troublé par le rêve d’un gros chat qui l’épie. Une nuit, alors qu’elle se réveille en sursaut, elle voit deux  dans CHATyeux phosphorescents qui l’observent. Terrifiée, elle ne peut pas proférer une parole ni appeler de l’aide. Un énorme chat noir lui saute à la gorge et l’étrangle. Il traîne le cadavre de la favorite jusqu’au jardin et l’enterre. Puis, revenant dans la chambre, il prend l’aspect physique de celle qu’il vient de tuer.

Nabeshima lui-même ne s’aperçoit pas de la métamorphose tant la nouvelle O Toyo ressemble à l’ancienne. Tandis qu’il continue à fréquenter la fausse O Toyo, le prince tombe malade : son visage est livide, il ressent perpétuellement une immense fatigue. Son corps ne porte aucune blessure. Les médecins, appelés à son chevet, parlent de « langueur » sans pouvoir émettre de diagnostic plus précis. Le mal s’aggrave : le prince fait des cauchemars affreux dont il ne se souvient pas le lendemain. Sa raison vacille. La princesse, sa femme, décide de le faire veiller par des hommes en armes.

Chaque nuit, tous les hommes postés pour la garde s’endorment en même temps. Le jeune soldat Itô Sôda se présente et demande timidement la permission de veiller sur le prince qu’il tient en grande estime. La nuit suivante, Itô Sôda figure parmi les gardes chargés de protéger le prince en entourant sa couche. Il voit ses camarades céder au sommeil l’un après l’autre et lui-même a les paupières lourdes. Il s’entaille le genou de son poignard afin que la douleur le tienne éveillé. Chaque fois qu’il s’engourdit, il remue le couteau dans la plaie et réussit à garder les yeux ouverts.

Tout à coup, les portes de la chambre ou repose le prince glissent silencieusement. Une femme d’une grande beauté entre dans la pièce ; le vaillant jeune homme reconnait O Toyo. Avec la souplesse fluide d’un félin, elle se glisse entre les gardes et s’approche du prince endormi. Itô Sôda se dresse et s’interpose entre la femme et le prince. Il en est de même chaque fois que la dame veut trop s’approcher de la couche où repose Nabeshima. À l’aube, la femme disparaît.

110px-Kuroki_Neko_by_Hishida_ShunsoLe soldat fait son rapport : il est chaleureusement félicité, d’autant plus que pour la première fois depuis longtemps, le prince se sent reposé. La nuit suivante, Itô Sôda est encore de garde. Le manège se répète mais il empêche toujours la magnifique femme de s’approcher du prince. Les nuits suivantes, elle ne revient plus. Les gardes restent éveillés. Le prince reprend des forces. Tout le palais est en fête.

Itô Sôda estime qu’il n’a pas fini sa tâche. Il fait annoncer à O Toyo qu’il lui apporte un message du prince et tandis qu’elle ouvre la missive, le guerrier tire son sabre et lui tranche la tête. Sur le sol gît non pas le cadavre d’une jeune femme mais, la tête coupée, un gros chat noir. Le chat-vampire qui, nuit après nuit, venait boire le sang du prince. Une autre version de la légende explique que le chat réussit à s’échapper dans les montagnes, et qu’il fut abattu lors d’une battue organisée par le prince guéri.

La légende du chat vampire est issue du shintoïsme, religion la plus ancienne du Japon. Le gros chat noir représente ici l’esprit de la Nature, qui non seulement consume les hommes mais prend son apparence.

Autres chats vampires

  • Une légende judéo-espagnole raconte que Lilith pouvait prendre la forme d’un chat-vampire qui suçait le sang des nourrissons.

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Ecureuil commun

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

L’écureuil commun, que l’on trouve en Europe et en Asie septentrionale, est un mammifère rongeur qui mesure de 40 à 50 cm, du museau à la pointe de la queue. D’un beau roux ACAJOU, il a le ventre blanc. Il vit, solitaire ou en couple, dans les arbres des FORÊTS, et se nourrit de GRAINES et de fruits qu’il accumule dans des cachettes pour l’HIVER. Il est vif et agile : on dit vif Ecureuil commun dans ECUREUIL stock-photo-10539208-squirrel-antique-animal-illustrationscomme un écureuil.

Les défauts des écureuils, et notamment leur gloutonnerie, ne pouvaient laisser indifférente la compagnie de téléphone Bell Canada. Celle-ci a estimé, en effet, que ces charmants ANIMAUX étaient responsables, chaque ANNÉE, de plus d’un million de francs de dégâts : ils grignotaient les gaines de tissu et de caoutchouc des câbles. Elle a donc décidé d’envelopper ses lignes de plastique épais, au prix de frais supplémentaires…

Ce n’est évidemment pas pour son caractère nuisible, mais pour son sens de l’économie, que les caisses d’Epargne et de Prévoyance françaises ont adopté l’écureuil pour emblème. Ces Caisses, reconnues d’utilité publique par la loi du 5 juin 1835, versent un intérêt fixe aux épargnants qui leur confient leur argent.

 

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Le Chien de Montargis…

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012


et Jugement de Dieu au XIVe siècle

(D’après un article paru en 1834)

Il n’est aucune chose au monde dont l’existence n’ait été contestée, au moins une fois, et ne fût-ce que par une seule personne. Certains philosophes nient la matière ; d’autres nient l’esprit ; d’autres se nient eux-mêmes : il n’est donc pas surprenant que des critiques, d’ailleurs très instruits, aient nié successivement la plupart des grands personnages ou des grands événements historiques.

Le Chien de Montargis... dans CHIEN 320px-Greenland_dogs_upernavik_2007-06-19Résumant tous les doutes émis seulement depuis trois cents ans, on trouve qu’il n’est pas une des traditions historiques un peu anciennes qui puisse être complètement prouvée, et à l’abri de toute contestation. Cependant si douter est souvent une nécessité, dans des limites raisonnables croire est un besoin ; le scepticisme absolu mène à l’égoïsme, à la mort intellectuelle, comme une crédulité sans bornes mène à l’esclavage de l’âme et du corps, à l’absurde. Parmi les faits peu importants de notre histoire, qui ont été hautement relégués au nombre des contes, nous remarquons le combat du chien de Montargis.

A quoi bon mettre en question cette sorte de jugement de Dieu ? Nous l’ignorons. Il ne nous paraît point nécessaire de nous prononcer pour l’affirmative ou la négative ; inventée ou réelle, l’anecdote est curieuse. En l’arrangeant pour les almanachs et les théâtres, on l’a quelque peu altérée ; nous la transcrivons telle que le bénédictin Bernard de Montfaucon l’a extraite du Théâtre d’honneur et de chevalerie, de La Colombière, tom. II, pag. 500, chap. XXIII.

« Il y avoit un gentilhomme, que quelques uns qualifient avoir été archer des gardes du roi Charles V, et que je crois devoir plutôt qualifier gentilhomme ordinaire, ou courtisan, pour ce que l’histoire latine, dont j’ai tiré ceci, le nomme Aulicus ; c’étoit, suivant quelques historiens, le chevalier Macaire, lequel étant envieux de la faveur que le roi portoit à un de ses compagnons, nommé Aubry de Montdidier, l’épia si souvent qu’enfin il l’attrapa dans la forêt de Bondy, accompagné seulement de son chien (que quelques historiens, et nommément le sieur d’Audiguier, disent avoir été un lévrier d’attache), et trouvant l’occasion favorable pour contenter sa malheureuse envie, le tua, et puis l’enterra dans la forêt, et se sauva après le coup, et revint à la cour tenir bonne mine.

Le chien, de son côté, ne bougea jamais de dessus la fosse où son maître avoit été mis, jusqu’à ce que la rage de la faim le contraignit de venir à Paris où le roi étoit, demander du pain aux amis de son feu maître, et puis tout incontinent s’en retournoit au lieu où le misérable assassin l’avoit enterré ; et continuant assez souvent cette façon de faire, quelques uns de ceux qui le virent aller et venir tout seul, hurlant et plaignant, et semblant, par des abois extraordinaires, vouloir découvrir sa douleur, et déclarer le malheur de son maître, le suivirent dans la forêt, et observant exactement tout ce qu’il faisoit, virent qu’il s’arrêtoit sur un lieu où la terre avoit été fraîchement remuée ; ce qui les ayant obligés d’y faire fouiller, ils y trouvèrent le corps mort, lequel ils honorèrent d’une plus digne sépulture, sans pouvoir découvrir l’auteur d’un si exécrable meurtre.

Comme donc ce pauvre chien étoit demeuré à quelqu’un des parents du défunt, et qu’il le suivoit, il aperçut fortuitement le meurtrier de son premier maître, et l’ayant choisi au milieu de tous les autres gentilshommes on archers, l’attaqua avec une grande violence, lui sauta un collet, et fit tout ce qu’il put pour le mordre et pour l’étrangler. On le bat, on le chasse ; il revient toujours ; et comme on l’empêche d’approcher, il se tourmente et aboie de loin, adressant les menaces du côté qu’il sent que s’est sauvé l’assassin. Et comme il continuoit ses assauts toutes les fois qu’il rencontroit cet homme, on commença de soupçonner quelque chose du fait, d’autant que ce pauvre chien n’en vouloit qu’au meurtrier, et ne cessoit de lui vouloir courir sus pour en tirer vengeance.

Le roi étant averti par quelques uns des siens de l’obstination du chien, qui avoit été reconnu appartenir au gentilhomme qu’on avoit trouvé enterré et meurtri misérablement, voulut voir les mouvements de cette pauvre bête : l’ayant donc fait venir devant lui, il commanda que le gentilhomme soupçonné se cachât au milieu de tous les assistants qui étoient en grand nombre. Alors le chien, avec sa furie accoutumée, alla choisir son homme entre tous les autres ; et comme s’il se fût senti assisté de la présence du roi, il se jeta plus furieusement sur lui, et par un pitoyable aboi, il sembloit crier vengeance, et demander justice à ce sage prince.

Il l’obtint aussi ; car ce cas ayant paru merveilleux et étrange, joint avec quelques autres indices, le roi fit venir devant soi le gentilhomme, et l’interrogea et pressa assez publiquement pour apprendre la vérité de ce que le bruit commun, et les attaques et aboiements de ce chien (qui étaient comme autant d’accusations) lui mettoient sus ; mais la honte et la crainte de mourir par un supplice honteux, rendirent tellement obstiné et ferme le criminel dans la négative, qu’enfin le roi fut contraint d’ordonner que la plainte du chien et la négative du gentilhomme se termineroient par un combat singulier entre eux deux, par le moyen duquel Dieu permettrait que la vérité fût reconnue.

Ensuite de quoi, ils furent tous deux mis dans le camp, comme deux champions, en présence du roi et de toute la cour : le gentilhomme armé d’un gros et pesant bâton, et le chien avec ses armes naturelles, ayant seulement un tonneau percé pour sa retraite, pour faire ses relancements. Aussitôt que le chien fut lâché, il n’attendit pas que son ennemi vînt à lui ; il savoit que c’étoit au demandeur d’attaquer ; mais le bâton du gentilhomme étoit assez fort pour l’assommer d’un seul coup, ce qui l’obligea à courir çà et là à l’entour de lui, pour en éviter la pesante chute.

200px-Pies_faraona_e34_corected_parka dans CHIENMais enfin tournant tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, il prit si bien son temps, que finalement il se jeta d’un plein saut à la gorge de son ennemi, et s’y attacha si bien qu’il le renversa parmi le camp, et le contraignit à crier miséricorde, et supplier le roi qu’on lui ôtât cette bête, et qu’il diroit tout. Sur quoi les escortes du camp retirèrent le chien, et les juges s’étant approchés par le commandement du roi, il confessa devant tous qu’il avoit tué son compagnon, sans qu’il y eût personne qui l’eût pu voir que ce chien, duquel il se confessoit vaincu… »

L’histoire de ce chien, outre les honorables vestiges peintes de sa victoire qui paroissent encore à Montargis, a été recommandée à la postérité par plusieurs auteurs, et singulièrement par Julius Scaliger, en son livre contre Cardan. J’oubliois de dire que le combat fut fait dans l’île Notre-Dame. Ce duel, ajoute Monfaucon, se fit l’an 1371. Le meurtrier étoit réellement le chevalier Macaire, et la victime s’appeloit Aubry de Montdidier. Macaire fut envoyé au gibet, suivant des mémoires envoyés de Montargis. »

La gravure que cet auteur donne dans ses Monuments de la monarchie française, est empreinte du goût de la renaissance ; les costumes sont en partie romains. Nous avons cru devoir être plus fidèles à la vraisemblance, et donner aux personnages les costumes du XIVe siècle.

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Rencontre du chien et de l’homme

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

 

Il a pu être établi d’après des fossiles, que le chien partageait déjà la vie de l’homme il y a 12 000 ans, voire plus.

 Trois espèces de canidés sur 38 sont très proches du chien et comme lui appartiennent au genre canis : les coyotes (canis latrans) , les chacals (canis aureus)et les loups (canis lupus).

drahthaar Il est maintenant avéré que le loup autant sur le plan morphologique que comportemental est le plus proche parent du chien domestique.

 C’est à partir de cette constatation que la société Américaine de Mammalogie a conseillé de classer le chien comme une sous-espèce du loup : le canis lupus familiaris.

 Au fil de l’évolution les chiens ont été dressés à la chasse, à la garde des troupeaux ou des habitations et à la compétition sportive.

 Chez les Indiens d’Amérique avant l’arrivée des colons européens, le chien servait d’animal de bât, puisque le cheval n’existait pas encore en Amérique. Les chiens partageaient la vie des hommes dans les villages. (sourcehttp://segardbea.free.fr)

 

On recense aujourd’hui environ 350 races de chiens différentes (source Fédération Cynologique Internationale).

 Certaines races ont disparu d’autres ont été crées par l’homme et peuvent être malheureusement quelquefois atteintes de tares héréditaires.

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Le Chien enragé

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

 

(D’après un article paru en 1838)

Le soleil brillait au ciel, les troupeaux cachaient leurs têtes sous l’ombre des arbres, et l’étang bordé de vieux hêtres était Sampas 9.jpgpresque à sec. De temps en temps les hennissements d’un cheval tourmenté par les mouches, le beuglement d’un bœuf dérangé par son paisible sommeil, se mêlaient au bourdonnement des insectes ou au bruit des fléaux que les batteurs faisaient retentir sur toutes les aires du village. C’était un des plus chauds étés que l’on eût ressentis depuis longtemps.

Des femmes assises sur leurs seuils jouaient avec leurs enfants ou travaillaient à l’aiguille, tandis que quelques hommes, attablés dans le cabaret de la mère Catherine, buvaient en fumant. Mais bien que l’on remarquât parmi eux le chantre Grégoire et le maître d’école, Jean Millot, celui-ci le plus causeur, celui-là le plus bavard de la paroisse, tous gardaient le silence depuis quelque temps, comme si la chaleur du jour leur eût ôté jusqu’à la force de penser et jusqu’au désir de parler. A la vérité, les sujets de penser manquaient depuis quelque temps à Saint-Adrien. Rien de mémorable ne s’y était passé depuis deux mois ; pas une mort, pas un mariage, pas un baptême, pas même un mari qui eût battu sa femme à la connaissance des voisins. Il y avait disette absolue d’événements, et il fallait se résigner à vivre sur des faits usés que la curiosité avait déjà retournés dans tous les sens.

On se taisait donc depuis quelque temps, lorsque Richard le perruquier entra. Richard était la gazette vivante de l’endroit. Grâce à lui, les nouvelles se transmettaient en un instant d’un bout de la paroisse à l’autre, et Dieu sait quelles transformations elles subissaient pendant ce voyage ! L’arrivée de Richard fut une bonne fortune pour les buveurs.

 Eh bien, lui demanda le chantre, quoi de neuf aujourd’hui ?

Mais la chaleur avait ôté au perruquier lui-même sa loquacité. Il répondit qu’il ne savait rien, et se fit servir un pot de cidre près de la porte. Jacques le charron, petit bossu malin et taquin, haussa les épaules et secoua la tête.

 Je ne m’étonne plus, dit-il, que la canicule ait desséché mon puits ; elle a fait bien plus si elle a tari la parole dans le gosier de Richard. 

 Veux-tu que je raconte l’histoire d’un bossu que sa femme a fait coucher sans souper le mardi-gras ? répliqua celui-ci. 
 Raconte plutôt celle d’un perruquier que l’adjoint du maire a mis à la porte en lui laissant la mesure de sa semelle quelque part. 

 Allons, allons, s’écria le maître d’école en s’entremettant, allez-vous vous dire des injures à propos de la canicule ?… N’avons-nous pas tous nos défauts et nos infirmités ?… 

 C’est vrai, reprit le perruquier ; mais nous les portons entre les deux épaules… comme certain ornement d’une de mes connaissances… ce qui fait que nous ne les remarquons jamais. 

 Ce que vous exprimez là, Richard, est très philosophique. Esope a écrit quelque chose de semblable. Il a dit, je crois, que tout le mal de la terre était renfermé dans les deux poches d’une besace ; la poche de devant qui frappe nos yeux renferme les vices des autres ; celle de derrière nos propres vices. 

 D’où il faut conclure, ajouta le malin perruquier, que plus la poche de derrière est grosse, plus nous sommes vicieux. Que pensez-vous de cela, maître Jacques ?

Jacques, qui feignait de causer avec un autre buveur, ne répondit rien, mais il lança à Richard et au maître d’école un regard haineux ; il était surtout irrité contre ce dernier, qui, en voulant arrêter la querelle, avait fourni à son adversaire un thème de plaisanterie facile sur sa difformité. Après un instant de silence, il se leva et alla se placer à la porte du cabaret ; Richard venait de demander un second pot de cidre.

 Vous n’êtes pas enragé au moins, dit le maître d’école en riant, car vous buvez de bon coeur ! 
 Ca pourrait bien lui arriver un des ces jours, observa aigrement le bossu ; car M. le maire et ceux qui le conseillent ne s’inquiètent guère d’empêcher un malheur : les chiens courent partout dans la commune comme si nous étions au moins de décembre. 
 Au fait, reprit le perruquier, qui saisissait toujours avec empressement l’occasion d’appuyer une critique, ça n’est pas prudent ; et vous monsieur Millot, qui êtes secrétaire de la mairie, vous auriez dû en parler à ces messieurs. 

 Nous y avons bien pensé ; mais que faire ? 
 Ordonner que les chiens ne sortent que muselés. 
 Empoisonner ceux que l’on rencontre par les chemins. 
 Recommander au garde-champêtre de tuer ceux qui ne sont point à l’attache.

Bracco.IT.JPGTous ces moyens avaient été proposés en même temps par le forgeron, le chantre et le perruquier.

 Eh ! messieurs, reprit le maître d’école, vous oubliez que les chiens de la paroisse sont utiles ; si on les musèle, si on les empêche de se montrer dans les chemins, et si on les tient à l’attache, qui aidera à reconduire les troupeaux ? 
 Parbleu, que les bergers se passent de chiens ! 
 Vous êtes forgeron, Jacques, répondit M. Millot en souriant. 

 Et bien, à la bonne heure ; il vaut mieux que nous soyons exposés à être mordus et à enrager !… Merci !… C’est bien la peine de nommer au maire des adjoints et un conseil municipal pour protéger les chiens de berger… 
 Eh tenez, ajouta Jacques en montrant à une assez grande distance un chien qui descendait vers le village en courant ; une supposition que ce roquet fût enragé, sait-on tout ce qu’il pourrait arriver de malheurs à Saint-Adrien ?

Un enfant qui s’était approché de la porte de l’auberge pour écouter la discussion, entendit ces dernières paroles, et courut, quelques maisons plus loin, vers sa mère qui causait avec d’autre femmes.

 Voyez-vous, s’écria-t-il, le chien qui vient là-bas au bout du village, le forgeron a dit que peut-être il était enragé. 
 Seigneur Dieu ! est-il possible ?

Toutes les femmes se séparèrent, et regagnèrent en courant leurs maisons.

 Qu’y a-t-il ? demandèrent les voisins. 
 Un chien enragé !

Ce cri, un chien enragé ! répété de proche en proche, arriva en un instant au bout du village ; les mères firent rentrer leurs enfants, toutes les portes se fermèrent, quelques hommes qui travaillaient à une carrière voisine furent appelés, et arrivèrent armés de pioches, de leviers et de pierres. Ils rencontrèrent le chien qui avait déjà traversé le village et était sur le point d’en ressortir ; mais effrayé en les voyant, il rebroussa chemin. Il allait passer devant l’auberge de Catherine, lorsqu’avertis par les clameurs, le chantre, le perruquier et le forgeron sortirent :

 Au chien enragé !… Tuez, tuez ! hurlèrent ceux qui le poursuivaient. 
 Qu’avais-je dit ? s’écria Jacques en saisissant un caillou ; l’administration veut notre mort à tous… Frappez, frappez ! s’il en réchappe nous sommes perdus !

Dans ce moment le chien arrivait à la porte du cabaret ; une grêle de pierres lui barra le passage ; il voulut se retourner, mais les carriers le reçurent sous leurs pioches et l’achevèrent. Tout cela s’était fait en quelques secondes, si bien que lorsque le maître d’école arriva au milieu de la mêlée, le pauvre animal venait de rendre le dernier soupir.

 Mon Dieu ! dit-il en l’apercevant, c’est Finot, le chien de la veuve Cormon ; êtes-vous bien sûrs, mes amis, qu’il fût enragé ?… 
 En voilà de l’incrédulité à la saint Thomas, dit le bossu ; est-ce que vous n’avez pas entendu tout le village crier après lui tout à l’heure ? 
 Avec ça qu’il fait une chaleur à enrager tout le monde, fit observer un carrier. Holà ! hé ! la mère Catherine, donnez ici un pot de cidre. 

 Et puis voyez comme l’écume lui sort de la gueule. 
 Et la langue donc !… Bien sûr que si on ne l’eût pas tué, il eût ravagé le pays. 
 Heureusement qu’on veille un peu plus au grain que l’administration, dit Jacques en avalant un verre de cidre ; pour ma part je puis me vanter d’avoir donné son compte au roquet. 

 Laissez donc, dit le chantre ; j’ai vu ma pierre l’attraper à la tête ; c’est alors qu’il a tourné sur lui-même comme un sabot. 
 Sont-ils encore bons enfants ceux-là avec leurs pierres ! s’écria un carrier en riant ; ça l’aurait peut-être empêché de filer son noeud, si nous n’avions pas été là ? Regardez ma pioche plutôt ; elle est pleine de sang.

La discussion allait s’animer sur la question de savoir qui avait pris le plus de part à cette triste exécution, lorsqu’une vieille femme arriva en écartant tout le monde :

 Finot ! dit-elle ; qu’avez-vous fait de Finot ?…

Et apercevant le chien immobile et sanglant, elle jeta un cri : 
 Vous l’avez tué… Mais depuis quand a-t-on le droit de tuer le chien de quelqu’un ?… Qui a fait cela ?

Tout le monde gardait le silence.

 Hé bien… vous ne voulez pas répondre, s’écria la vieille femme, qui flottait entre la douleur et la colère… C’est bien brave d’avoir massacré le chien d’une pauvre veuve !… Vous n’auriez pas fait cela quand j’avais mon fils, lâches que vous êtes… il vous aurait tous mangés jusqu’au dernier… Ah ! les méchants, de tuer un pauvre chien qui ne leur faisait aucun mal !

Fichier:Umago.dei.Ronchi.JPGLa vieille femme se mit à pleurer.

 Pardon, mère Cormon, lui dit le maître d’école doucement, mais on a dit que Finot était enragé. 
 Enragé !… Il y a un quart d’heure à peine qu’il dormait tranquille à ma porte. De méchants enfants sont venus le tourmenter ; je n’ai pu les empêcher… Je suis seule, moi, et on peut me faire ce que l’on veut… Finot s’est enfin échappé ; je venais pour le chercher, et ce n’est qu’en voyant de loin beaucoup de monde rassemblé ici que j’ai deviné quelque malheur…

Il y eut, après cette explication, un moment de silence, pendant lequel tous les spectateurs se regardèrent avec embarras.

 Aussi, c’est la faute des carriers, dit le bossu ; ils sont arrivés en poursuivant Finot et criant au chien enragé ! 
 C’est bien à toi de parler ; tu lui as porté le premier coup. 
 Ce n’est pas vrai ; c’est le chantre. 
 Du tout ; c’est celui-là avec sa pioche.

La même querelle qui avait eu lieu quelques instants auparavant allait recommencer, mais cette fois pour savoir qui n’avait pas tué le chien de la veuve ; celle-ci l’interrompit brusquement ; 
 Vous avez tous fait le coup, dit-elle, et je vous déteste tous ; je ne puis me venger, car je suis une pauvre femme sans parents et sans amis ; mais je prierai Dieu qu’il vous punisse.

Quand la veuve fut partie, il y eut quelques instants de confusion ; tout le monde parlait ensemble, et chacun cherchait à se justifier de la part qu’il avait eue dans la mort de Finot. On remonta à la cause de l’accident, et l’on finit par savoir comment la supposition exprimée par le forgeron avait été transformée en passant de bouche en bouche, et était devenue réalité. Quand tout eut été éclairci, le maître d’école secoua la tête : 

Fichier:Bracco italiano in zuidermeer nl.jpg Ceci est une grande leçon, mes amis, dit-il ; vous n’avez tué qu’un chien aujourd’hui ; mais êtes-vous sûrs de n’avoir jamais tué un de vos semblables de la même manière ? Cette pauvre femme qui était là tout à l’heure avait autrefois un fils qui la rendait heureuse, et qui s’était mis en service pour pouvoir la mieux secourir. Un vol fut commis chez son maître, et quelqu’un eut l’imprudence de dire : – Si l’on allait soupçonner Pierre ! Un autre, qui avait mal entendu, répéta qu’on soupçonnait Pierre ; puis un troisième, que c’était Pierre le voleur ; si bien qu’il fut chassé honteusement de chez son maître. Chacun alors s’éloigna de lui ; on refusa de l’employer, et le pauvre garçon, dégoûté d’une probité qui ne lui avait servi à rien, et ne pouvant plus vivre, n’eut d’autre ressource que de faire réellement ce dont on l’avait d’abord accusé sans raison. Il y a quelques mois qu’il est mort en prison. Ces exemples devraient nous rendre prudents et moins prompts dans nos jugements. La vérité, en passant par plusieurs bouches, finit par devenir mensonge. Ne croyons point le mal sans preuve, de peur de nous associer à une injustice. Il ne suffit pas pour tuer un chien d’avoir entendu crier qu’il était enragé !

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Chien Brutus

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

Chien Brutus dans CHIEN 400px-Michelet_-_Histoire_de_France_-_Lacroix_1880_tome_1_-_illustration_-_page_283Mammifère carnivore de la famille des canidés, le chien est domestiqué depuis la plus lointaine Antiquité. Les races de chiens sont nombreuses et, pourtant, malgré leurs aspects si divers, elles font partie d’une seule et même espèce. Le chien est plus qu’un compagnon pour l’homme, c’est un collaborateur qui remplit avec conscience de nombreuses tâches : chien de garde, de CHASSE, de berger, d’aveugle, de traîneau, etc. Et il n’est pas un secteur de l’activité humaine auquel le chien ne participe pas : ainsi, la petite chienne Laïka a été envoyée dans l’ESPACE, avant l’homme, pour lui ouvrir la voie.

Brutus est un brave chien d’Ostie, en Italie. Tous les JOURS, vers 17 HEURES, il quitte sa maison et se rend à l’arrêt d’autobus. Et là, il attend… il attend que le car de Rome arrive et que les voyageurs en descendent. Il les fixe avec attention et repart, déçu, car celui qu’il est venu chercher n’est pas là… Cet absent dont Brutus espérait le retour, c’était Romano, le fils de ses maîtres. Un matin de 1942, il était parti à la guerre et il avait été tué en Russie. Mais cela, Brutus l’ignorait et, jusqu’à sa mort, il est revenu, chaque soir, attendre le car de 18 heures, celui par lequel Romano rentrait, lorsqu’il était étudiant, avant la guerre…

 

 

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Esope analyse le chien

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

D’un Bouvier.
Un Bouvier, paissant un troupeau de Boeufs, perdit un Veau. Il passa son temps à parcourir tous les endroits déserts et à faire des recherches, mais il ne découvrit rien. Alors il promit à Jupiter, au cas où il trouverait le Voleur qui avait pris son Veau, de Elio v Schaerlig im Juni 2007 klein.jpglui offrir un Chevreau en sacrifice. Il arriva dans un bois de chênes et là il découvrit que le Veau avait été dévoré par un Lion. Éperdu et terrifié, levant les mains au ciel, il s’écria :  » Seigneur Jupiter, je t’avais promis de te donner un Chevreau si je découvrais mon Voleur. Maintenant je te promets un taureau si j’échappe à ses coup.  » Cette fable convient aux malheureux qui, en cas de perte demandent aux dieux de trouver la chose perdue et qui, l’ayant trouvée, cherchent à ne pas tenir leur promesse.

 

Analyse des Fables d’Esope

 

Du Bouvier et de Hercule.
Un Charretier emmenait d’un village un chariot qui glissa dans une fondrière. Il lui fallait du secours et il se tenait là sans rien faire, implorant Hercule. Car c’était ce dieu qu’il aimait et honorait entre tous. Alors le dieu lui apparut et lui dit :  » Mets la main aux roues, pique tes Boeufs et ensuite implore le dieu quand à ton tour tu agiras. En attendant, ne fais pas de prières en vain. « 

Analyse des Fables d’Esope

 

De deux Chiens qui crèvent à force de boire.
Deux Chiens passaient le long d’un fleuve ; comme ils le regardaient, ils y aperçurent une pièce de chair qui flottait assez loin d’eux. Alors l’un dit à l’autre :  » Camarade, il nous faut bien garder de manquer cette proie, et pour l’atteindre, j’imagine un expédient qui me semble sûr. Toute cette eau qui coule entre ce que tu vois et la rive où nous sommes, nous pouvons la boire. Or, sitôt que nous l’aurons bue, tu conçois bien qu’il faut que l’endroit où ce friand morceau flotte, reste à sec, et ainsi il nous sera fort aisé d’arriver jusqu’à lui. Compte, mon cher, qu’il ne peut nous échapper « . Et cela dit, ils en burent tous deux de telle sorte, qu’à force de se gonfler d’eau, ils perdirent bientôt haleine, et crevèrent sur la place.

Analyse des Fables d’Esope

Bouvier des Flandres.jpgDu Père de famille reprochant à son Chien d’avoir laissé prendre ses Poules.
Un Père de famille ayant oublié de fermer l’abri dans lequel ses Poules passaient la nuit, au lever du jour trouva que le Renard les avait toutes tuées et emportées. Indigné contre son Chien comme s’il avait mal gardé son bien, il l’accablait de coups. Le Chien lui dit :  » Si toi, à qui tes Poules donnaient des oeufs et des poussins, tu as été négligent à fermer ta porte, quoi d’étonnant à ce que moi, qui n’en tire aucun profit, enseveli dans un profond sommeil, je n’aie pas entendu venir le Renard « . Cette fable veut dire qu’il ne faut attendre des Serviteurs de la maison aucune diligence, si le Maître lui même est négligent.

Analyse des Fables d’Esope

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Légende du Chien d’or

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012


En haut de la Côte de la Montagne, sur la façade de l’édifice Louis-Saint-Laurent, on aperçoit un bas-relief. Un quatrain en lettres d’or y est gravé sous la sculpture d’un chien couché rongeant un os. On peut lire (la première ligne du quatrain est au-dessus du chien) :

Je suis un chien qui ronge l’os
En le rongeant, je prends mon repos.
Un temps viendra qui n’est pas venu
Que je mordray qui m’aura mordu.

Ces phrases mystérieuses datent du XVIIIe siècle et font partie des énigmes de l’histoire. Un grand nombre d’interprétations ont été proposées pour éclaircir l’énigme, mais jusqu’à nos jours, personne ne sait quelle est la vraie signification de ces lignes.

Légende du Chien d'or dans CHIEN chien_d_orLe capitaine de l’armée anglaise, Mr. Knox, qui entra dans la ville en 1759, proposa l’hypothèse suivante : le chien, expression de fidélité, représente la France. Elle se bat pour son roi et son pays, les vers menaçants s’adressent aux « Sauvages ». Est-ce le sens ?

Mais l’hypothèse la plus heureuse valut la célébrité à M. William Kirby qui a écrit le roman Le chien d’Or :

Un certain Philibert aurait été forcé de se rendre en Nouvelle-France à la suite des intrigues d’un certain M. Bigot. Quelques années plus tard, Bigot est nommé intendant de la Nouvelle France et il retrouve son  vieil ennemi à Québec. Il aperçoit le bas-relief que M. Philibert a fait graver sur la façade de sa maison et comprend qu’il s’agit d’une menace, alors il décide d’éliminer son adversaire.

Bigot demande au jeune Le Gardeur de Repentigny d’attaquer M. Philibert. Le Gardeur tue Philibert, mais au moment de porter le coup mortel, le jeune homme comprend qu’il vient de tuer le père de l’amoureux de sa propre sœur. L’idylle est brisée par la drame…

Gardeur de Repentigny se livre aux autorités. Il obtient le pardon et se bat à Québec dans les armées de Montcalm. Sa sœur se réfugie chez les Ursulines. Son ex-fiancé meurt des suites d’une blessure de guerre.

Curieusement, les principaux personnages de cette histoire sont des personnages réels de l’histoire du Québec. D’une certaine façon, cette histoire a été reprise, quoique avec quelques nouvelles variantes (mais ayant toujours un grain de vérité dans le fond) dans le film La Nouvelle France, où le héros porte le nom de Le Gardeur, lui aussi.

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Le Chien par Esope

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

 

Le Chien et son Ombre.

Un Chien, tenant un morceau de viande dans sa gueule, traversait une rivière :  il vit son image dans l’eau, et crut d’abord que Le Chien par Esope dans CHIENc’était un autre chien qui portait une autre proie ; il approche, l’image s’éloigne.
    Je ne te poursuivrai pas, dit-il, ni ne quitterai ce que je tiens ; mon instinct me dit que tu n’es que mon ombre.
    Imitez la prudence du Chien, et ne quittez jamais la substance pour l’Ombre.

Analyse de Fables d’Esope

 

Du Chien et de son Image par Esope

Un Chien traversant une rivière sur une planche, tenait dans sa gueule un morceau de chair, que la lumière du Soleil fit paraître plus gros dans l’eau, comme c’est l’ordinaire. Son avidité le poussa à vouloir prendre ce qu’il voyait, et il lâcha ce qu’il portait, pour courir après cette ombre. C’est ainsi que sa gourmandise fut trompée, et il apprit à ses dépens qu’il vaut mieux conserver ce que l’on possède, que de courir après ce qu’on n’a pas.

Analyse de Fables d’Esope

Du Chien qui ne vint pas en aide à l’Âne contre le Loup parce que l’Âne ne lui avait pas donné de pain. Un Dogue assez fort pour vaincre non seulement des Loups mais encore des Ours avait fait une longue route avec un Âne qui portait un sac plein de pain. Chemin faisant, l’appétit vint. L’Âne, trouvant un pré, remplit abondamment son ventre d’herbes verdoyantes. Le Bologneser.jpgChien de son côté priait l’Âne de lui donner un peu de pain pour ne pas mourir de faim. Mais l’autre, bien loin de lui donner du pain, le tournait en dérision et lui conseillait de brouter l’herbe avec lui. Là-dessus, l’Âne voyant un Loup approcher, demanda au Chien de venir à son aide. Il répondit :  » Tu m’as conseillé de paître pour apaiser ma faim, moi à mon tour je te conseille de te défendre contre le Loup avec les fers de tes sabots.  » En disant ces mots, il partit, abandonnant en plein combat son ingrat compagnon condamné à servir bientôt de pâture à son ravisseur. Cette fable montre que celui qui ne fournit pas son aide à ceux qui la réclament est d’habitude abandonné à son tour en cas de nécessité.

Analyse de Fables d’Esope

 

Du Cuisinier et du Chien.
Un Chien étant entré dans la cuisine, et épiant le temps que le Cuisinier l’observait le moins, emporta un coeur de Boeuf, et se sauva. Le Cuisinier le voyant fuir après le tour qu’il lui avait joué, lui dit ces paroles :  » Tu me trompes aujourd’hui impunément ; mais sois bien persuadé que je t’observerai avec plus de soin, et que je t’empêcherai bien de me voler à l’avenir ; car tu ne m’as pas emporté le coeur ; au contraire tu m’en as donné.  » Les pertes et la mauvaise fortune ouvrent l’esprit, et font que l’Homme prend mieux ses précautions pour se garantir des disgrâces qui le menacent.

Analyse de Fables d’Esope

 

 

De deux Chiens.

  220px-Bullterrier_femelle dans CHIEN Deux Chiens gardaient au logis. L’un, tout joyeux, dit à l’autre :  » Frère, je viens d’apprendre que notre Maître se marie dans sa maison des champs. Or, tu sais qu’il n’est point de noces sans festin ; c’est pourquoi, si tu veux m’en croire, nous irons tous deux en prendre notre part, et la chère que nous y ferons, Dieu le sait !  » Cela dit, ils partent, et prennent si mal leur chemin, qu’ils s’engagent dans certains marécages, et ne s’en retirent que tout couverts de fange Dans cet état, ils arrivent au lieu de la noce. Ils comptaient sur un grand accueil de la part des conviés, mais fort mal à propos, dès qu’ils parurent, chacun s’écria contre leur malpropreté. À peine étaient-ils entrés dans la salle du festin, qu’on les en chassa, l’un à coups de pied, et l’autre à coups de bâton. Tout se passa de sorte que nos deux Chiens crottés s’en retournèrent fatigués, affamés et battus.

Analyse de Fables d’Esope

 

 

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Araignée pédatrice

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

L’araignée n’est pas un insecte et fait partie d’une classe différente, celle des arachnides. Dépourvue d’ailes, elle a un corps arrondi et 8 pattes articulées. L’araignée existe dans le monde entier sous des espèces très variées. La piqûre de certaines d’entre elles est très dangereuse. L’araignée sécrète un liquide gommeux avec lequel elle tisse sa toile. Les INSECTES qui se font prendre dans ces filets sont irrémédiablement condamnés.

 Argyroneta aquatica Parmi les innombrables araignées, il en est une, l’argyronète, qui possède un étonnant talent. Cet ANIMAL, il faut le dire, a un difficile problème à résoudre puisqu’il vit et RESPIRE à l’AIR libre, mais doit chercher sa nourriture dans l’EAU des étangs ou des cours d’eau. Aussi s’est-il aménagé une véritable cloche de plongeur en emplissant de bulles d’air, rapportées de la surface, une petite maison sous-marine dont les fils sont tissés si serrés que l’eau n’y peut pénétrer. Une ouverture tournée vers le bas permet à l’argyronète d’entrer et de sortir, et de concilier ainsi sa VIE aquatique et sa vie aérienne. Pendant l’HIVER, elle reste, immobile, dans sa demeure, attendant le retour des JOURS meilleurs.

Elle a la particularité de demeurer sous l’eau. Plus précisément, dans une couche d’air crée par une toile qu’elle a liée sous l’eau et accrochée à des plantes aquatiques (d’où son nom d’argyronète qui signifie toile argentée) et dans laquelle elle amène de l’air pris à la surface à l’aide des poils de son abdomen. Seule la femelle construit les bulles d’air. Quand arrive l’été, celle-ci renforce la paroi de sa bulle et s’y isole.

Bien qu’elle n’ait pas de branchies mais un système respiratoire adapté pour le monde terrestre, elle vit en milieu aquatique. Elle possède des trachées et se construit une toile dans l’eau qu’elle remplit d’air pour respirer. Elle va régulièrement chercher de l’air à la surface, qu’elle emprisonne dans ses poils hydrofuges. Voyage après voyage elle remplit sa toile de bulles d’air, ce qui lui constitue une réserve d’air. Elle peut ainsi respirer l’air grâce à ses trachées, tout en vivant dans l’eau. Il semblerait que la diffusion de l’oxygène produit par les plantes contribuerait également au recyclage de l’air dans la toile.

L’Argyronète est une prédatrice. Elle nage rapidement entre les plantes et attrape ses proies sous l’eau qu’elle tue avec son venin. Les proies sont ensuite emmenées dans la cloche d’air où elles seront consommées.

Elle peut donc depuis son repère immergé, vivre et se nourrir.

Cette araignée possède un venin très dangereux, mais son mode de vie fait que les rencontres avec l’homme restent très rares.

Araignée pédatrice dans ARAIGNEE 220px-Agryroneta_aquatica_Weibchen

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