Genèse de la Mouche – chapitre 6
Posté par othoharmonie le 29 avril 2012
Chapitre 6 - Le 18 Mars 1842
Autre utilité des activités de la mouche qui nous sont si souvent importunes
Il n’aura certainement pas échappé à votre attention combien les mouches préfèrent se poser à ces endroits où l’occasion leur est offerte de grignoter quelque chose; pour ce motif elles font bien volontiers leur apparition en grand nombre durant les repas, en visiteuses importunes, et elles se précipitent avec une grande avidité sur les mets et sur leurs restes. – Vous aurez aussi observé, que ces visiteuses se donnent rendez-vous à la table en d’autant plus grand nombre que les journées sont plus étouffantes, et particulièrement si les salles où l’on mange sont basses et sentent le renfermé. Mais ici tomberait à nouveau et bien à propos une question et beaucoup pourraient dire: » Eh bien, devons-nous donc vraiment tolérer ces parasites même là, où elles nous souillent les aliments, en nous importunant souvent de manière insupportable à chaque bouchée que nous approchons de la bouche? »
Mais alors Je devrais faire observer: De cette façon, questionne, juge et s’irrite seulement l’homme à la vue assez courte; car s’il pouvait voir et comprendre pleinement le grand bienfait que la mouche lui rend avec cela, même quand elle se pose pendant deux secondes seulement sur cette bouchée ou sur cette cuillère qu’il est en train d’approcher de sa bouche, en vérité, il ne se montrerait en rien trop prodigue si, comme vous avez coutume de dire, il faisait dorer la mouche; car, voyez-vous, tous les aliments, à très peu d’exceptions, à cause de la substance sucrée qu’ils contiennent, ont la propriété d’attirer à eux tout l’azote de l’air vicié, particulièrement au cours d’une journée suffocante; de sorte que si les aliments restent exposés même pendant un court moment, on peut bientôt s’apercevoir de cet air mauvais pénétré dans ces aliments, par le fait qu’en premier lieu les aliments aigrissent facilement, ou bien sur certains on observe bien souvent une couche de moisissure, quelques autres changent de couleur, d’autres au contraire à l’endroit où ils sont moins compacts prennent une teinte mate bleuâtre. Voilà, tout cela ce sont des effets de l’air vicié; – Mais quelle est dans ce cas la mission de la mouche ? Voyez-vous, puisque la mouche, comme nous le savons déjà, en vertu de sa constitution, est comme une petite bouteille électrique volante, elle se montre pour ce motif aussi très avide de tout ce qui est en rapport intime avec sa sphère d’action naturelle.
Cet air vicié est, par nature, électriquement négatif, et il élimine par conséquent toute l’électricité positive, bien souvent jusqu’à un degré tel, que souvent dans un semblable milieu, ou mieux encore, en ces aliments qui sont pris dans ce même milieu, il ne se trouve plus la moindre trace d’électricité positive.
Tout un chacun peut maintenant comprendre que, si dans une telle salle , ne devaient pas se trouver souvent nos porteurs d’électricité, les choses prendraient un bien méchant aspect en ce qui concerne la santé corporelle de l’homme! Mais cela serait encore le moins, car tant que l’air vicié reste contenu dans tout l’espace de la salle, il conserve toujours assez de force d’expansion pour permettre au moins aux poumons de se dilater dans la respiration. Mais quand cet air a perdu toute sa force d’expansion, il tombe comme une rosée moite et salissante, sur ce qui lui est de quelque manière semblable, comme le serait justement dans notre cas les aliments. Donc, lorsqu’une bouchée que l’homme veut goûter est déjà mouillée comme il faut d’air passé, moite, alors s’y posent aussi volontiers une ou plusieurs mouches, et elles se déchargent de leur exubérante électricité positive en la déversant sur l’objet sur lequel elles trottinent. Quelle est maintenant la conséquence de ce fait ?
Je vous le dis: ni plus ni moins que par suite de cela cet air précipité vient à se ranimer d’une certaine manière, et à devenir plus fluide; il s’élève alors de la bouchée que l’on est sur le point de goûter, ou bien du mets qui se trouve encore sur le plat, et ainsi, grâce à ce processus de distribution, les aliments deviennent à nouveau inoffensifs et aptes à être goûtés, tandis que dans le cas contraire, c’est-à-dire par manque de nos petits chimistes importuns, peu rares dans une semblable journée étouffante, et particulièrement dans une salle comme celle ci-dessus décrite, il serait bien difficile pour l’homme de continuer à vivre après le repas.
Comment vous plaît-il donc ce service accessoire? N’est-ce pas un prodige tout aussi efficace aujourd’hui, comme il l’était à l’époque la plus reculée de l’existence humaine sur la Terre?
Mais vous penserez peut-être en vous, et vous direz: » Non, cela tient un peu trop de l’extraordinaire! Est-il possible qu’une mouche ait une sphère d’action aussi vaste ? Et Moi Je vous réponds en disant: » Non seulement celle-ci, dont vous ne connaissez jusqu’à présent qu’une très faible partie, mais encore, cette modeste créature a une sphère d’action telle, que selon vos concepts, elle peut être considérée comme infinie; car si Je voulais vous faire connaître tout ce qui concerne ce petit animal, le travail de cent mille écrivains en un million d’années n’y suffirait pas, même s’ils pouvaient écrire jour et nuit sans arrêt.
Que ne vous surprennent donc pas tant ces quelques éléments parmi ses missions que jusqu’ici Je vous ai fait connaître.
Mais à qui veut parcourir une voie juste, qu’il suffise de penser que vis-à-vis de Moi, n’importe quelle chose – bien que de peu d’apparence – a une valeur infinie.
Ces considérations tourneront, et de beaucoup, à l’avantage de chaque homme, puisqu’en premier lieu elles le maintiennent en état de permanente humilité, et d’autre part cela sert aussi à lui montrer de façon bien claire ce que représente un vrai homme, qui certainement doit avoir une importance bien plus plus grande que tout un trillion de mouches.
Cependant, puisque nous parlons présentement de mouches, le moment n’est pas opportun pour juger de la valeur de l’homme, mais bien plutôt consacrons encore un peu d’attention à la mission accessoire de la mouche, mission que nous avons déjà abordée.
Vous aurez aussi observé que la mouche, s’étant rassasiée de cette façon, vole ensuite très volontiers sur des objets brillants, et que souvent elle les salit sans aucune retenue. Et ici, vous, Mes chers petits, vous vous demanderez l’un à l’autre: y-a-t-il bien quelque chose d’utile aussi en cela ? – Oh, oui, Je vous le dis: C’est une chose très utile, et sans elle l’opération chimique décrite plus haut, que ce petit animal accomplit, perdrait la moitié de sa valeur, si elle n’était pas suivie aussitôt de ce second acte, apparemment insignifiant.
Nous savons déjà, de ce qui a été exposé antérieurement, que la mouche absorbe dans la majeure partie des cas une nourriture électrique négative, et par conséquent qu’elle est un véritable accumulateur de poisons, qu’elle tire tant de l’air que de l’homme et des animaux, ainsi que de tous les aliments dont l’homme se nourrit.
Par conséquent les excréments de la mouche, quoiqu’ils ne soient plus nocifs au point d’être toxiques, ne peuvent avoir qu’un caractère typiquement électrique négatif. Mais nous savons que l’électricité positive s’accumule surtout sur les objets lisses. Vous voyez, à présent nous arriverons bien vite au motif de tout cela! Afin que le peu d’électricité positive qui se maintient encore sur les objets lisses, dans un milieu qui est pauvre de cette électricité, puisse être convenablement distribuée, nos chimistes les barbouillent soigneusement, et suite à cela, ils perdent toujours plus la force d’attirer à eux l’électricité nécessaire et indispensable à l’air du milieu. Et si vous doutez peut-être de cela, vous n’avez rien à faire d’autre qu’à mettre dans une telle salle des objets dorés, et vous pouvez être sûrs que ceux-ci seront en peu de temps tellement barbouillés par les susdits chimistes, que de l’or vous n’en verrez scintiller plus beaucoup à travers les saletés.
Mais pourquoi ces petits insectes mettent-ils tant de zèle à salir justement l’or?
À ce sujet Je ne vous réponds qu’avec une autre question: Pourquoi dorez-vous les pointes de vos parafoudres? Et vous devez répondre: précisément parce que l’or attire à lui avec une force extraordinaire spécialement l’électricité positive. Mais vous direz que les mouches salissent aussi les vitres des fenêtres, alors que le verre, comme c’est connu, n’attire pas l’électricité; c’est vrai, mais par contre Je vous demande: pourquoi donc se sert-on de disques ou de cylindres de verre comme moyens adaptés pour rendre manifeste l’électricité qui se trouve libre dans l’air, moyennant un léger frottement? – Vous voyez, maintenant Je vous ai de nouveau attrapé, et Je vous réponds: parce que l’électricité s’accumule de préférence justement sur les plaques de verre, et il suffit que ces dernières soient seulement un petit peu légèrement frottées pour faire en sorte qu’elle manifeste bien vite sa présence.
Maintenant que nous savons tout cela, nous pouvons aussi permettre à nos petites chimistes de barbouiller ces surfaces à leur aise, afin que ces détentrices d’électricité deviennent toujours plus rêches, et par conséquent de plus en plus inadaptées à maintenir accumulée sur elles l’électricité, en contraignant ainsi cette dernière à se mélanger plus équitablement avec l’air qui se trouve dans la salle. -Alors, que dites-vous maintenant, après avoir examiné avec quelque attention ce que Je viens de vous dire à présent? – Vous voyez donc, que pas même une vieille et insignifiante salissure de mouche n’a été déposée à l’endroit où elle se trouve, sans l’intervention de Ma Sagesse et de Ma Prévoyance, bien que ce ne soit pourtant qu’un pur excrément d’un aussi insignifiant petit animal.
Que faudrait-il répondre, par contre, à quelqu’un qui, des sommets élevés de sa raison humaine, va jusqu’à renier la finalité même de l’homme? Oh! l’épouvantable sottise!
Si déjà Je prends soin que même ce qui est le moins remarquable renferme toujours en soi une très grande utilité, et que Je prescris avec un tel sens de l’opportunité à une très insignifiante mouche toutes ses utiles fonctions, même les moins voyantes, combien plus grand soin ne prendrai-je pas, Moi, de l’homme, qui n’est pas une créature seulement mais est un vrai Enfant de Mon Amour, ou qui du moins est destiné à le devenir, pourvu qu’il arrive à reconnaître que Je suis son Père et non seulement son Créateur, comme Je le suis pour les pierres et pour les mottes de la terre.
Mais un coeur tant soit peu animé d’amour filial doit admettre que Je prends soin paternellement même de l’herbe muette des champs, et cela est vrai, oui parfaitement vrai; car il n’y a que le Père seul qui présente nourriture et boisson à tout ce qui d’une façon ou de l’autre est susceptible d’être nourri. Or, si Je consacre des soins aussi paternels déjà aux choses muettes, il est certain qu’avec plus de soin encore Je pourvoirai en tant que Père ces êtres que Je suscitai par Mon Amour et à Mon Image, comme étant Mes Enfants!
Pesez bien tout cela ! Cela vaut certainement la peine de considérer Mes soins paternels même en ce qui concerne les choses plus légères, afin que celui qui est envahi par le doute puisse une bonne fois se persuader clairement, que Je ne suis pas un Dieu destructeur, une inconcevable divinité despotique, mais au contraire uniquement et seulement un vrai Père pour tous Mes Enfants bien-aimés; et que Je ne suis pas un Père prodigue et dissipateur, mais au contraire souverainement économe, et que Je sais mettre à profit même les salissures d’une mouche pour le bien de Mes Enfants!
Oui, Je vous le dis: Il y a encore une infinité de choses et beaucoup plus insignifiantes, et pourtant Je ne permets même pas que l’infinitésimale soit perdue; donc , si logiquement Je ne suis certainement pas un Dieu égoïste et destructeur, mais bien un Père qui garde et entretient même l’infinitésimal atome, et qui dirige et administre tout fidèlement pour Ses Enfants, combien grand doit être l’aveuglement des hommes, qui veulent contester Mes soins paternels incessants, très scrupuleux et affectueux pour Mes Enfants?
Oh, Mes chers petits Enfants! Croyez-Moi, Je surveille jour et nuit même la croissance de chaque petit poil de votre corps, bien qu’ils doivent aller bien vite, avec le corps entier, à la dissolution; avec combien plus de soin ne veillerai-Je pas sans aucun doute sur votre âme immortelle, et sur votre esprit éternel issu de Moi?
Oui, oui, Mes chers Enfants! Observez bien la petite mouche, elle vous chante vraiment un hymne de victoire; mais vous ne serez en mesure de l’entendre de plus en plus clairement qu’au cours de l’exposition de sa caractéristique polaire positive qui va suivre.
Et nous en resterons là pour aujourd’hui!
Extrait de : Une démonstration naturelle pour éclairer l’éternelle vérité : »Dieu est Amour » Reçu par la Grâce du Seigneur par Jacob Lorber 1942
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.