Genèse de la Mouche – chapitre 5
Posté par othoharmonie le 29 avril 2012
Chapitre 5 - Le 17 mars 1842
Autre et utile finalité accessoire de la mouche si souvent importune
Durant une chaude journée d’été, vous aurez déjà plus d’une fois fait l’expérience, particulièrement en certains après-midi dominés par une chaleur accablante, que l’homme fatigué se sent bien souvent porté à se laisser vaincre par une douce somnolence. Celui qui se trouve encore dans la plénitude de la vigueur juvénile, peut facilement s’en débarrasser avec divers moyens, comme d’une manière spéciale le mouvement, ou bien d’autres occupations et distractions, qui tiennent la personne jeune éveillée, de sorte que le sommeil ne peut pas si facilement l’écraser.
Mais bien différente est la chose avec des personnes d’un âge déjà très avancé, dont les membres ont déjà beaucoup travaillé et qui par conséquent sont devenues plus raides, plus fatiguées et plus somnolentes. Si en cette journée l’air qui les entoure manque de l’élément vital dont elles ont besoin, alors succède bientôt l’état de somnolence, et ces personnes ne sont plus en mesure de se tenir sur les pieds. Mais afin que vous puissiez relever pleinement ce qu’il y a de nocif en ce sommeil, il convient d’abord de s’arrêter un instant sur le sommeil naturel de l’homme.
Pourquoi donc la tendance au sommeil se manifeste dans l’homme de manière naturelle, aux heures de la nuit, et non aussi durant le jour? – La cause en est absolument très naturel1e, mais, de même bien peu savent reconnaître jusqu’à présent ce qui est du domaine de la sphère naturelle, de même aussi le motif du sommeil naturel est inconnu de la plus grande partie des hommes; et maintenant faites attention:
Quand la lumière du soleil, en tant que partie polaire positive de la vie naturelle ne prodigue plus ses rayons sur l’une ou l’autre moitié de la Terre, alors sur la Terre la polarité s’inverse aussi, et précisément de manière que, dès que pour une partie quelconque de la Terre le soleil est couché, cette partie commence aussitôt à prendre un caractère polaire négatif.
Mais le pôle négatif de la vie correspond parfaitement à celui négatif de la Terre, et comme ce dernier de par lui-même s’oppose à l’activité vitale naturelle, ainsi agit également le pôle correspondant dans l’homme, détruisant en lui toujours de plus en plus l’électricité positive, et éteignant toujours plus en lui l’activité vitale extérieure. Sous de telles conditions se trouvent les parties tendres et mobiles du corps, comme les paupières, qui sont les premières à éprouver ce relâchement, et à refuser par conséquent de se maintenir ouvertes; mais bien vite après celles-ci, s’abandonnent au même état de relâchement aussi toutes les autres parties du corps: cet état constitue enfin le sommeil naturel nocturne de l’homme.
Quand ensuite à nouveau s’approche le matin et que le soleil est sur le point de se lever, alors s’accroît, ou bien se renforce toujours plus la polarité positive, de sorte que l’homme se réveille toujours plus, ou, en d’autres termes, son sommeil va en s’affaiblissant; et le décroissement progressif de la polarité négative qui se rencontre avec l’accroissement proportionnel de celle positive, durent jusqu’à ce que l’homme se réveille parfaitement. À présent il s’agit de voir encore seulement en quel rapport se trouve le sommeil nocturne avec le sommeil diurne dont nous avons parlé auparavant. Lorsque cela sera aussi clarifié, nous pourrons dire être presque arrivés au point que nous nous étions proposés.
Ce sommeil diurne se trouve en opposition parfaite avec le sommeil naturel (nocturne), parce qu’il ne dérive pas d’une déficience graduelle de l’électricité positive, mais bien seulement de la surabondance de celle-ci, et surabondance pour la raison qu’un corps moins actif n’est plus en mesure de consommer toute l’électricité absorbée, ou mieux dit, de la compenser avec la quantité correspondante d’électricité négative.
Si donc le positif commence à devenir prépondérant, le négatif commence à décroître dans la même proportion. Mais quelle en est la conséquence? – Cela est chose très facile à comprendre.
Observez comment deux hommes de force inégale luttent entre eux; d’autant plus s’affaiblissent les forces du plus faible, d’autant plus le plus robuste prend le dessus sur le premier; mais lorsque le faible est complètement vaincu, alors c’en est fini aussi avec la force du plus fort, puisqu’il n’y a plus rien sur quoi il puisse exercer ses forces prépondérantes, et ainsi donc toute force cesse d’être une force, aussitôt qu’elle ne trouve plus aucune contre-force qui lui donne l’occasion de se manifester. – Et voyez, Mes chers Enfants, c’est aussi ce qui arrive avec l’homme, quand lui dans les heures diurnes est cueilli par le sommeil, bien entendu dans une journée d’été étouffante et saturée d’électricité. Mais qu’ont donc à voir ici à nouveau nos mouches ?
Et voilà qu’ici sera bientôt mis en lumière un très important but accessoire de ce petit insecte, qui est de grande utilité, et précisément l’un des deux, dont il a déjà été fait mention hier.
Vous voyez, ces petits insectes bourdonnent, en voltigeant et en trottinant avec beaucoup de soin autour et sur un tel dormeur diurne, et ils absorbent moyennant leurs petites pattes, leurs petits poils et leurs aiguillons, l’électricité positive en excès; par ce moyen est ainsi évitée l’accumulation de cette dernière, ainsi que le danger consécutif que l’électricité négative puisse être entièrement écrasée; de cette façon donc peut être conservée la vie naturelle de l’homme dormant.
Mais si ce n’était pas le cas, si ces régulateurs peu considérés ne maintenaient pas avec beaucoup d’activité le plus grand équilibre possible en cette substance vitale naturelle, alors la vie naturelle serait belle et bien condamnée dans le même instant où l’électricité positive aurait vaincu complètement la négative. (Insolation? Danger à tenir éloignées les mouches.)
L’homme endormi chasse de lui avec beaucoup de diligence, tant qu’il le peut, ces ennuyeux « réveilleurs », mais ce fait ne heurte en rien ce que nous avons dit, parce que tant que l’homme est encore en mesure de chasser de lui ces petits casse-pieds, sa vie ne court aucun danger d’aucune sorte; mais quand le sommeil a pleinement paralysé ses membres, alors ces casse-pieds ont libre jeu, et ils empêchent de manière infaillible que la vie du dormeur puisse courir quelque danger. Quand ensuite avec le temps – et parfois seulement grâce à l’active coopération de ces importuns – les polarités contraires se sont à nouveau toujours plus équilibrées, alors le dormeur se réveille, et recommence avec zèle à chasser de son corps ces petits êtres qui assument d’une certaine manière le rôle d’esprits protecteurs de la vie naturelle. Mais désormais il peut les chasser même autant qu’il veut, car une fois que l’homme est réveillé tout danger a aussi disparu totalement pour lui.
Eh bien! Mes chers Enfants, cette fonction accessoire de notre petit animal, comment vous plaît-elle ? – Vous devez convenir que tout ceci a été disposé par Moi d’une manière on ne peut plus bienfaisante et sage – et Je vous dis encore en plus, lorsqu’un jour vous serez en mesure de pénétrer en esprit le mystère de la mission d’un tel petit animal dans sa totalité, alors pourrez-vous seulement en apprécier le prodige et vous direz émerveillés:
« Combien grand et bon es-Tu, ô Père très saint, qui as confié à des créatures d’apparence aussi insignifiante, des missions aussi impénétrables et aussi profondément sages! – Qui donc peut convenablement Te louer et Te glorifier, même pour une mouche seulement ? – Et comment, et où trouverons-nous jamais des paroles, des pensées et des sentiments appropriés, pour glorifier, percevoir et reconnaître avec un esprit reconnaissant Ta Magnificence, Ton Amour infini et Ta Sagesse se manifestant dans l’une de Tes créatures plus parfaites encore ? »
Oui, Mes chers Enfants, dans un soleil il y a certes une grandeur plus importante que dans une mouche. Cependant qui veut Me connaître, doit d’abord fréquenter la petite école pour commencer à connaître en celle-ci le Père aimant. Et quand il en aura tiré un profit suffisant il pourra certes fréquenter ensuite aussi celle d’un degré supérieur, avec un bon résultat, et il se réjouira au-delà de toute mesure lorsqu’ici aussi il reconnaîtra que ce même Père très saint débordant d’Amour, qui régit et guide même la petite mouche dans son cercle d’action, guide aussi et dirige les soleils sur leurs orbites démesurées, et prescrit aux esprits les plus élevés, les plus puissants et les plus parfaits, Ses lois de l’éternel Amour.
Vous voyez, Mes chers, tout cela vous pourrez seulement un jour le connaître parfaitement; pour le moment donc, retournons de nouveau dans ce cercle restreint d’action, resté jusqu’à aujourd’hui encore ignoré totalement, autrement dit revenons à notre petite mouche, pour y étudier encore une autre finalité accessoire de grande utilité.
Extrait de : Une démonstration naturelle pour éclairer l’éternelle vérité : »Dieu est Amour » Reçu par la Grâce du Seigneur par Jacob Lorber 1942
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