Utilité de la Mouche
Posté par othoharmonie le 25 avril 2012
Dans la nature et parfois dans les décharges et dans les égouts, les mouches participent largement à l’élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (homme inclus).
Nettoyage des plaies
Appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en mangeant les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure et en sécrétant une substance coagulante et antiseptique. C’est l’asticothérapie.
Lutte biologique
Des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d’autres mouches). La X60 est une mouche Muscidae dont les larves sont prédatrices des asticots d’une grande diversité de Diptères communément désignés mouches et moucherons. Ces insectes sont fortement nuisibles dans les élevages
Un sujet d’étude scientifique
En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.
En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl’Insetti, où il fait la démonstration qu’il n’existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d’œufs pondus par d’autres mouches et n’apparaissent pas spontanément.
En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C’est grâce à cette mouche qu’il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.
En médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d’autres insectes parasites) permet de déterminer l’ancienneté d’un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé. Un certain nombre d’espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d’un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l’âge de leurs larves respectives, il est possible d’estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d’heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d’en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.
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